Une piste d’athlétisme digne des grands championnats
(Rétrospective de 2021)-JUILLET-Le réaménagement du complexe sportif Guillaume-LeBlanc de Rimouski en vue des Jeux du Québec Été 2023 fait la fierté de la Ville par sa complémentarité et sa modernité.
En juillet, alors que se déroulaient les Jeux olympiques de Tokyo, la Ville de Rimouski s’affairait à mener à terme des travaux majeurs qui permettent aujourd’hui aux usagers de son complexe sportif extérieur de profiter d’installations dignes de jeux olympiques… ou presque!
Qui plus est, ces installations ultramodernes serviront à toute la population rimouskoise, mais aussi aux athlètes qui se présenteront aux Jeux du Québec – Été 2023. Ceux-ci étaient prévus pour avoir lieu en 2022 dans la capitale bas-laurentienne, mais ont été reportés en raison de la pandémie de coronavirus.
Projet de 4 M$
« C’est un projet d’environ 4 M$ qui a débuté il y a deux ans. Il y a deux contrats attribués dans ce projet : un de 3,5 M$ à Groupe Michel Leclerc (de Sherbrooke) pour les installations et la piste et un autre à Construction Albert (de Rimouski), de 450 000 $ celui-là, pour la construction du bâtiment de service. Il s’agit ici de renouveler une infrastructure qui date des années 1980. Nous aurons dorénavant une piste d’athlétisme de huit corridors (deux de plus), sur une distance de 400 mètres, et on pourra même accueillir des courses de haies et de steeple-chase (course d’athlétisme à obstacles) », signalait Pierre-Luc Deschênes, chef de division – Renouvellement des infrastructures à la Ville de Rimouski.
Lancers et sauts de toutes sortes
« Nous aurons des installations pour les quatre disciplines de lancer : le poids, le javelot, le disque et le marteau, dont la cage de lancer. Les poteaux les plus longs insérés dans cette cage ont quelque 30 pieds de hauteur. Nous serons aussi dotés de toutes les infrastructures nécessaires pour le saut en hauteur et le saut à la perche. Nous avons dorénavant les butoirs pour les sauts à la perche. Une superficie de soccer à 11 joueurs et le bâtiment de service s’ajoutent à toutes ces installations », ajoutait monsieur Deschênes.
Ce dernier précisait également que le bâtiment de service sera notamment utilisé pour l’entreposage de divers équipements allant des haies aux coussins pour les sauts, en plus d’un espace sanitaire.
Entreprise réputée
La « recette » utilisée par Groupe Michel Leclerc pour la piste d’athlétisme synthétique est sous licence d’une multinationale, Carpell Surfaces, qui a notamment été retenue pour installer le revêtement utilisé lors des Jeux Panaméricains au York Stadium de Toronto, en 2015.
« Il y a différentes étapes pour réaliser le revêtement synthétique, à l’aide de différents matériaux et liquides chimiques. Ce revêtement aura 13 millimètres d’épaisseur et sera constitué de quelques couches qui vont permettre l’absorption du mouvement des athlètes. Carpell est une compagnie vraiment spécialisée. On parle d’un type de piste utilisé dans plusieurs stades d’athlétisme accueillant des compétitions provinciales, nationales ou même nord-américaines », expliquait le chef de division.
En profondeur
« Il ne s’agit peut-être pas d’installations de calibre olympique, mais assurément d’installations dignes de compétitions nationales », commentait monsieur Deschênes, rappelant que si les travaux ont été si longs, c’est parce qu’il a aussi fallu travailler en profondeur, sous la surface, et poser notamment des drains pour répondre à des exigences sportives précises.
« Il reste à terminer le bâtiment, où on doit faire encore des travaux de maçonnerie extérieure, entre autres. Ce bâtiment devrait être prêt à la fin du mois d’août ou au début de septembre. Le revêtement synthétique nécessite un nivellement très précis, parce que les exigences pour une telle piste d’athlétisme sont extrêmement sévères. Une couche de nivellement est en cours de réalisation à l’aide d’un type de colle particulier. La première couche synthétique va prendre une dizaine de jours à être prête », décrit Pierre-Luc Deschênes.
Météo
Un autre revêtement doit être appliqué pour sceller la couche précédente. Après une dizaine d’autres journées nécessaires à sa prise, on pourra procéder à la pose de la granule qui accueillera la surface synthétique sur laquelle les athlètes vont concourir.
« Notre calendrier de travail dépend en partie de la météo. Autant les différentes couches de granule que la pose de lignage doivent se faire par beau temps, alors que la piste est entièrement sèche. On prévoit peut-être une trentaine de jours de travaux, encore, considérant les différents facteurs. Pour la surface synthétique, on parle de la mi-septembre pour la fin des travaux et l’ensemble incluant le bâtiment, pour la fin septembre, comme prévu par l’échéancier original. »
« On pourrait accueillir les premiers usagers cet automne. Toutefois, le terrain de soccer ne sera pas ouvert à ce moment afin de favoriser la prise du gazon. Le tout sera entièrement accessible le printemps prochain », précisait finalement monsieur Deschênes.
La piste a été inaugurée à la fin de septembre dernier.