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Vitesse : réduction de 17 km/h!

Un afficheur de vitesse installé sur Jessop. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Comme nous le rappelle souvent le dicton : il ne faut pas se fier aux apparences. L’exercice de réduction de la vitesse sur le boulevard « aux cinq noms », à Rimouski, a abouti à des résultats concrets.

C’est ce que confirme notamment le maire de Rimouski, Guy Caron, dans le cadre d’une grande entrevue qui sera diffusée par le Journal Le Soir, vendredi.

Même si la résistance d’une certaine partie des automobilistes demeure évidente, monsieur Caron estime qu’on a enregistré un gain de sécurité concret, à la suite du grand remaniement des limites de vitesse effectué le printemps dernier.

Un accident mortel survenu à l’angle du boulevard Jessop et de l’avenue Léonidas est venu apporter de l’eau au moulin récemment.

« Ça va trop vite »

« Cette décision (la refonte des limites de vitesse) n’a pas été prise en un clin d’œil. Il y a tout un processus derrière. Il y a d’abord eu une intervention citoyenne. Des citoyens qui nous disaient que ça va trop vite dans nos rues et qu’ils aimeraient que la Ville fasse quelque chose. Il y a eu plusieurs plaintes comme ça. Elles ont été transmises au comité de circulation. Ce comité est composé d’élus et de citoyens, mais aussi de spécialistes de la circulation, dont la Sûreté du Québec. Il y a eu un long débat avec le comité de circulation avant d’en arriver au conseil municipal, où on en a discuté pendant plus d’un mois. »

« Pour finalement se dire que peu importe la décision que l’on prendrait, il y aurait des insatisfaits. On a pris en compte, pour le boulevard « aux cinq noms »/route 132 (Sacré-Cœur, René-Lepage, Jessop, du Rivage et Sainte-Anne), qu’il y a deux écoles et deux zones scolaires. L’une de celles-ci est à l’approche du centre-ville. Puis, il y a un centre-ville où de plus en plus d’aînés circulent sur la promenade de la mer. On arrive un peu plus loin au boulevard Jessop, qui est très accidentogène. Alors, tout ça mis ensemble, on s’est dit : on va poser le geste de se rendre à 50 km/h », explique monsieur Caron.

Une entrevue plus complète avec Guy Caron sera diffusée par Le Soir vendredi.(Photo: courtoisie)

« Pas grand-chose »

Selon monsieur Caron, « La vitesse à 50 km/h sur le boulevard, ça semble lent, mais l’impact est très limité. On parle d’une minute 45 secondes, d’un bout (rue de la Gare, à Sacré-Cœur) à l’autre (centre commercial le Carrefour, à Rimouski-Est) du boulevard. Ce n’est vraiment pas grand-chose et effectivement, les gens peuvent maintenant sortir de leur rue dans leur véhicule en toute sécurité et les piétons peuvent traverser le boulevard. On est plus sécuritaire pour les écoliers aussi. Aux écoles D’Auteuil et DuRocher, il y a des enfants qui traversent aussi le midi. Les gens roulaient à 90 km/h dans ce secteur! »

« On a heureusement des impacts concrets. Si les gens roulaient à 85 km/h ou 90 km/h dans les zones de 70 km/h, maximum, aujourd’hui on voit plus les gens rouler à 65 km/h à 70 km/h. C’est encore au-dessus de la limite, mais la limite est moins élevée. C’est particulier : les gens respectent, maintenant, la vitesse d’autrefois. On constate donc une réduction de la vitesse et une réduction importante. Nous avons des radars « fantômes » qui établissent une réduction de la moyenne de la vitesse de 17 km/h, sur toute la longueur du boulevard. C’est vraiment important comme résultat », constate le maire Caron.

La réduction de vitesse sur le boulevard « aux cinq noms » a suscité de la grogne chez certains automobilistes. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Radars photo

« Les gens nous demandent parfois s’il est possible d’ajouter de la surveillance policière. Il faut quand même réaliser que la Sûreté du Québec, -un : n’a pas tant que ça d’effectifs et qu’elle dessert toute la MRC; -deux : que nous n’avons pas de contrôle sur la SQ. Son patron, c’est la Sécurité publique, pas la Ville de Rimouski. On peut faire des demandes, mais elles ne seront pas nécessairement acceptées. Ce qu’on explore comme autre possibilité, par ailleurs, c’est d’avoir recours à des radars-photo. Il y a un moratoire à ce sujet, mais les villes peuvent obtenir des autorisations. Il va falloir qu’on relance ce dossier. »

« D’ailleurs, j’ai fait inscrire ce dossier à l’agenda de la prochaine rencontre de l’UMQ (Union des municipalités du Québec) qui aura lieu en janvier », indique enfin le maire de Rimouski.

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