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Nouvelle de 18 h

La région appelée à s’unir contre la guerre

Manifestation non partisane en vue
Un rassemblement organisé par CIBLES pour la Journée internationale des droits des femmes, il y a deux ans. (Photo: courtoisie-CIBLES-Laurie Cardinal)

Le Carrefour international bas-laurentien pour l’engagement social (CIBLES) lance un appel à tous afin d’organiser collectivement un grand rassemblement contre la guerre.

Ce projet fait suite à la publication dans nos pages, lundi, d’un article sur la guerre en Ukraine, où l’on évoquait la possibilité d’organiser une telle marche. Le projet a suscité beaucoup d’intérêt, si bien qu’on prévoit aller de l’avant, mais dans un esprit plus large que le conflit Ukraine-Russie.

La coordonnatrice de CIBLES, Sarah Charland-Faucher, précise que si une telle marche se concrétise, elle devra donc, pour demeurer fidèle à l’esprit de son organisme, être organisée pour dénoncer toutes les guerres et non seulement celle que vient de déclencher la Russie contre l’Ukraine.

Le parti de la paix

« Depuis une semaine, la Russie a envahi l’Ukraine, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international. Les États-Unis et leurs alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), dont le Canada, nous plongent nous aussi de plus en plus dans cette guerre, par rafale de sanctions et d’envois de fournitures militaires. Le seul parti à prendre, selon nous, c’est celui des femmes, des enfants et des populations civiles: c’est celui de la paix », estime madame Charland-Faucher.

Rassemblement chaleureux

« Nous savons que notre rassemblement ne stoppera pas la guerre, mais nous souhaitons ouvrir un espace de rassemblement chaleureux pour soutenir la santé mentale et de coeur des gens qui souffrent ou se préoccupent de voir des humains s’entretuer, alors que les vrais responsables de ces escalades des conflits sont assis bien en sécurité. Nous voulons aussi saisir l’ouverture des gens et l’indignation actuelle pour limiter la propagande proguerre, informer et sensibiliser à l’égard de la paix, des enjeux géopolitiques et de l’essentielle solidarité avec les personnes réfugiées ou déplacées et toutes les populations civiles victimes de conflits armés dont presque personne ne parle », affirme la coordonnatrice de CIBLES.

Limitation des armements

CIBLES fait partie d’un collectif, Échec à la guerre, qui constate que « Les États-Unis et la Russie devraient aussi entamer de sérieuses négociations de limitation des armements, notamment en ce qui concerne les missiles à portée intermédiaire et les antimissiles balistiques. L’escalade des moyens d’intimidation doit cesser. Les budgets astronomiques qui y sont consacrés doivent être réaffectés à la lutte contre le réchauffement climatique et à la satisfaction des autres besoins fondamentaux de l’humanité. »

Autres enjeux cruciaux

Madame Charland-Faucher se dit aussi en accord avec un autre constat d’Échec à la guerre, qui fait valoir : « Les enjeux globaux du réchauffement climatique, des migrations forcées et des pandémies exigent une collaboration mondiale plus urgente que jamais. Il est impératif de réagir fortement, dans tous les pays, pour éviter que nos dirigeants économiques et politiques nous plongent dans l’affrontement, la haine les un.e.s des autres et une psychose de guerre généralisée. Les seuls bénéficiaires en seront les complexes militaro-industriels, qui sont, eux aussi, des menaces à la survie de l’humanité. » »

Le projet de marche avance

Pour en revenir à la marche, le projet avance, mais madame Charland-Faucher veut prendre le temps de bien organiser les choses. Elle a réservé une date auprès des autorités municipales. Elle souhaite aussi obtenir de l’aide pour l’animation, la restauration (service de boissons chaudes), de la musique, des activités artistiques, des activités familiales, des conférenciers ou tout ce qui pourrait se greffer de manière pertinente aux objectifs du rassemblement.

« Nous sommes en attente d’une réponse de la Ville de Rimouski pour organiser notre rassemblement au parc de la Gare ou dans autre espace public le samedi 12 mars en après-midi et d’y organiser différents kiosques éducatifs. Les thèmes abordés pourraient être différents enjeux reliés à la guerre et à la paix, mais aussi différents conflits en cours dans les pays des personnes réfugiées à Rimouski, entre autres », précise-t-elle finalement.

Un grand appel est donc lancé. C’est le temps ou jamais de se manifester à [email protected] .

Restez à l’affût des nouvelles du Journal Le Soir pour les détails à venir sur la marche.

Point de rupture

Le professeur de Science politique Jean-François Fortin soulignait dans nos pages, la semaine dernière : « On est aujourd’hui, aussi, dans un point de rupture avec l’Organisation des Nations Unies (ONU). D’abord, parce que l’Ukraine ne fait pas partie de l’alliance de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), ce qui fait qu’elle ne peut compter que sur elle-même et sur les règles internationales pour se défendre. Si elle était membre de l’OTAN, la question ne se poserait pas. Les autres pays de l’OTAN entreraient en guerre pour défendre un allié. Présentement, l’Ukraine n’a pas ce genre d’alliance avec un autre pays, mis à part des alliances ponctuelles pour obtenir de l’argent et des armes –notamment du Canada- mais pas d’assistance militaire mutuelle en cas d’agression. »

Le nom de Kiev

Dans un autre ordre d’idées, mais toujours au sujet du conflit Russie-Ukraine, certains grands médias ont annoncé qu’ils utiliseraient dorénavant l’appellation Kyïv pour dénommer la capitale de l’Ukraine. Le nom de Kiev utilisé communément jusqu’ici fait référence, semble-t-il à son appellation à l’époque de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), alors l’Ukraine était étouffée par la Russie.

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