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Rencontre avec le pianiste Robert Auclair

Robert Auclair (photo courtoisie)

L’artiste Robert Auclair présente les albums Jouska I et II, disponibles depuis le 13 octobre dernier : il s’agit de 24 pièces instrumentales composées majoritairement au piano de 2013 à aujourd’hui.

Influencé par le genre minimaliste et cinématographique de Yann Tiersen, Ludovico Einaudi et Philip Glass, chaque morceau dépeint divers moments de la vie de l’artiste.

L’artiste et son parcours

Autodidacte et indépendant, l’artiste originaire du Bic a commencé à jouer du piano à l’âge de 15 ans.

« Je suis un pianiste autodidacte. J’ai commencé à l’âge de 15 ans et à partir de là, j’ai été dans quelques groupes, dont Oppossaum et Talfast. J’ai composé des pièces de temps à temps depuis cette époque. J’ai grandi au Bic et j’y suis resté. Je me suis promené un peu, à Montréal et à Québec, mais je suis revenu ici. »

Détenteur d’un Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées (D.E.S.S.) en musique de film de l’Université du Québec à Montréal, Robert Auclair travaille en tant que peintre en bâtiment.

« Je gagne ma vie dans la construction, mais je fais de la musique par passion. »

Une nouvelle façon de faire

Alors qu’il faisait surtout de la musique à temps perdu ces dernières années, il a récemment décidé de se lancer de façon plus officielle.

« En tant que pianiste, je n’avais pas encore sorti grand-chose pour l’instant, j’avais mis ça un peu comme un brouillon sur Internet, depuis quelques années pour le plaisir, mais je n’avais jamais vraiment pris ça au sérieux. Jusqu’à la pandémie, où je me suis dit que c’était peut-être le moment de mettre ça plus à jour. »

Robert Auclair essaie désormais d’être plus actif sur les réseaux sociaux : « Je n’avais vraiment pas de page Facebook, je l’ai fait en même temps que l’album. Je n’avais pas vraiment de matériel solo, bien que cela fait un moment que j’en fais. Je le faisais vraiment plus à temps perdu et j’ai décidé de m’y mettre de manière plus officielle. »

Jouska I et II

Jouska, mot inventé par John Koenig dans son livre The Dictionary of Obscure Sorrows, désigne « une conversation hypothétique que l’on imagine compulsivement dans notre tête », ce qui représente bien le concept derrière la plupart des compositions.

« Ce que j’ai composé sur Jouska I et II, c’est un peu comme la somme de toutes les pièces que j’ai composé depuis peut-être 2013. J’en avais composé beaucoup, mais il y en aussi avait beaucoup qui me tannait un peu, qui n’étaient pas bien faites alors j’ai décidé de les refaire avec un plus beau son de piano, en corrigeant certains endroits. »

Les albums, sous forme numérique uniquement, sont sur toutes les plateformes populaires (Spotify, Youtube, Bandcamp,). De plus, un recueil de partitions musicales (PDF) sera en vente sur Bandcamp pour tout musiciens désireux de jouer certains des morceaux choisis.

« Je le fais pour que les gens aient du plaisir à écouter ma musique, plus que de vraiment vouloir gagner ma vie ou de devenir populaire avec ça. Si ça fait du bien aux gens d’écouter ma musique, tant mieux. C’est ce qui me fait plaisir au bout du compte et je ne me casse pas trop la tête avec ça. »

À venir

Bien qu’il vient de présenter deux albums, Robert Auclair est prêt à en sortir un autre.

« J’ai déjà un EP qui est prêt à sortir au printemps. Je veux attendre que les deux premiers albums aient eu le temps de sortir, pour ne pas que tout soit en même temps. »

Entretemps, il saura se garder occuper.

« Sinon, je vais faire des vidéos de temps en temps sur Internet, je vais continuer à travailler. Il se peut également que j’aille un projet rétro qui s’en vienne, mais sinon je prends ça au jour le jour. Je compose sur mon petit piano et je mets ça sur Internet si les gens aiment ça, mais d’après moi, d’ici au printemps, il va y avoir un album sept ou huit chansons, avec encore une fois un deuxième volume de partition, qui arrivera sur Internet. »

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