La députée Michaud poursuit ses efforts
Le dossier concernant le redécoupage électoral continue, tandis que la députée de la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud et le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas ont tous deux déposés leurs mémoires à ce sujet.
Il est possible de faire la lecture du mémoire de Kristina Michaud ici.
Rappelons que le projet de redécoupage actuel, présenté il y a quelques semaines, ferait disparaître la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, la scindant ainsi dans les deux circonscriptions actuelles de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques et de Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine.
Mentionnons également qu’à l’instar de madame Michaud, qui se prononce résolument contre ce projet de redécoupage, une trentaine d’élus et d’ex-élus de l’Est-du-Québec ont également fait part de leur désapprobation dans une lettre ouverte, dont le député Blanchette-Joncas.
« Aujourd’hui, je suis très fier du mémoire qu’on présente à la Commission. Il est le résultat d’une réflexion approfondie et démontre en quoi la suppression d’une circonscription dans l’Est-du-Québec serait nuisible aux intérêts non seulement de notre région, mais de toutes les régions ressources du Québec. Comme mes collègues du Bloc Québécois, je maintiens que le statu quo dans l’Est-du-Québec est la seule option qui doit être envisagée », avance Maxime Blanchette-Joncas.
L’aspect humain
Depuis le début de l’affaire, le côté humain a été mis de l’avant pour expliquer les répercussions qu’aurait le redécoupage.
La députée expliquait en entrevue le mois dernier : « Ça démontre que les gens nous appellent et qu’ils ont besoin d’avoir un service, parce que nous sommes là pour pallier au manque de services de la part du fédéral. On le voit avec les dossiers d’immigration, l’assurance-emploi : nous avons des centaines d’appels par année et nous faisons vraiment la différence dans la vie des gens. »
Un avis qu’a partagé Danielle Doyer cet été : « Et Kristina, ça lui prend déjà tout son petit change pour faire son travail comme du monde. À un moment donné, ça commencer à être déshumanisant comme travail pour un député. Cette façon de redécouper les territoires, ce n’est pas humain de demander ça à quelqu’un, d’avoir une représentation sur un aussi vaste territoire de citoyens, alors qu’ils laissent la vérité du nombre, puis qu’ils prennent la vérité de l’humain un peu là, autant pour les commettants que les députés, hommes et femmes qui veulent faire leur travail comme du monde et qui doivent faire leur travail. »
Les prochaines étapes
Alors que le dossier du redécoupage a fait couler beaucoup d’encre depuis juillet, le combat n’est pas terminé pour les députés concernés, puisque la décision finale est prévue pour septembre 2023.
- D’octobre à décembre 2022 : remise des rapports (Le DGE remet le rapport au président de la Chambre des communes, où il est déposé pour étude par le comité parlementaire désigné) ;
- D’octobre 2022 à février 2023 : les députés présentent des oppositions écrites concernant un rapport au comité parlementaire désigné ;
- De novembre 2022 à mai 2023 : le comité parlementaire étudie les oppositions soulevées. Le rapport est ensuite renvoyé à la commission par l’entremise du président de la Chambre des communes puis du DGE ;
- De janvier à juin 2023 : examen des oppositions par les commissions. La commission détermine s’il y a lieu de modifier des limites ou des noms de circonscriptions, avant de soumettre son rapport définitif au président de la Chambre des communes ;
- Septembre 2023 : décret de représentation. C’est à ce moment que seront connues les décisions finales du DGE qui en fera part par décret. Toutefois, la Loi modifiant la Loi constitutionnelle de 1867 (représentation électorale) exige deux décrets de représentation pour le présent cycle de redécoupage des années 2020, l’un pour le Québec et l’autre pour les neuf autres provinces. Ces décrets ne seront pas nécessairement rédigés en même temps, compte tenu du délai supplémentaire accordé à la commission du Québec pour terminer son rapport.