Le Parti Québécois souhaite une approche décentralisée
Le Parti Québécois estime que le gouvernement a trois devoirs à remplir pour en arriver à une meilleure gestion de la présente crise du coronavirus.
Ces trois devoirs sont de retourner à un code de couleurs fondé sur des indicateurs clairs et précis, de rendre publics les avis des directions régionales de Santé publique, et, plus important encore, de donner à celles-ci davantage d’influence sur les décisions qui les concernent.
Pour son porte-parole en matière de santé, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, c’est une question de logique, de cohérence et de transparence.
« On a, d’un côté, les zones rouges puis, de l’autre, les zones orange. Rien d’autre, alors que des nuances seraient assurément indiquées – sinon, pourquoi Québec laisse-t-il entendre qu’il concentrera ses efforts de vaccination à Montréal? De surcroît, on ignore les critères de santé publique associés aux différentes zones. Un retour à un réel système d’alertes régionales – suivant l’exemple de celui de l’Ontario – basé sur des données scientifiques est nécessaire. Ainsi, les mesures imposées refléteront mieux la réalité épidémiologique de chacune des régions. Bien sûr, il faudra l’expliquer adéquatement aux Québécois », a réclamé Joël Arseneau.
Plus grand défi
« Conscient que le plus grand défi des autorités, ces prochaines semaines, sera de conserver l’adhésion de la population aux mesures sanitaires. La situation épidémiologique diffère beaucoup d’une région à l’autre; pourtant, le gouvernement s’entête à diviser le Québec en deux, et ce, de façon totalement arbitraire. Dans la même optique, le Parti Québécois est convaincu que la meilleure chose à faire, d’un point de vue sanitaire, serait de décentraliser l’approche », explique un communiqué du PQ.
« Les directeurs régionaux de Santé publique sont ceux qui connaissent le mieux la réalité sociale et épidémiologique de leur territoire. Il est donc primordial qu’on leur donne voix au chapitre sur les règles sanitaires correspondant à leur situation propre, c’est-à-dire qu’ils puissent se prononcer sur les mesures les plus opportunes, judicieuses et utiles à mettre en place, et ce, dans chacune des régions », a ajouté le député des Îles-de-la-Madeleine.
Transparence
Enfin, toujours dans le but de maintenir l’adhésion et la collaboration du public, davantage de transparence s’impose, selon le PQ. « Nous demandons le dépôt des avis et des recommandations des directions régionales de Santé publique. C’est une question de cohérence. Lorsqu’on demande aux gens de se plier à des mesures contraignantes, ceux-ci doivent avoir toute la donne », a conclu Joël Arseneau.
En résumé
- Pour mieux refléter la situation épidémiologique de chacune des régions, on doit revenir à un code de couleurs avec des indicateurs clairs et précis.
- Par ailleurs, tout le monde gagnerait à donner plus d’influence aux directions régionales de Santé publique.
- Celles-ci devraient aussi rendre publics leurs avis et recommandations.
- L’objectif ultime demeure le même : garder les Québécois unis et engagés dans la lutte contre la COVID-19.