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Nouvelle de 18 h

Une cellule de crise formée pour affronter la période critique du 1er juillet

La situation est au pire, à Rimouski
Une manifestation pour le droit au logement tenue l’été dernier, à Rimouski, en présence de différents élus. (Photo: courtoisie)

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, l’Office municipal d’habitation (OMH), un représentant du bureau du député Harold LeBel, l’organisme En Tout CAS et le Comité logement Rimouski-Neigette ont formé une cellule de crise pour aider les locataires qui se retrouveront à la rue, pendant la période critique des déménagements du 1er juillet.

C’est ce que confirme au journal le soir le coordonnateur du Comité logement Rimouski-Neigette (CLRN), Guy Labonté. La Ville de Rimouski pourrait annoncer qu’elle joint ses efforts à ceux de cette cellule de crise lors d’une téléconférence qui aura lieu le 31 mai.

« La Ville a pour habitude d’avoir sa propre cellule de crise et de fonctionner de son côté, alors que le CLRN a la sienne avec d’autres partenaires. Les deux comités ne se parlaient pas beaucoup mais, ce matin, la Ville nous a confirmé que son Service des loisirs, de la culture et de la Vie communautaire veut tenir une rencontre avec nous en visioconférence le 31 mai prochain, à 11 h, éventuellement pour qu’on travaille en équipe avec le bureau du député, l’OMH, le CISSS et En Tout CAS », précise monsieur Labonté.

« Nous sommes habitués de fonctionner de notre côté, mais on attend impatiemment ce que la Ville va nous annoncer. On l’ignore pour l’instant », ajoute son collègue intervenant du Comité, Alexandre Cadieux.

« Notre comité sur le logement travaille à trouver des options et des solutions présentement. Nous allons dévoiler des informations à ce sujet dans les prochains jours », note Frédéric Savard, du Service des communications de la Ville de Rimouski.

Plus difficile

« Par rapport aux années précédentes, la situation risque d’être beaucoup plus difficile cette année. Nous avons eu beaucoup de demandes pour de la recherche de logements, ce qu’on ne fait pas d’habitude, mais les gens n’en trouvent pas et ceux qui en ont décide de les conserver. Déjà, l’hiver dernier, on l’avait appréhendé. Il n’y a pas de logements disponibles », remarque Guy Labonté.

Aide

L’aide proposée par la cellule de crise risque que de n’être que temporaire pour les personnes en situation critique, mais sera cependant sûrement la bienvenue.

« On pourra se débrouiller pour trouver par exemple des sites d’entreposage, apaiser des gens en panique ou leur trouver des sites d’hébergement temporaires. On a droit à certains programmes par l’entremise de la Ville de Rimouski et de la Société d’habitation du Québec. Il y a eu un certain nombre de demandes l’an passé et ça s’est bien déroulé. Il arrive de l’Office municipal d’habitation puisse rendre quelques logements disponibles. Cette année, la demande devrait être plus importante. C’est une crise du logement qui frappe durement tout le Québec », croit monsieur Labonté.

Pire crise en 12 ans

Le journal rapportait en fin de semaine dernière que le Bas-Saint-Laurent vit sa pire crise du logement des 12 dernières années.

Le Comité logement de l’ACEF (Association coopérative d’économie familiale) de la Péninsule, le Comité logement Rimouski-Neigette et le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) rappelaient qu’avec un taux d’inoccupation qui dégringole à Matane (1,9%), à Rivière-du-Loup (1,4%) et à Rimouski (0,9 %), le Bas-Saint-Laurent subit de plein fouet la pénurie de logements locatifs qui frappe durement tout le Québec.

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