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Marie-Hélène Voyer : entre essai et poésie

Marie-Hélène Voyer (crédit photo : Michel Dompierre)

Dans le cadre de la 57e édition du Salon du livre de Rimouski, qui débute dès ce soir, le Journal a pu poser quelques questions à l’autrice bicoise Marie-Hélène Voyer, invitée d’honneur au Salon.

Dans un format questions/réponses où l’autrice a pu rédiger directement ses réponses, l’entrevue aborde le parcours de Marie-Hélène Voyer, mais aussi de son œuvre « L’habitude des ruines. »

D’où venez-vous ? Quel est votre parcours, ses points marquants ?

J’ai grandi au Bic sur une ferme laitière. J’ai ensuite fait des études en littérature. D’abord un baccalauréat à l’UQAR, puis une maîtrise et un doctorat à l’Université Laval. Après ma thèse de doctorat, j’ai commencé à publier quelques livres – deux recueils de poésie et deux essais.

Pouvez-vous nous parler de votre œuvre « L’habitude des ruines » ?

C’est un essai qui présente une traversée du territoire québécois en examinant notre rapport à la laideur et à la démolition. L’habitude des ruines est un pavé lancé contre notre nonchalance et nos démissions collectives en matière de sauvegarde du patrimoine. C’est un réquisitoire pour la beauté et la mémoire, c’est surtout un livre amoureux du Québec, de ses lieux, de ses récits, de ses légendes ordinaires. Cet essai est aussi traversé par les voix d’écrivains, de cinéastes, de photographes, de sociologues, de philosophes d’historiens et de journalistes. J’ai voulu dresser, en filigrane, un inventaire de ceux et celles qui luttent pour la beauté et pour la mémoire.

Pouvez-vous nous parler du prix littéraire Jovette-Bernier que vous venez de remporter ?

C’est un prix très précieux pour moi. D’abord parce qu’il a été décerné à plusieurs auteurs et autrices que j’admire (Paul Chanel Malenfant, Johanne Fournier, Annie Landreville), mais aussi à des collègues et ami.es. J’ai comme l’impression d’appartenir à une grande famille! Sur le plan plus personnel, j’ai très tôt été fascinée par Jovette Bernier. C’était l’une des cousines de mon arrière-grand-mère et ses livres circulaient à la maison quand j’étais jeune. Je garde un vif souvenir de ma première lecture de son recueil de poésie « Mon deuil en rouge. »

À quelles activités ou à quels moments sera-t-il possible de vous croiser au Salon du livre de cette année ?

Je participerai à la soirée de poésie au Bains publics jeudi soir. Samedi, à 12h45, j’aurai le plaisir de participer à une discussion avec Catherine Voyer-Léger autour des questions de maternité et de filiation qui habitent nos livres respectifs : mon recueil de poésie Mouron des champs et son très beau récit Nouées. Annie Landreville animera cette rencontre. Dimanche midi, mon ami Jean-Philippe Chabot animera une entrevue au sujet de « L’Habitude des ruines. » Je suis heureuse d’en discuter avec lui, car son plus récent roman, Le chemin d’en haut, évoque notamment des enjeux similaires de dépossession et d’aliénation du territoire au profit de groupes privés.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus au Salon du livre ?

Le Salon du livre, c’est souvent, pour des enfants de tous milieux, l’un de leurs seuls point de contact avec la vie culturelle, avec la littérature. Quand j’étais enfant, en dehors de la bibliothèque de l’école, ce rendez-vous annuel était mon seul contact avec cette sphère de la culture.

À quoi ressemble la suite pour vous ?

Enseigner (beaucoup), écrire (autant que possible), et prendre soin de mes trois enfants!

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