« Deux expériences qui comptent énormément »
Vers les Terrasses Cogeco 2022Les préparatifs en vue d’une des activités économiques et socioculturelles parmi les plus populaires de la région en été, les Terrasses Cogeco, de Rimouski, vont bon train.
C’est ce que confirme le président des Terrasses Cogeco, Tommy Lemieux Cloutier, en entrevue avec le Journal Le Soir aujourd’hui. Depuis le 13 mars 2020, jour du déclenchement de l’alerte sanitaire, ce restaurateur de la rue Saint-Germain Est, tout comme ses collègues, a passé une bonne partie de son temps à se réorganiser pour se renouveler et surtout pour maintenir son entreprise en vie. La même chose vaut pour les Terrasses qui ont été maintenues en vie lors des deux derniers étés et ont connu le succès malgré l’adversité.
Les Terrasses Cogeco, ce sont des commerçants et exposants qui proposent une façon différente de consommer, de célébrer l’été et de se rassembler, sur une rue entièrement piétonne.
« Ça va vraiment super bien. Toutes les négociations avec nos partenaires, financiers autant que corporatifs et institutionnels, vont bien. Ça va de l’avant. On est présentement dans les formalités administratives. On ferme l’année et on en ouvre une autre. Les préparatifs des Terrasses 2022 sont donc avancés et on y travaille très activement. On espère que les mesures sanitaires vont permettre des choses qui n’étaient pas permises l’an dernier, mais on n’a pas de garantie. »
Deux bonnes années
« On ne peut pas planifier l’inconnu à ce point. On peut surtout espérer. Cependant, on a l’expérience de deux bonnes années pandémiques derrière nous. C’est en banque et ça compte beaucoup. On sera ainsi toujours capable d’offrir quelque chose d’intéressant malgré les conditions sanitaires. D’une présentation à l’autre, on a toujours su rehausser », constate monsieur Lemieux Cloutier.
Nouvelle configuration
« On regarde maintenant pour une nouvelle configuration sur le plan de la rue Saint-Germain Est, entre autres. On veut toujours bonifier l’expérience client, tout en respectant le contexte. Nous avons de bonnes idées en cours d’évaluation. Je pense que ça va continuer d’être très agréable. On ne connaît pas encore précisément les dates des Terrasses 2022, mais on vise toujours une durée similaire vers la mi-juillet jusqu’à la mi-août. On peut rassurer les amoureux des terrasses. On s’enligne vers une présentation qui va ressembler aux deux précédentes, avec toujours beaucoup d’ambiance, mais en rehaussant la qualité du mobilier urbain », prévoit Tommy Lemieux Cloutier.
Remise en valeur du centre-ville
L’auteur de ces lignes aussi demandé à monsieur Lemieux Cloutier, dont le restaurant Le Bistro de la Forge/Maison du Spaghetti est au cœur du centre-ville, quelles sont ses attentes pour le plan de remise en valeur de celui-ci.
« Pour ma part, je pense que la relance du centre-ville sera d’abord celle des entrepreneurs, qui devront faire partie de la solution. L’implication des commerçants est essentielle, mais pas moins que celle de la Ville. Il faut continuer dans la direction où on va. Moi, mon centre-ville, je le vois encore plus aménagé. Dans ma vision, il y aurait encore plus de mobilier urbain dans notre centre-ville. Mais je crois qu’il devrait y avoir aussi une Place des Anciens combattants bien aménagée, qui soit attrayante pour attirer le plus de gens possible », espère-t-il.
Espaces de stationnement
Tommy Lemieux Cloutier a suivi le débat sur la nouvelle vocation de la Place des Anciens combattants dans le Journal Le Soir, ces dernières semaines. Il a son opinion sur le sujet.
« La Place des Anciens combattants a un potentiel sous-exploité. Par son positionnement avec vue sur le fleuve, le site est voué à attirer les gens. Cette année, on y a installé une chaise géante qui a attiré bien des gens sur les lieux. Je suis allé à deux occasions l’été dernier. J’ai bien vu que c’est un lieu de rendez-vous public et qui est promis à l’être encore davantage. C’est un parc dans notre centre-ville qui pourrait être encore plus attrayant, jumelé à la promenade »
Mentalité évoluée
Le restaurateur constate un phénomène aussi observé par le Journal Le Soir : la volonté des consommateurs de toujours être stationnés devant le commerce où ils veulent se rendre ne serait plus le fait d’une majorité de gens.
« Je crois également à de plus en plus de piétonnisation. Les cases de stationnement seront un enjeu, mais je suis convaincu qu’il y a des solutions tout autour, sans être un expert dans le domaine. Que ce soit un stationnement étagé ou sous-terrain, ça se fait ailleurs et on a de la place, alors on peut le faire ici. Je pense notamment au centre-ville de Trois-Rivières qui a un beau stationnement étagé dans son centre-ville et où ça circule bien malgré de nombreuses rues à sens unique. Par ailleurs, j’ai l’impression que ça fatigue moins les gens de faire deux ou trois minutes de marche que c’était le cas auparavant. »
Reprise de la restauration
Au sujet de l’allègement des mesures sanitaires pour les restaurateurs, notre interlocuteur réagit : « C’est la quatrième réouverture en deux ans. J’espère que ce sera la bonne. Je n’aurais jamais imaginé lors de la première période de fermeture que ça se reproduirait autant. Cependant, on est là. On est de plus en plus résilient et adapté à tous ces changements. Je lève chapeau à mon équipe et à ceux qui ont vécu la même chose. Cette fois-ci, mon équipe s’est retournée de bord rapidement, sans trop perdre le moral. On a du vécu dans les deux dernières années. On a gardé le moral malgré tout. Nous espérons que le meilleur est à venir et que nous sommes dans les derniers milles de toutes ces concessions qu’il aura fallu faire. »
« Mais ça va bien! La réponse des clients est bonne. Ça a été de la joie, ça a fait du bien de revoir des gens cette semaine. Qui plus est, on se dirige vers la Saint-Valentin, une belle période pour la restauration. L’année dernière, nous avions pu rouvrir le mercredi ou le jeudi tout juste avant la Fête. C’était très serré comme délai. Ça avez été tout un sprint et sur tous les plans : personnel, approvisionnements, horaires, etc. On a pu mieux se préparer cette année et je m’attends à de beaux moments. Je sens que les gens semblent moins affectés par le côté dramatique de la pandémie, comparativement à l’année dernière. On sait davantage ce que c’est, on connaît même parfois des gens qui l’ont eue (NDLR : la COVID-19), alors on a moins de craintes et on est moins nerveux », conclut-il sur une note positive.