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Nouvelle de 19 h

L’Arrimage a besoin de plus de financement

L’Arrimage est situé dans les anciens locaux des Frères du Sacré-Coeur. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

Le centre de traitement des dépendances L’Arrimage de Rimouski a vu son financement bonifier de 9 765 $ par le gouvernement du Québec, il y a deux semaines, mais la directrice générale de l’organisme, Annie Charest, clame que ça prendrait beaucoup plus pour permettre à l’organisme de poursuivre sa mission dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

« Nous avons perdu des membres de notre personnel parce que, comme plusieurs organismes communautaires, nous ne sommes pas en mesure d’offrir des salaires concurrentiels à nos intervenants. La pandémie a eu pour effet d’augmenter les besoins et d’exacerber le manque de main-d’œuvre. Nous parvenons à maintenir notre niveau de services, mais nous aurions besoin de plus de soutien. Nous faisons des représentations en ce sens via la Table des organismes communautaires et l’Association provinciale des organismes d’hébergement en dépendance », commente Mme Charest.

Annie Charest (Photo: courtoisie)

Thérapie fermée pour les hommes

L’Arrimage offre des thérapies fermées de sept semaines aux hommes pour des dépendances à l’alcool, aux drogues et aux médicaments. « Nous accueillons neuf groupes de cinq hommes par année. Nous aidons aussi les femmes sans hébergement via des rencontres individuelles ou des groupes de soutien. Nous faisons aussi du suivi judiciaire auprès de gens devant suivre des ordonnances de la Cour de ne pas consommer ou de se soumettre à un suivi. Nous opérons aussi la Résidence Le Phare avec l’organisme Aux Trois Mâts où nous hébergeons des hommes terminant une thérapie et désirant retourner sur le marché du travail ou reprendre leurs études. Nous avons huit chambres disponibles. Nous offrons aussi un service de prévention dans les écoles secondaires. Certains jeunes ont des comportements à risque pour le développement d’une dépendance. Habituellement, nous avons deux agents de prévention, mais nous avons un poste à combler », indique Mme Charest.

Les impacts de la pandémie

Mme Charest rapporte que le confinement a été vécu difficilement par plusieurs personnes et que l’isolement a entraîné une normalisation de la consommation. « L’autre impact pour les organismes communautaires, c’est l’annulation des activités de financement à caractère social, comme les soupers de crabes, brunchs ou autres qui a affecté nos revenus », signale-t-elle.

En plus de 45 hommes par année à suivre une thérapie fermée, l’Arrimage soutient présentement 25 femmes de manière régulière par des rencontres individuelles ou de groupes. Au cours de la dernière année, l’organisme a dispensé des services à 168 personnes avec son équipe d’une quinzaine d’intervenants, d’agents et de conseillers.

L’Arrimage existe depuis 30 ans. Annie Charest est en poste depuis février 2021 à la direction générale. Elle succède à Michel Boucher qui était en place depuis les débuts de l’organisme.

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