Les profs veulent plus de temps pour enseigner

Passer de trois à deux bulletins par année, c’est notamment ce qui ressort de la consultation sur l’évaluation des apprentissages menée par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) au cours de l’automne dernier, à laquelle près de 10 000 enseignantes et enseignants du secteur des jeunes ont participé.
Sur le plan régional, 362 enseignants ont participé à la consultation et leurs constats vont dans le même sens que ceux dégagés par leurs collègues enseignants de la FSE-CSQ.
« Nos membres déplorent la place considérable que l’évaluation des apprentissages occupe dans le quotidien et ils l’ont exprimé clairement dans cette consultation », a fait savoir Jean-François Gaumond, président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ).
Réduire le nombre de bulletins
Ainsi, les enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis se sont exprimés et il en ressort que :
- 66,3 % sont d’avis que le temps consacré à l’évaluation nuit aux apprentissages ;
- 89 % sont favorables à une réduction du nombre de bulletins à produire annuellement, le faisant passer de trois à deux ;
- Si le nombre de bulletins était réduit à deux par année, 49,2 % des personnes répondantes de la région souhaitent repousser à la mi-novembre une première communication.
« Lors des dernières négociations, les enseignants nous avaient dit perdre environ 37 % du temps disponible en classe en raison de la gestion de classe. En ajoutant le temps consacré à l’évaluation, il devient évident que le temps d’enseignement est insuffisant. L’évaluation doit redevenir au service des apprentissages. », a mentionné Jean-François Gaumond.

Plus de temps à l’enseignement
« En raison notamment des moyens technologiques maintenant disponibles pour suivre quasiment en temps réel le parcours des élèves, il y a matière à se questionner. En réduisant le nombre de bulletins de trois à deux, le ministre consentirait plus de temps à l’enseignement, à coût nul, en plus de contribuer à réduire l’anxiété chez les enfants.
Tous y gagneraient : les profs autant que les élèves. Les parents ne perdraient pas au change, puisqu’ils conserveraient une première communication. Nous invitons le ministre de l’Éducation à agir rapidement pour le bien de tous. », a fait savoir M. Gaumond.
Rappelons que cette consultation fait suite au dépôt d’une pétition, signée par plus de 21 000 enseignants réclamant un chantier sur l’évaluation des apprentissages.