Les petits bonheurs de LouLou, le cercle
La première version de mon blogue, « Les petits bonheurs de LouLou », a été lancée la semaine dernière. Avec une certaine forme de fébrilité, j’ouvre les portes de mon univers et je le partage avec simplicité et modestie.
Après un long préambule, je tombe dans le vif de mon sujet.
Avez-vous déjà assisté à un cercle de femmes?
Je recule à mes 35 ans. J’avais un fort besoin de découverte. Quelque chose qui me hantait. Des sorties, des concerts, danser, jouer, le sport, les soirées entre amis.es.
Rien ne contentait ce besoin viscéral dont j’ignorais jusqu’à présent l’existence.
Est-ce le démon de la quarantaine était arrivé un peu trop tôt?
Une annonce dans le journal municipal de Sainte-Luce indique l’ouverture d’un jardin communautaire. Ha oui?
Moi, qui suis impliqué dans toutes les associations professionnelles qui existe, j’abandonne tout pour me consacrer à un lot de terres, le numéro 13, 12 pieds par 5 pieds. Je n’ai jamais jardiné de ma vie, mais me voici, pelle à la main et semences de légumes en poche.
Mes petits muscles sous-exploités s’acharnent à transporter des brouettes de terre sans fatigue. Il pleut, il fait froid, mais rien ne me déroute de cette nouvelle découverte.
La semaine suivante est le moment de semer. Là, j’élabore un plan, en étudiant les compagnonnages, mot inconnu avant la semaine précédente. La permaculture, mot encore plus inconnu auparavant, l’arrosage, enfin tout! Mais le bonheur est arrivé, lorsque j’ai plongé les deux mains dans la terre.
Le sentiment ressenti ne s’explique pas, ne s’illustre pas, il se ressent uniquement. À ce moment précis, ce jour, cette heure, cette minute, ma vie a changé.
Préambule terminé
Je reviens au cercle de femmes, dans mon aventure de jardinière, j’ai rencontré une femme. Cette femme m’a amené à découvrir un univers que je ne soupçonnais pas.
Un chemin qui perdure depuis quelques années dont vous aurez la possibilité, chers lecteurs, d’en faire la découverte lors de mes prochaines chroniques.
Le cercle
Cette fin de semaine, j’ai assisté pour la première fois de ma vie à un cercle de femmes. Tout un monde de féminité, de sororité, d’entraide, de bienveillance, de puissance, d’harmonie, de respect, de spiritualité qui s’est ouvert à moi.
Concepts qui pouvaient apparaître désuet (voire inexistants) sont plus que jamais au cœur de nos existences. Quand certains pensent encore qu’entre elles, les femmes se déchirent, les cercles de femmes prouvent que l’archétype féminin a été rudement blessé par la rivalité ou la mesquinerie.
Les femmes sont surtout capables de s’unir pour renouer ensemble un pouvoir longtemps enfoui!
Le cercle auquel j’ai participé était un rite pour laisser partir la noirceur et faire entrer la lumière. C’est exactement l’expérience que j’ai vécue.
Au début, on exprime chacune notre tour ce que nous avons besoin de partager. Ensuite viens le moment méditatif et intuitif de coucher sur papier une image, une réflexion selon l’orientation que Laëtitia nous suggère de faire.
Et pour terminer, on accueille la lumière. Moi ce fut une révélation de pardon et de reprise de flambeau. Reprendre le contrôle de moi-même, le contrôle de ma vie, de mon indépendance, de mes passions, de mon équilibre, de ma sécurité, de mes sentiments, de mes émotions, de mon énergie.
Ce fut différent pour chaque femme mais cette soirée a été, pour moi, une révélation clairvoyante. Maintenant que je sais qu’elle est ma lumière, il me reste à trouver comment y accéder!
Merci à Laëtitia et son entreprise Chemins de traverse pour cette soirée qui fait tellement de bien.
Mot de Laëtitia
Hier nous avons traversé nos ombres,
Sommes descendues au creux de nous,
Unies les unes aux autres, reliées par le fil rouge qui fait battre nos cœurs, reconnaître nos expériences, soutenir nos traversées.
Nous avons rencontré nos morts
Et leur avons offerts des prières, douceurs, gestes rituels pour les Honorer
L’occasion de contacter notre lumière, celle qui parfois vacille, celle que l’on oublie ou que l’on cherche, celle à laquelle parfois on renonce ou s’accroche.
Celle qui est là au creux de nos ventres, qui nous guide un pas à la fois.
Merci à toutes les femmes présentes !
Ce fut une incroyable journée et une incroyable soirée.
Ce matin, je collecte chaque petite pierre, chaque petite lumière pour m’en faire un chapelet ou un mala et continuer de prier.
Prier pour se déployer ensemble avec nos ombres et nos lumières afin de nous asseoir bientôt dans la tranquillité, lorsque nous ouvrirons la porte de l’hiver.
Ho