La cathédrale vers la réouverture définitive
Un berger responsable n’entraîne pas sous sa houlette ses brebis dans une bergerie dont le toit risque de s’effondrer.
Ainsi, à la suite du dépôt, le 12 août 2020, du carnet de santé de la cathédrale par l’ingénieur Marcel Leblanc, spécialiste reconnu du patrimoine religieux bâti, au terme de sa réflexion, l’archevêque y a convié ses ouailles pour la célébration de la messe de minuit le 25 décembre dernier.
Mieux vaut tard que jamais. Ainsi ayant bien ouvert la porte de la cathédrale, où il y mettait officiellement les pieds pour la première fois, et y avoir constaté par lui-même la sécurité des lieux, il n’hésitera sûrement pas à les inviter à Pâques et à la Trinité.
D’ici là, nous ne doutons pas que la Fabrique Saint-Germain ne tardera pas à enlever les horribles filets, placés inutilement, qui enlaidissent outrageusement la cathédrale. Dans un même élan, souhaitons que le département des travaux publics de la ville s’empresse de démonter les clôtures qui obstruent la voie publique, n’ajoutant rien à la sécurité des passants, et qui offrent un air repoussant de désolation.
Je souhaite ardemment que les efforts concertés, de la Fabrique Saint-Germain, de la Ville de Rimouski, de l’Évêché, du Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale, du Ministère de la Culture et des autres acteurs qui militent pour sa réouverture définitive, facilitent harmonieusement la constitution de ressources financières nécessaires et indispensables pour y effectuer les réparations urgentes. Quant à l’esthétique, on y verra dans un second temps.
Au terme de sept années de tumulte, il faut accorder une fin heureuse à la saga. Ainsi, l’été venu, nous aurons retrouvé, dans son intégrité, la beauté du bâtiment à la plus grande joie de la population et des visiteurs. On pourra entendre à nouveau le son de notre magnifique orgue retentir dans la voûte aux accords enlevants de la musique de J.S. Bach ou de C.M. Widor.
Gilles Le Chasseur