Le propriétaire du CNM Évolution réclame plus d’équité
Il y aura une saison mais elle commencera fin maiLa traverse fluviale Rimouski-Forestville amorcera ses activités plus tard que prévu, alors que son propriétaire, Hilaire Journeault, réclame toujours un traitement plus équitable du gouvernement du Québec.
Le 25 mai est la date arrêtée pour le début des activités du CNM Évolution, alors qu’on commence habituellement en avril. Des travaux majeurs de réparation du navire sont en cours.
Monsieur Journeault estime que le financement accordé aux entreprises qui effectuent des liaisons inter-rives dans l’Est du Québec (Rivière-du-Loup, Trois-Pistoles, Rimouski et Matane) est complètement inéquitable, surtout en regard des événements de la dernière année.
Il fait entre autres allusion à la saga du traversier F. A. Gauthier à Matane, où le secteur public (STQ) a englouti des millions de $ pour maintenir le service, même par voie aérienne, et à la mobilisation qui a permis aux gens de Trois-Pistoles d’obtenir une subvention importante pour la remise en état du traversier L’Héritage I. Ce dernier est la propriété de municipalités de la MRC des Basques, dont Trois-Pistoles.
Les trois autres services sont subventionnés
« Pendant que chaque passager de la Société des traversiers du Québec (STQ), à Matane, est subventionné à 50%, donc payé par le gouvernement, les gens de Trois-Pistoles ont obtenu 5 M$ pour leur bateau. À Rivière-du-Loup, c’est aussi une entreprise privée, comme la nôtre, mais elle reçoit également des subventions parce qu’elle opère jusqu’en janvier. Et nous, à quoi avons-nous droit? », questionne monsieur Journeault.
« Nous avons droit à 50% du coût des travaux sur le CNM Évolution, soit 200 000 $ sur 400 000 $, mais si on ne met rien, on n’a rien. On dirait que le traversier de Rimouski ne compte pas, aux yeux de Québec », affirme Monsieur Journeault.
Celui-ci attend impatiemment les conclusions d’une étude de la Société des traversiers du Québec (STQ), qui vise à améliorer les services de liens maritimes de la région dans leur ensemble et éventuellement à les rendre complémentaires.
« Il devait y avoir des propositions et des discussions depuis que la fameuse étude a été lancée l’automne passé, mais je n’ai encore entendu parler de rien. J’ai hâte de savoir qu’est-ce qu’on va nous proposer. Ce que je veux, c’est une part de subvention équitable à partir du nombre de passagers, car on ne triche pas avec le nombre de passagers. Et celui qui navigue pas, bien, il n’est pas subventionné. Donnez-moi 10 $ par passager et je serai heureux de mon année. »
Autre demande
« J’en ai fait une autre, demande de subvention, et la réponse que j’ai eue, c’est que je l’étais déjà à 50% pour mes travaux. Tandis que Trois-Pistoles obtient 100% de l’argent dont elle a besoin. Avec nos 40 000 passagers par année, nous transportons autour du double de personnes que transporte le traversier de Trois-Pistoles. On peut se rendre entre 400 et 600 passagers dans les journées les plus achalandées », soutient le propriétaire et opérateur du traversier Rimouski-Forestville.
Le CNM Évolution fait travailler 25 personnes pendant la saison.
Par ailleurs, le service de traversier de Rivière-du-Loup a reporté le début de sa saison du 9 avril au 4 mai prochain.