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Nouvelle de 17 h

Retour à la case départ au Campus

Le bar Le Campus, de la rue de l’Évêché Ouest. (Photo: courtoisie)

Les propriétaires du bar Le Campus de Rimouski, Fabienne Dubé et Luc Pichette, vivent un difficile retour en arrière, puisque leur plan de relève pour l’entreprise vient d’échouer alors qu’ils commençaient à profiter d’une retraite bien méritée.

Jonathan Lessard, un homme d’affaires aussi propriétaire du pub ludique À qui le tour et d’un comptoir de restauration asiatique, avait conclu une entente avec le couple : il tentait de prendre la relève avec un accompagnement pendant une période de transition et complétait par la suite l’acquisition. Mais monsieur Lessard vient d’annoncer publiquement que la tâche s’annonce trop importante, compte tenu qu’il a aussi deux autres entreprises.

Autres possibilités

C’est d’ailleurs un peu ce qui poussait Fabienne et Luc à la retraite en avril dernier. Après avoir dû accumuler eux-mêmes des heures et des heures de travail en raison de la crise de la main-d’œuvre, ils se sont résignés à vendre le commerce ou à le fermer si aucune relève n’était possible.

« Ça nous a mis un peu à l’envers, la décision de Jonathan, mais nous n’en sommes pas à nos premières embûches et nous allons passer à travers. On a d’autres possibilités. Avant que Jonathan ne se manifeste et la concrétisation de notre entente, nous avions eu aussi un contact avec un autre homme d’affaires intéressé à acheter le bar et l’édifice du 149, rue de l’Évêché Ouest. Je l’ai recontacté ce matin. Il est en vacances, mais on va se reparler la semaine prochaine », explique Luc Pichette.

« Nous avions fait notre deuil de notre entreprise, c’est surtout ça qui est contrariant. Chose certaine, on ne rouvrira pas le bar pour nous en occuper nous-mêmes. Pour nous, c’est la retraite. De ce côté-là, c’est réglé. Ça fait quand même quelque 50 ans qu’on est dans le domaine », mentionne monsieur Pichette.

Commerce attrayant

Voici un bon exemple de ce qui est déplorable avec la crise de la main-d’œuvre et le manque de relève entrepreneuriale : des commerces en bonne santé ferment leurs portes.

« On prend des dispositions pour assurer aux prochains acheteurs les mêmes conditions de  fonctionnement. Le commerce a une grande valeur sentimentale pour nous, mais il demeure aussi très attrayant pour un ou des investisseurs. Il est rentable et l’édifice est en plein cœur du centre-ville. Nous allons faire en sorte de conserver nos droits et privilèges en ce qui a rapport aux jeux vidéos et aux différents permis, en attendant qu’il y ait un ou des nouveaux propriétaires. On va se donne trois mois pour régler nos affaires », ajoute Luc Pichette.

Fabienne et Luc, le couple inséparable et très accueillant du bar Le Campus. (Photo: Facebook, Luc Pichette)

Fermeture temporaire

Le bar sera fermé à compter de samedi prochain, histoire de permettre aux employés de profiter normalement d’une période de vacances.

« Un répit qui va aussi nous permettre de faire de la prospection. Nous sommes des vendeurs motivés et nous sommes accommodants. Le commerce exploite cinq machines vidéo poker et un guichet automatique depuis 1995, soit depuis le début de la Société des loteries vidéo. De nombreux équipements et ameublements sont inclus. L’immeuble comprend, au rez-de-chaussée, le commerce de bar et une terrasse extérieure plein Sud. On retrouve à l’étage deux  logements, ainsi qu’un grand local libre. La propriété comprend aussi un grand stationnement asphalté. L’immeuble a été complètement rénové en 1995 et la toiture a été refaite en 2015 », conclut l’homme d’affaires bien connu.

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