Actualités > Politique > Québec manque d’écoute pour les aînés
Politique

Québec manque d’écoute pour les aînés

Selon le député Harold LeBel
Le député de Rimouski, Harold LeBel, montre à la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, le document des conclusions des états généraux sur les conditions de vie des aînés organisés plus tôt cette semaine par la Coalition pour la dignité des aînés (capture d’écran des débats de l’Assemblée nationale du Québec).

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, déplore l’attitude du gouvernement, estimant qu’Il maintient son indifférence envers les aînés, malgré les événements des deux dernières années.

« Lundi, à l’occasion d’états généraux tenus à Québec par la Coalition pour la dignité des aînés, la ministre responsable, Marguerite Blais, a effectué un bref passage d’à peine 40 minutes pour faire allusion à sa prochaine retraite et aucun autre député de la CAQ n’est venu prendre son relais pour entendre ce que les divers interlocuteurs avaient à dire sur les conditions de vie des aînés », déplore un communiqué du bureau de monsieur LeBel.

« Quand la ministre ne se contente que d’aller saluer les participants à un tel événement sans plus écouter, ça démontre à quel point ce gouvernement n’accorde qu’une attention occasionnelle aux aînés. Moi, j’y ai passé la journée et je peux dire que la CAQ a manqué une excellente occasion d’entendre ce que ces gens, qui représenteront bientôt plus du quart de la population du Québec, avaient à dire sur leurs conditions de vie », rapporte le député de Rimouski.

Pas équitable

« À la période de questions hier matin, j’ai demandé à la ministre pourquoi elle n’avait pas au minimum délégué deux ou trois de ses collègues députés de la CAQ pour participer a l’événement et écouter les aînés. Au nombre qu’ils sont, ça aurait été faisable, il me semble. Pas de réponse de la ministre. Je lui ai rappelé que son premier ministre, au début 2000, alors ministre de l’Éducation, avait convoqué lui-même un sommet sur la jeunesse avec la présence du premier ministre et de nombreux ministres. Pourquoi les aînés ne méritent-ils pas autant d’attention et de respect? », s’interroge monsieur LeBel.

Changer de cap

En après-midi, lors de l’étude des crédits de la ministre des Aînés, le député a insisté sur la nécessité d’un changement de cap complet quant à la façon de traiter les besoins des aînés, considérant le vieillissement accéléré de notre population.

Pas fier

« Je ne suis pas fier de la façon dont on gère ce ministère, je ne suis pas fier de voir de plus en plus d’aînés dans la pauvreté, je ne suis pas fier d’en voir se retrouver à la rue à la suite de la fermeture de leur résidence pour aînés. Je ne suis pas fier que des services de proximité en santé ne soient plus disponibles à beaucoup d’endroits. La ministre se dit fière de ses maisons des aînés et de sa politique de proche aidance. Je lui concède des avancées sur la proche aidance, mais honnêtement, personne au gouvernement ne peut pavoiser avec la situation actuelle des personnes âgées au Québec. Seuls une vision et un leadership plus clairs et une mobilisation nationale envers les aînés nous permettront d’affronter les prochaines années, alors que très bientôt, une personne sur quatre aura 65 ans et plus », insiste Harold LeBel.

Facebook Twitter Reddit