Le bon temps d’agir contre la violence à l’égard des femmes
La maison La Débrouille de Rimouski invite la population à se mobiliser contre la violence conjugale, dans le cadre des 12 jours d’actions contre les violences à l’égard des femmes.
Cette douzaine s’est amorcée hier et se terminera le 6 décembre. Plusieurs activités de mobilisation sont organisées à travers la province pour sensibiliser la population et les instances gouvernementales aux violences vécues par les femmes afin d’y trouver des moyens pour atteindre une vraie égalité.
La Débrouille planifie une activité de sensibilisation à la violence conjugale auprès de ses partenaires et de ses organismes clés du milieu rimouskois. Plus de 30 personnes seront présentes lors de cette journée. De plus, La Débrouille organise, en collaboration avec différents partenaires, des activités gratuites ouvertes à la population pour souligner ces 12 jours d’actions.
Le jeudi 5 décembre
Projection du documentaire « En quête de protection » réalisée par Claudia Gama suivi d’une table ronde en partenariat avec le Centre-femmes de La Mitis :
- Formule 5 à 7 – bouchées offertes sur place
- Début du documentaire 17:15
Bibliothèque de Mont-Joli – 1477 Boulevard Jacques Cartier
Le vendredi 6 décembre
Commémoration des 30 ans de la tuerie Polytechnique. Discours engagés et vigile contre les violences faites envers toutes les femmes. En partenariat avec le Centre-femmes de Rimouski, le CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel), la COOP Paradis et le Paraloeil.
- 12 :00 à 13 :00. Soupe populaire sera servie – Coopérative Paradis – 274 avenue Michaud, Rimouski
- Projection du documentaire « En quête de protection » réalisée par Claudia Gama suivi d’une table ronde en partenariat avec le Paraloeil – 13:30 – Paraloeil – 274 avenue Michaud, Rimouski.
Pas en décroissance
La violence conjugale n’est malheureusement pas du passé La violence conjugale n’est pas une problématique sociale en décroissance, loin de là. Au Québec, les jeunes femmes de 18 à 29 ans représentent 31% des victimes de violence conjugale.
Au Canada, une femme se fait tuer par son (ex)-conjoint tous les 2 jours et demi. De plus « il n’y a pas de portrait type de la femme victime de violence conjugale, pas plus qu’il n’y a d’agresseur type. […] Toutes les femmes, peu importe leur culture, leur origine ethnique, leur statut social, leur âge ou leur revenu, peuvent un jour être victimes de violence conjugale ». Néanmoins, la société capitaliste, patriarcale, impérialiste et colonialiste participe à précariser les conditions des femmes et les rend plus vulnérables à subir des violences et à s’en sortir. Selon Statistique Canada, les femmes autochtones sont trois fois plus à risques de vivre de la violence conjugale que les femmes allochtones.
La violence conjugale transcende les frontières à travers le monde. Une transformation profonde des systèmes d’oppression est nécessaire pour contrer le fléau de la violence conjugale.
« Nous voyons ces 12 jours d’actions comme un moment opportun de réfléchir collectivement aux phénomènes des violences systémiques afin de sensibiliser, de mobiliser et de trouver des pistes de solutions pour créer un monde où les femmes peuvent vivre sans violence » nous témoigne Émilie Pelletier, intervenante socio-politique à La Débrouille.
À propos de La Débrouille
La Débrouille est un organisme communautaire autonome qui a pour mission de promouvoir et défendre les droits des femmes victimes de violence conjugale et de leurs enfants, de leur offrir des services d’aide et d’hébergement et de les accompagner dans leurs démarches de reprise de pouvoir sur leur vie. Elle intervient dans son milieu et déploie différentes stratégies pour prévenir, contrer la problématique de la violence conjugale et pour sensibiliser la communauté à ses causes et ses conséquences.
Les femmes qui vivent de la violence peuvent nous contacter, 24h/24h au 418-724-5067. Dans la dernière année, la maison La Débrouille a accueilli 85 femmes et 112 enfants. Elle a offert 325 consultations externes à des femmes violentées et elle a répondu à un total de 1217 demandes d’aide ou d’information de la part de victimes, de proches ou de professionnel(les).
(Communiqué de La Débrouille)