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Nouvelle de 17 h

Les hostilités sont ouvertes

Rimouski devient un des comtés les plus convoités
(Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le ton et le contenu du député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, et du chef, Paul Saint-Pierre Plamondon, ne faisaient aucun doute cet après-midi, à Rimouski : les péquistes vont se battre bec et ongles pour conserver le comté d’Harold LeBel.

Une semaine et un jour après l’annonce de monsieur LeBel confirmant qu’il ne serait pas de retour pour un troisième mandat, le comté de Rimouski a l’air d’un morceau de viande convoité par des prédateurs. Le ministre caquiste Jean Boulet était à Rimouski hier. Également hier, Québec solidaire a pris un engagement électoral national (sur le logement) et la candidate de 2018, la psychoéducatrice Carol-Ann Kack, a confirmé récemment qu’elle sera sur les rangs de l’investiture solidaire. Elle était candidate désignée la dernière fois.

Assemblée en préparation

Aujourd’hui, le chef péquiste et celui qui représente toujours une valeur sûre pour son parti, Pascal Bérubé, ont tenu une conférence de presse pour affirmer qu’ils vont faire tout en leur pouvoir pour conserver Rimouski dès maintenant. Ils ont confirmé avec le président de l’association de comté, Alain Dion, que l’assemblée d’investiture est en préparation pour être tenue dans les prochaines semaines. Ils ont également confirmé qu’au moins deux candidats intéressants pointent à l’horizon. Le chef, le député et le président rencontrent les militants ce soir.

Pascal Bérubé et Paul Saint-Pierre Plamondon (Photo: journallesoir.ca, Roxanne Guillaume)

Militants en marche

« On se remet en marche. C’est un moment important. La rencontre de ce midi entre monsieur Saint-Pierre Plamondon et le comité exécutif de l’association a été très porteuse. On sait maintenant qu’on va tenir notre investiture. Il y a des gens qui nous ont contactés, qui sont intéressés. Les militants sont là. Le financement est là et le parti est en santé. Je tiens à le faire savoir à la population. Ce soir, il y a beaucoup de gens qui ont confirmé leur présence. C’est un signe qu’on a tous envie d’être là et envie de rencontrer notre chef », note monsieur Dion.

De très bonnes chances

Il y a un fait particulier qui a été porté à l’attention de monsieur Saint-Pierre Plamondon, c’est qu’il reste quand même plus de six mois avant les élections du 3 octobre.

« Moi je suis convaincu que la personne qui va remporter notre investiture a de très bonnes chances d’être députée dans environ six mois. On ne prend pas de chances, parce que le comté de Rimouski nous tient à cœur. C’est un comté important. Pascal Bérubé et moi on veut démontrer à tous, aujourd’hui, que notre organisation est forte et solidaire et que les gens sont nombreux à lever la main dans les circonstances où on a quelques mois pour aligner les choses. On veut faire les choses correctement et envoyer des signaux de force. On ne ménagera absolument aucun effort pour avoir un député indépendantiste à Rimouski; un député proche de la langue française et qui va défendre l’environnement », déclare Paul Saint-Pierre Plamondon.

Pas un député de la CAQ

« Il y a tellement de dossiers sociaux importants ces temps-ci, également, avec la crise du logement, le manque de places en garderies et la crise de la main-d’œuvre. Ce sont des questions qui ont été escamotées par la CAQ. Nous voulons un député à Rimouski qui se portera à la défense des citoyens; qui sera capable de parler haut et fort au nom de son monde. Pas un autre député de la CAQ qui va garder le silence pendant quatre ans, contraint à se taire parce que le pouvoir est exercé par une poignée de personnes », a également commenté le chef du Parti Québécois, qui rappelle qu’il a vite écarté l’idée de se présenter dans Rimouski.

Il se présentera dans Bourget, à Montréal, « Parce que c’est là que se passe la bataille pour le français, mais nous allons aussi défendre plus largement l’indépendance et l’environnement, des choses qui sont fondamentales pour le PQ. La confiance envers le gouvernement s’effrite, parce qu’il manque de transparence et de cohérence. »

Alain Dion (Photo: journallesoir.ca, Roxanne Guillaume)

Un indicateur

Le Journal Le Soir a demandé à Pascal Bérubé et à Paul Saint-Pierre Plamondon comment ils réagissaient au fait que Québec solidaire semblait avoir lancé la campagne électorale en prenant un engagement sur le logement.

« Il y a une campagne qui existe pour vrai, c’est celle de Marie-Victorin. Les médias vont beaucoup suivre cette rencontre qui sera un indicateur d’où se situe chacun des partis quand tout le monde a la prétention d’être à un cheveu de former le prochain gouvernement. Pour notre part notre programme a été bâti sur une chose des plus importantes : « Comment pouvons-nous vous aider? » Pas sur des députés qui voient des occasions, qui sautent dessus et qui se taisent pendant quatre ans. Québec solidaire n’est pas le seul parti à parler de la crise du logement. On a nous aussi abordé la question, entre autres dans Marie-Victorin », estime monsieur Saint-Pierre Plamondon.

« Nous, on est sortis pour dire qu’il fallait lutter contre l’appauvrissement des familles et que nous voulons un gel de tous les tarifs sous contrôle de l’État. Je n’accepte pas que les députés de la CAQ gardent le silence à travers le Québec, vis-à-vis de dures réalités que l’on vit présentement. Les problèmes sociaux et la langue sont laissés pour compter », renchérit le chef, pour qui Rimouski est l’un des comtés les plus convoités de la province en vue du prochain scrutin. Si Marie-Victorin se veut un indicateur, après vérification sur le site de projections électorales QC125, le PQ et la CAQ y sont nez à nez (41% de chances de l’emporter vs 59%).

Allumé pas à peu près!

« Là, vous m’avez allumé et pas à peu près! », lance monsieur Bérubé. « Il faut se présenter tel qu’on est, devant les électeurs. En 2018, Québec solidaire, dans Rimouski, a sciemment omis de se prononcer sur la laïcité. Les solidaires n’ont rien dit là-dessus. Ils ont changé leur position en cours de mandat. Si les gens l’avaient su, ce n’est pas 17% qu’ils auraient eu, c’est beaucoup moins que ça. Même chose sur la langue. Je veux que les gens de Rimouski qui veulent défendre la langue sachent que juste à côté de moi au parlement, il y a une députée qui a voté pareil comme le parti libéral du Québec et pareil comme la CAQ sur le fait qu’on ne doit pas imposer la loi 101 dans les écoles. Aujourd’hui, partout au Québec, il y a une vague de cégeps, comme celui de Rimouski, qui veulent appliquer la loi 101. Ce sont deux questions fondamentales où Québec solidaire s’est fait valoir sous de fausses représentations », lance Pascal Bérubé.

Le même site QC 125 voit 78% de chances de victoires pour la CAQ à Rimouski contre 22% pour le PQ. Les deux partis sont nez-à-nez dans les sondages à 34% et 32 %.

Hémodynamie

Par ailleurs, Paul Saint-Pierre Plamondon et Pascal Bérubé entendent réitérer l’appui du Parti Québécois au projet d’aménagement d’une salle d’hémodynamie à Rimouski, réclamée par le milieu depuis plusieurs années. « Les régions du Québec, toutes les régions, doivent disposer de services de santé adéquats et complets; cela comprend aussi tout l’éventail des soins à domicile, afin d’éviter que des aînés soient déracinés de leur milieu de vie, par exemple », a également mentionné le chef péquiste.

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