La Feste médiévale encourage le bon voisinage!

La Feste médiévale de Saint-Marcellin, dans Rimouski-Neigette, a souffert de la crise sanitaire du coronavirus, comme bien d’autres événements, mais entend revenir en force cette année, du 19 au 21 août.

Pour bien célébrer ce retour, la Feste a lancé la nouvelle bière « Le Trébuchet » en compagnie du brasseur Nicolas Falcimaigne de la brasserie locale Le Caveau de Trois-Pistoles, cet après-midi.

Le président d’honneur de la 20^e présentation de la Feste à Saint-Marcellin, Bruno Paradis, est aussi le préfet de la MRC voisine de La Mitis et le maire de Price. Il s’agit d’un ambassadeur si convaincu pour la Feste, qu’il songe à organiser prochainement sur son territoire un événement à saveur médiévale, en collaboration avec l’organisation de Saint-Marcellin.

Deux catégories de participants

Pour bien comprendre comment ça se passe, il y a deux catégories de participants à la Feste médiévale : il y a les visiteurs qui assistent au spectacle du retour à l’an 1000 dans le décor conçu à cette fin et il y a les « personnificateurs », qui reconstituent des scènes historiques vivantes dans différents villages thématiques (vikings, croisés, écossais, etc.). Bruno Paradis fait partie de la seconde catégorie.

« Je me suis impliqué et j’ai participé à la Feste de différentes façons et notamment comme personnage viking depuis au moins 10 ans. J’ai été membre du comité organisateur. J’ai préparé des scénarios. J’ai même une petite maison viking sur le site. Depuis que je suis préfet, mon implication a baissé pendant un an et demi ou deux. J’ai été surpris qu’on me demande d’être président d’honneur, mais j’ai été touché et j’ai accepté avec une grande joie. La Feste médiévale de Saint-Marcellin c’est quelque chose d’unique dans la région, je dirais même d’unique dans le Nord-Est de l’Amérique, où c’est le plus important site de reconstitution historique médiéval », témoigne monsieur Paradis.

Retour à l’essentiel

Bien que ce soit un spectacle des plus passionnants d’assister aux reconstitutions, une participation comme personnage constitue un moyen unique de changer d’air.

« Pas d’internet. Pas de téléphone cellulaire. Pas d’électricité. C’est l’occasion de s’évader, carrément, l’espace de quelques jours. On forme une communauté. On décroche et pour les visiteurs, c’est l’occasion de voir la vie d’il y a 1 000 ans. On se donne une marge de manœuvre de 200 ans, pour les besoins de la cause. Il y a des choses qui ne sont pas exactement contemporaines. Mais ça permet de voir, par exemple, comment on réalisait les choses, comment se déroulaient les combats et tournois. On a des attractions spéciales (comme le trébuchet, une forme de catapulte). On a des artisans, des gens qui font de la bière, des présentations spéciales qui viennent de l’extérieur. On voit comment on travaillait le bois, comment on bâtissait », poursuit ce passionné d’histoire.

Musée vivant

« C’est un peu comme si on entrait dans un musée vivant. Il y a plusieurs villages dans une grande communauté et les participants interprètent leur personnage au mieux de leurs connaissances, pour bien refléter l’époque. En plus de pouvoir observer les différents sites thématiques, il y a des scénarios qui se déroulent en continu et viennent animer et s’ajouter aux spectacles, notamment de musique. Le samedi soir, au camping, il y a toujours une cérémonie au flambeau extraordinaire. Tout ça vaut la peine d’être vu à l’intérieur de l’espace de la Feste. Au total, on dénombre environ 300 personnes qui jouent des rôles », explique également le président d’honneur.

À Price?

Bruno Paradis songe à organiser une activité médiévale thématique à Price, mais il tient à préciser que ce serait « non pas pour couper l’herbe sous le pied de l’organisation de la Feste, mais bien pour en faire la promotion. »

Lançons donc l’idée, laquelle a inspiré le titre qui coiffe cet article.

« Oui, c’est tentant, parce qu’on est amoureux de l’histoire médiévale, mais si un jour, on faisait quelque chose en ce sens, je le ferais en étroite collaboration avec la Feste. C’est trop beau, cette réussite, pour qu’on lui porte ombrage. C’est l’un des plus grands événements de reconstitution médiévale en Amérique du Nord et c’est à Saint-Marcellin que ça se passe, une petite collectivité rurale. Il faut le faire! Ma suggestion serait de recréer, un soir d’octobre, à Price, ce qu’on appelle le « bacon fest ». Il y a une petite cérémonie pour les bénévoles sur le site de la Feste, où chaque famille apporte son paquet de bacon. On pourrait s’en inspirer et en faire un événement en lien avec un « octoberfest ». On pourrait y ajouter des démonstrations de combats de Vikings et faire la promotion de la Feste médiévale », suggère monsieur Paradis.

La bière

Pour en revenir à « Le Trébuchet », c’est une bière brune de style abbaye à 7% d’alcool « mariant les arômes torréfiés et fumés qui régnaient sur les bières médiévales avant que l’ère industrielle apporte la révolution des malts pâles. Elle est fabriquée d’ingrédients locaux : eau pistoloise, malt d’orge québécois, Houblon rimouskois et levure pocatoise », décrit son producteur.

Cette bière sera vendue sur le site lors de la Feste médiévale de Saint-Marcellin et sera aussi distribuée dans tout le Bas-Saint-Laurent et à travers le Québec. Autre exemple de bon voisinage!

« L’Association de la Feste médiévale avec le Caveau des Trois-Pistoles était tout indiquée. En effet, le co-fondateur de la microbrasserie, Nicolas Falcimaigne est un écrivain-brasseur. Sur l’étiquette de la bière « Le Trébuchet », on pourra notamment découvrir l’épopée de Sire Bertrand, personnage fictif évoluant dans le roman « Éléas », « qui vint au duché de Saint-Marcellin pour faire la connaissance d’une troupe de bâtisseurs de trébuchets où furent développées les meilleures armes de siège à des lieues à la ronde. La cité natale de Sire Bertrand étant assiégée par l’ennemi et n’ayant aucune artillerie pour la reprendre, ils en construisirent plusieurs, et la cité fut libérée des griffes maléfiques. Les camarades purent enfin festoyer autour d’une bonne bière » », illustre un communiqué de la Feste médiévale de Saint-Marcellin.

Au programme

On retrouvera entre autres, sur la programmation de cette 20^e présentation : Grand tournoi équestre international, visite des camps animés, tirs de trébuchet, cirque, musique médiévale, marché des artisans, banquet du Seigneur et Grande bataille du bourg. Toute la programmation est disponible sur le site Internet de la Feste. On peut aussi consulter sa page Facebook.