Les manifestants anti-mesures sanitaires comptent se reprendre samedi prochain
Un organisateur régional de manifestations pour le libre-choix individuel face aux mesures sanitaires, Gino Castonguay, dit ne pas se sentir découragé par la faible participation à celle de samedi dernier.
Alors que les trois manifestations précédentes avaient accueilli entre 30 et 40 personnes, on n’en comptait qu’une quinzaine, le 26 septembre. La marche a été annulée et les participants se sont contentés d’échanger entre eux.
Le mouvement anti mesures sanitaires veut quand même organiser une grande manifestation au parc Beauséjour, samedi prochain, avec entre 500 et 1 000 personnes et des orateurs comme Stéphane Blais et Alexis Cossette Trudel. Indiquant d’abord que la Ville ne pouvait empêcher légalement cette manifestation, le maire de Rimouski, Marc Parent, révélait vendredi dernier qu’il a contacté la Sûreté du Québec pour qu’elle fasse appliquer les mesures sanitaires lors de ce rassemblement.
Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, avait mentionné précédemment qu’il invitait les manifestants à demeurer chez eux, craignant que cela soit perçu comme un geste de provocation envers ceux qui s’astreignent à suivre les consignes.
Douter
« C’est plate et c’est déplorable, mais j’étais au courant un peu que la marche de samedi n’allait pas être aussi populaire qu’on s’y attendait. Celle de Gaspé a été annulée. Il faut dire que la sortie du maire (Parent, de Rimouski), en a fait douter quelques-uns. Je crois savoir que beaucoup de gens intéressés à s’exprimer attendent la manifestation du 3 octobre avant de « sortir ». C’est la réponse qu’on a eue en invitant des gens à la manifestation du 28 septembre », déclare monsieur Castonguay, un résident de Sainte-Angèle.
Ardeurs
« Ça ne freine pas du tout nos ardeurs. On s’attend à une grosse réponse, car il se passe encore des choses tout autour. On a constaté en fin de semaine dernière que bien des gens se rassemblent, comme au parc Beauséjour, justement, sans respecter les consignes sanitaires. Je me demande ce que monsieur le maire Parent en pense, de ça, ces gens qui chialent et qui ne respectent pas la distanciation », ajoute Gino Castonguay.
Insultes
L’entrevue avec monsieur Castonguay publiée vendredi dernier a suscité énormément de réactions sur notre page Facebook, dont certaines insultantes et agressives à son endroit.
Le principal intéressé ne s’en fait pas outre-mesure : « Bof! Parlez-en en mal ou parlez-en en bien, mais parlez-en! C’est aussi simple que ça. Si quelqu’un m’aime, tant mieux et si quelqu’un ne m’aime pas, ce n’est pas grave. Je suis toujours convaincu de notre opposition. Nous allons travailler à l’organisation de la manifestation du 3 octobre cette semaine. On va avoir un œil sur la Ville de Rimouski, pour voir si on va encore essayer de nous barrer. »
Transmission
Gino Castonguay croit qu’il y a des contradictions chez les autorités, quand on s’inquiète du fait que des manifestants pourraient venir de régions où la contamination est plus sévère.
« Pourquoi on s’en ferait avec ça, quand on voit plein de gens de l’extérieur venir séjourner dans les hôtels, alors qu’ils proviennent de régions plus contaminées? On nous dit que les hôtels sont pleins et qu’on a de la difficulté à les loger. Pourquoi moi, je dérangerais, en invitant des gens de l’extérieur à notre manifestation, alors qu’il y en a déjà plein autour? », s’interroge-t-il.