Pêche à la mouche, un art que partage Paul Iza depuis 41 ans!
Passionné comme nul autre pour la pêche à la mouche artificielle, le rimouskois Paul Iza ne fait pas que lancer sa soie dans les lacs et les rivières, mais pousse sa passion plus loin en formant la relève des moucheurs depuis 41 ans.
Et le samedi 9 avril à l’UQAR, Paul Iza annoncera l’arrivée des beaux jours; comme il le fait depuis quatre décennies, alors qu’avec son partenaire Mario Fillion, qui succède à Claude Desrosiers, il amorcera en gymnase une formation de 10 heures, en raison de deux heures par fin de semaine, le samedi. La dernière session de deux heures est dispensée sur un plan d’eau. À chaque année, le cours affiche complet.
Comme une « pilule »!
« La pêche à la mouche, c’est comme une pilule qu’on prend et qu’on garde en dedans. Pour moi, former des débutants, c’est un immense plaisir. À la fin de la formation, de voir les nouveaux moucheurs heureux et satisfaits, pour moi, c’est une joie énorme. En 40 ans, ce sont plus de 1 200 personnes qui ont été formées à cet art de la pêche à la mouche et qui perdure toujours. Je rencontre parfois des pêcheurs sur les bords d’une rivière qui m’interpellent en me disant : « Hé, j’ai suivi tes cours il y a 20 ans. C’est vraiment satisfaisant. Et cette satisfaction me revient à chaque mois d’avril », commente Paul Iza.
Ce dernier nous rappelle que cette longue aventure a débuté en 1980, à l’école Paul-Hubert, avec son partenaire moucheur d’aujourd’hui, Mario Fillion. « En partant, nous avons eu beaucoup d’inscriptions et ça n’a jamais lâché depuis toutes ces années », raconte Paul. Le fondateur de l’Atelier du Moucheur, Claude Desrosiers, a aussi fait partie des formateurs pendant plusieurs années. La boutique spécialisée, reconnue des moucheurs et de tous les saumoniers qui fréquentent les rivières de l’Est, et même à l’extérieur du Québec, collabore toujours à la formation. « C’est grâce à l’Atelier du Moucheur et à son prêt d’équipement qu’on peut continuer à dispenser ces cours », précise Paul.
Les ateliers se divisent en cinq étapes distinctes, à savoir notamment l’équipement, les nœuds et la soie, le choix des mouches, les techniques de pêche; lecture du plan d’eau truite et saumon, l’importance de la température, de la pression atmosphérique et des phases lunaires. La dernière étape se passe sur un plan d’eau.
Pour partir du bon pied…!
Moucher est un art, et il est important que le futur moucheur y soit initié de la bonne façon, pour « partir du bon pied ». Moucher, c’est un peu comme le golf, c’est la fréquence et la pratique qui font le bon moucheur. « Je reçois aussi des moucheurs qui viennent au cours pour parfaire leur façon de moucher. En les voyant lancer leur soie, on apporte des correctifs, ce petit quelque chose qui va faire toute la différence. Moucher, c’est un art, c’est technique, c’est délicat, et c’est beau à voir », ajoute-t-il.
Les formations de Paul Iza sont suivies par des personnes seules, des membres d’une même en famille et même en groupe. « On forme des jeunes de 12 ans, et de plus en plus de femmes qui s’organisent ensuite pour effectuer des expéditions du pêche du saumon sur des rivières connues, où on les encontre et qui sont devenues d’excellentes moucheuses ».
Cours privés
Et si d’aventure les personnes intéressées n’ont pu s’inscrire à la formation qui débute le 9 avril, qu’on se rassure, il est possible de suivre des cours privés sur demande. Pour ce faire, on s’informer auprès de l’Atelier du Moucheur, 418 722-6993, et Paul Iza au 418 736-4179.
Et le dévouement de Paul et de ses partenaires a été reconnu par la Fédération Québécoise du Saumon Atlantique. « Claude et moi avons reçu un trophée « Salar » en reconnaissance de notre engagement à développer la pêche récréative et la relève. C’est très encourageant », conclut le moucheur Paul Iza, pour qui la pêche est l’activité de plein-air parfaite pour fuir la routine et prendre l’air. Pour retrouver sa vraie nature, dit-on, c’est aller pêcher! C’est le meilleur moment pour « décrocher », et prendre le temps de vivre.