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Golf Boule Rock: l’échec attribué au promoteur initial

L'approche de Jean-Guy Sylvain n'a visiblement pas passée aux yeux de certains citoyens
(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Le maire de Métis-sur-mer Jean-Pierre Pelletier attribue l’échec du projet de transformation du Club de Golf Boule Rock en camping de luxe au fait que certains citoyens « ne digéraient pas » l’approche du promoteur initial Jean-Guy Sylvain.

Avant toute chose, un récapitulatif s’impose.

Quelques mois après l’acquisition du club en janvier 2022, le nouveau propriétaire à la tête du Groupe JGS avait annoncé un projet pour le moins ambitieux; celui de construire un hôtel de 100 chambres et un terrain de camping de luxe de 256 emplacements, pour un investissement total de 8M$.

Certes, l’annonce avait été décriée pour son manque de « compréhension d’analyse et de respect des communautés ». Dès lors, une partie de la population de Métis-sur-mer s’était sentie lésée, considérant qu’elle n’avait pas eu son mot à dire sur le projet.

Le Golf Boule Rock (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

En novembre dernier, la propriété du golf passait au maire de Sainte-Flavie Jean-François Fortin. Grâce à cette transaction, le Groupe JGS avait espoir d’obtenir l’acceptabilité sociale pour la transformation du terrain centenaire, menacé de fermeture définitive.

C’est dans cette optique que le nouveau gestionnaire a entrepris une révision intensive du projet, dont le budget est passé de 6M$ à 4,7M$. Pour mieux répondre aux préoccupations environnementales des citoyens, Jean-François Fortin et son groupe se sont assurés de présenter les résultats d’expertises.

« Initialement, on prévoyait 250 sites. On l’a réduit à 153, on a impliqué des experts environnementaux et des entreprises spécialisées dans la conception de campings, on a écouté tous les commentaires négatifs et positifs pour modeler le projet de façon à répondre à toutes les interrogations, que ce soit au niveau de la gestion de l’eau potable, des eaux usées, des milieux boisés et tout », racontait l’homme d’affaires au Journal Le Soir en fin septembre.

Le maire de Saint-Flavie, Jean-François Fortin (Photo courtoisie Geneviève Gagné)

Un vote voué à l’échec / des études concluantes

Malgré tout, des citoyens de quatre zones ont réclamé la tenue d’un référendum, craignant que le projet nuise à la nappe phréatique. Devant l’issue prévisible du vote, la municipalité a décidé de simplement abandonner son processus de modification du règlement de zonage nécessaire au projet.

« Le vote était voué à l’échec », nous confie le maire de Métis-sur-Mer Jean-Pierre Pelletier.

Selon lui, l’idée des citoyens était faite, et ce depuis la proposition du promoteur initial Jean-Guy Sylvain.

Questionné à savoir si les résultats des expertises mandatées par le Groupe JGS depuis l’arrivée de Jean-François Fortin étaient concluantes, le maire est clair.

« Oui, ils le sont. »

Le maire de Métis-sur-mer Jean-Pierre Pelletier – Photo courtoisie MRC de la Mitis

Cette affirmation confirme ce qu’avançait Jean-François Fortin lui-même il y a quelques semaines quant au bien-fondé des craintes exprimées par les opposants.

« L’analyse des opposants est intéressante dans la mesure où ce serait effectivement un enjeu si notre projet nuisait à la nappe phréatique, mais tous les gens qui seraient impactés par nos prélèvements pour nos puits sont branchés à l’aqueduc. Ils disent ensuite que ça pourrait affecter d’autres résidents ailleurs, toutefois, on l’a fait analyser par un géologue et notre secteur est sécuritaire », nous expliquait-il.

Il importe également de préciser que les zones concernées par le référendum, qui n’aura finalement pas lieu, sont partiellement habitées par des résidents saisonniers. En grande majorité, les résidents permanents de Métis-sur-Mer n’auraient donc pas pu s’exprimer.

Jean-François Fortin réitère d’ailleurs sa confiance et son respect quant au processus démocratique en ajoutant qu’il ne critique pas la Ville, qui a fait ses devoirs selon lui.

Le Club de Golf Boule Rock sera remis en vente pour 2M$ par le Groupe JGS, qui réinvestira l’argent dans d’autres projets, dont celui au Fort Prével à Saint-Georges-de-Malbaie.

Nos tentatives de contact avec des opposants au projet de transformation du golf n’ont pas porté fruit.

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