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Appel à une plus grande équité salariale

Le compte n’y est toujours pas pour les femmes, en matière d’équité salariale. (Photo: Unsplash photos)

À l’occasion du 25e anniversaire de la Loi sur l’équité salariale, les syndicats du Bas-Saint-Laurent affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) se mobilisent pour demander au gouvernement de réviser la loi.

« Chez nous, ce sont cinq syndicats (SEECR, SEGP, SERM, SPGP, SPPEMQ) qui ont manifesté devant les bureaux de la Commission des normes, de l’équité, de la sécurité et de la santé au travail de Rimouski (CNESST). L’équité salariale est un principe phare de notre société : à travail masculin équivalent, le salaire devrait être égal pour les femmes. Selon les dernières données, une femme gagne 0,89 $ pour chaque 1 $ gagné par un homme. Même si plusieurs avancées ont été réalisées, on constate que l’équité salariale n’est toujours pas atteinte. Vingt-cinq ans plus tard, il est clair que la loi manque de mordant », soutient Jean-François Gaumond, président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM)-CSQ, dans un communiqué.

Bataille juridique

« Après une bataille juridique de neuf ans ayant mené à une décision de la Cour suprême demandant au gouvernement de modifier la loi, nous voilà repartis pour quelques années de contestation, puisque certaines modifications faites en avril 2019 sont, de notre point de vue, discriminatoires », mentionne Anne Dionne, 2e vice-présidente de la CSQ.

« La tâche des enseignantes et enseignants s’est complexifiée avec l’intégration massive des élèves en difficulté et avec l’ajout de contenus non prescrits par le régime pédagogique tels que l’éducation à la sexualité, l’approche orientante et l’éducation financière. Le gouvernement se doit de reconnaître à sa juste valeur le travail de ses enseignantes et enseignants qui sont discriminés par le fait que leur emploi soit à prédominance féminine. En 2021, c’est inacceptable ! », ajoute Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ).

Discrimination

« La discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine n’avait pas sa place il y a 25 ans et elle l’a encore moins en 2021. C’est pourquoi les membres de la CSQ sont en action, ils veulent rappeler haut et fort que ce dossier est prioritaire pour les dizaines de milliers de travailleuses québécoises qui revendiquent un salaire équivalent et, surtout, la reconnaissance à sa juste valeur de leurs emplois », précise un communiqué du SERM.

La Centrale a également interpellé les partis politiques provinciaux afin que la révision de la loi soit incluse dans les plateformes électorales en vue de la prochaine élection, comme elle l’avait fait aux élections municipales. Les 125 députés de l’Assemblée nationale ont aussi été interpellés par la CSQ à ce sujet. « Ne faisons pas les choses à moitié, faisons l’équité salariale correctement », conclut Anne Dionne, 2 e vice-présidente de la CSQ.

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