Crise du logement : Michel Dubé rencontre la députée

Le directeur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, rencontrera la députée de Rimouski, Maïté Blanchette-Vézina, lundi pour l’inciter à faire preuve de leadership afin de trouver des solutions au manque de logement à Rimouski.

Le travailleur communautaire estime que la Ville de Rimouski joue son rôle avec son programme d’hébergement d’urgence, mais que le gouvernement provincial doit en faire plus. « La députée a de la pression parce que ça ne marche pas d’avoir 33 ménages sans logis. C’est à elle à faire preuve de leadership et à rassembler des gens. Nous avons été bons pour les Jeux du Québec. Il y avait une volonté politique derrière cet événement. La communauté a mis l’épaule à la roue et cela a marché. Là, c’est le temps que la députée rassemble des leaders. Il y a des gens qui ont des immeubles avec des commodités, comme par exemple l’Archevêché. Ces gens-là doivent lever la main et faire leur part. Ils doivent faire partie de la solution parce que la situation est inconcevable », clame-t-il.

Sévère avec la députée

« Je vais être sévère avec la députée, mais je veux qu’elle prenne le taureau par les cornes », lance-t-il.

Michel Dubé salue, par ailleurs, la volonté politique au niveau de la construction de logements. « Mais pour répondre à court terme à l’itinérance, je ne vois aucune volonté. Tout le monde se lance la balle. Il n’y a pas que la députée. Est-ce que le directeur de la santé publique trouve ça normal qu’il y ait des gens sans logis? ».

Des solutions

M. Dubé assure qu’il y a des solutions. « Il y a des logements disponibles dans les municipalités rurales. J’ai reçu un appel de la Corporation de développement d’Esprit-Saint. Ils sont des logements disponibles et ils veulent attirer des familles. Ça peut être une solution. En plus, il y a des emplois disponibles là-bas. J’invite les municipalités rurales à répertorier les logements disponibles sur leur territoire

Michel Dubé précise qu’il faut bouger tout de suite et ne pas attendre qu’il fasse moins 40 en février avant d’y penser. « Des gens vivent dans la rue. Les besoins augmentent alors que les services diminuent au Répit du passant et que l’Arbre de vie est fermé. Je n’ai jamais vu une situation aussi grave comme intervenant communautaire. Ça va finir par exploser. Nous sommes dans les festivals. L’esprit est festif pour certains, mais pas pour moi. Le milieu communautaire est désemparé. Nous manquons de main-d’œuvre nous aussi ».

« Quand on veut, on peut »

M. Dubé assure que quand on veut, on peut à Rimouski. « On l’a montré avec les Jeux du Québec où nous avons réussi à héberger tout le monde. Je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas capables d’accompagner les gens qui sont sans logis mieux que cela. L’Archevêché doit faire partie de la solution. Il y a de la place à l’Archevêché et au presbytère St-Germain. J’ai interpellé Mgr Denis Grondin ainsi que la Fabrique Saint-Germain et je n’ai pas eu de retour. Il y a une vingtaine de logements dans le presbytère avec toutes les commodités », souligne-t-il.