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Vaste mobilisation contre l’expulsion de Simon Croz

Plusieurs dizaines de parents, amis et citoyens sont venus démontrer leur appui à Simon Croz lors d’une conférence de presse ce lundi après-midi à l’Hôtel de Ville de Trois-Pistoles. (Photo Alexandre D’Astous)

La communauté pistoloise lance une mobilisation régionale contre l’expulsion du directeur de Cinéma Paraloeil et résident de Trois-Pistoles, Simon Croz, menacé d’expulsion par Immigration Canada pour des formalités administratives.

Plusieurs dizaines de parents, amis et citoyens sont venus démontrer leur appui à Simon Croz lors d’une conférence de presse ce lundi après-midi à l’Hôtel de Ville de Trois-Pistoles.

« Nous lançons un mouvement en appui à l’un de nos citoyens. Nous sommes une communauté tissée serrée et Simon en fait partie. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, on se demande pourquoi on veut expulser un homme qui a un travail important dans le secteur culturel, qui a une famille et qui vit au Québec depuis sept ans. En quelques jours à peine, une pétition a atteint 12 000 signatures pour demander à Immigration Canada de revoir sa décision. C’est plus que trois fois la population de Trois-Pistoles », lance le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert.

Toute la région est derrière Simon Croz

« Le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, doit trouver le moyen de faire marche arrière. Il y a des précédents. Je ne lâcherai pas ce dossier. Il n’est pas question que Simon Croz soit expulsé du Canada. Il a quitté son pays et choisi le Québec. Il a étudié ici, a fondé une famille ici, s’est intégré jusqu’à devenir un pilier du cinéma bas-laurentien, un incontournable de notre milieu culturel, apprécié de tous. Et, à cause d’un malentendu, un pépin administratif avec IRCC, la pire administration fédérale du Canada, on va l’arracher à sa famille? Un instant. Nous lançons aujourd’hui la campagne #UnisPourSimon afin d’envoyer un message fort au ministre : toute la région est derrière Simon Croz. J’invite les gens à partager une photo avec le mot-clic #UnisPourSimon sur leurs réseaux sociaux et à identifier le ministre, que ce soit sur Facebook, Twitter, etc. », affirme le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.

Simon Croz et sa conjointe Jessica. (Photo Alexandre D’Astous)

Un drame pour Trois-Pistoles

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, a souligné que « la décision d’expulser M. Croz n’est rien de moins qu’un drame pour notre communauté. Il est déjà difficile d’attirer et de garder des immigrants en région sans qu’ils aient en plus à se heurter aux processus complexes et à la lourdeur bureaucratique d’IRCC. Impliqué et dynamique, M. Croz fait partie de la prochaine génération de bâtisseurs dont Trois-Pistoles a besoin pour poursuivre son développement, et nous espérons vivement que l’initiative de M. Blanchette-Joncas lui permettra de demeurer en sol québécois. »

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert. (Photo Alexandre D’Astous)

Longue saga administrative

Le 5 mai dernier, après une longue saga administrative complexifiée par la transition numérique en cours à Immigration Canada, le ministère fédéral lui a annoncé la perte de son statut juridique et lui a transmis une injonction à quitter le territoire du Canada.

« La perte de mon statut signifie la perte de mon travail et de mon droit à l’assurance-emploi et de ma couverture par l’assurance maladie. J’ai rempli les documents de bonne foi. Je croyais que c’était une formalité puisque j’étais bien installé et que j’étais apprécié à mon travail et dans ma communauté. On m’a dit que 40 % des demandeurs de citoyenneté canadienne commettent des erreurs administratives. On devrait peut-être mieux les accompagner plutôt que de les expulser », souligne M. Croz.

Le député Maxime Blanchette-Joncas. (Photo Alexandre D’Astous)

Rencontre de la dernière chance

Simon Croz a été convoqué par les services frontaliers du Canada pour une rencontre le 21 septembre à Québec. « Ce sera la négociation de la dernière chance. On risque de me donner une date limite où je devrai quitter le pays. Je me sens pris au piège. Nous sommes résilients. Nous allons continuer de nous battre pour que je récupère mon statut et aussi pour dénoncer des situations similaires à la mienne. Ça me fait chaud au cœur de voir la mobilisation derrière moi. Nous avions des projets que nous avons dû mettre sur pause. Permettez-nous de rester SVP ».

« Monsieur le ministre, nous en appelons à votre cœur. Simon Croz vit au Québec depuis sept ans. Il est parfaitement intégré et il est un pilier du domaine culturel dans la région », lance le député Blanchette-Joncas.

Un appel à la solidarité

« J’en appelle à la solidarité bas-laurentienne pour faire de cette campagne un succès. Ici, on se serre les coudes et on répond « présent » pour aider un des nôtres. Je continuerai à tout faire en mon pouvoir pour que le ministre comprenne qu’il doit faire preuve d’indulgence et de bons sens en accordant un permis de séjour temporaire à M. Croz, le temps que sa situation se régularise. Derrière les numéros de dossier, il y a des personnes, il y a des familles. Courage, Simon, on est avec toi! », a conclu Maxime Blanchette-Joncas.

Pour participer à la campagne #UnisPourSimon, les citoyens et citoyennes sont invités à partager une photo sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #UnisPourSimon, à identifier le ministre de l’Immigration dans leur publication ou encore à la faire parvenir à l’adresse courriel [email protected].

Une pétition intitulée Simon Croz doit rester au Canada peut également être signée en se rendant au https://www.change.org/p/simon-croz-doit-rester-au-canada.

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