Deux fois plus de signatures que le seuil minimal pour la consultation
Des opposants au changement des districts électoraux s’en réjouissentLes opposants au redécoupage des districts électoraux de Rimouski ont non seulement obtenu le seuil de signatures requis pour avoir le droit de s’expliquer en assemblée de consultation publique, mais ils l’ont plus que doublé.
Selon le Service des communications de la Ville, 601 signatures d’opposition avaient été enregistrées à la fermeture de la procédure d’enregistrement, hier, mais la validité de certaines signatures restait à être vérifiée, notamment au plan des adresses électorales fournies par les signataires. Il fallait 245 signatures pour que la Ville tienne une consultation publique.
Le redécoupage des districts électoraux suscite de l’inquiétude chez certains citoyens qui craignent entre autres la perte de leur sentiment d’appartenance et l’identité de leur milieu.
La grogne et monsieur le maire
« Il y aura peut-être une variation dans les chiffres finaux en raison de cette vérification, mais certainement pas une centaine. Nous avons donc plus que le double de signatures requises et ce que ça nous dit, c’est que monsieur le maire devrait mettre ses lunettes, parce que s’il ne voit pas de grogne au sein de la population, c’est qu’il ne regarde pas bien », mentionne Jean Richard, créateur du site web statuquorimouski2021.com .
Dans un article du journal le soir, mardi, le maire, Marc Parent, disait ne pas voir de grogne au sein de la population.
On peut maintenant espérer le maintien du statu quo, selon monsieur Richard.
Faire entendre
« Nous, les citoyens opposés au projet, avons réussi à nous faire entendre et avons gagné le droit à une consultation. Maintenant, nous allons analyser la validité du processus qui a démarré le 15 mars, a été arrêté sans raison légalement valable et a été relancé après le 1er juin, sans preuve que l’avis du 3 juin respectait l’arrêté numéro 2020-033 de la ministre de la Santé du 7 mai », indique monsieur Richard sur son site.
Suite du processus
Les opposants n’entendent pas en rester là.
« Pour la suite des choses, nous surveillons le démarrage de la phase de consultation, étant donné que les congés du 24 juin et du 1er juillet sont dans les deux prochaines semaines; que les périodes de vacances au Québec débutent à peu près en même temps et se poursuivent tout au long des mois de juillet et août; que nous sommes toujours en période de COVID-19, même s’il y a des assouplissements; que la période touristique s’en vient et que plusieurs citoyens seront occupés par leurs affaires, plutôt que préoccupés par un processus qui aurait dû prévoir une consultation par district, et pour bien d’autres raisons logiques », ajoute monsieur Richard.
Efforts
« Nous sommes maintenant bien au-delà des 289 signatures rapportées lundi dernier, le 15 juin. Je veux souligner les efforts déployés par tous les gens qui ont pris le soin de manifester leur opposition au projet, soit parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec l’absence de débat public ou bien parce qu’ils expriment déjà leur opposition au projet lui-même », renchérit Jean-François Deschênes, un résident de Sacré-Cœur, dont quelques voisins pourraient devoir accepter de devenir des résidents du district Le Bic si le projet de la Ville se concrétise.
Pointe de l’iceberg
« J’aimerais signaler au maire Parent que l’ampleur de l’opposition au découpage des districts électoraux n’est que la pointe de l’iceberg qui flotte sur la mer de Rimouski. En gestion de la qualité (NDLR : monsieur Deschênes a été gestionnaire avant sa retraite), on utilise souvent cette analogie afin de déterminer l’ampleur d’un problème. Souvent, les problèmes rapportés ne sont que le 1/5e ou 1/10e du problème réel. Un bon capitaine de navire ne devrait jamais sous-estimer la taille de l’iceberg qui se situe sous la surface de l’eau », conclut-il.