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QS prend un premier engagement

Le parti de Manon Massé priorise la question du logement
Manon Massé, au centre, entourée de Shophika Vaithyanathasarma et d’Andres Fonticella. (Photo: courtoisie)

Ce vendredi 11 mars marque non seulement le second anniversaire de la crise sanitaire, mais il semble aussi marquer le début de la course électorale, à Rimouski et ailleurs au Québec!

Il y a de la politique provinciale dans l’air! Chose étonnante, alors que nous sommes à plus de six mois des élections du 3 octobre. Une partie de l’explication est qu’une élection partielle aura lieu le 11 avril dans le comté de Marie-Victorin. Ce qui ne veut pas dire que les partis ne sont pas à la recherche de visibilité, une semaine après l’annonce du départ à contrecoeur d’Harold LeBel.

Les campagnes électorales conventionnelles durent généralement entre 45 et 60 jours.

Tandis que le chef du PQ, Paul Saint-Pierre Plamondon est à Rimouski aujourd’hui, le ministre Jean Boulet, du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ), y était pour sa part hier, pour une annonce importante en immigration. Annonce à laquelle le député indépendant de Rimouski, Harold LeBel, a réagi, même s’il ne sera pas candidat.

Contrôle des loyers

Le PQ devrait en profiter pour annoncer la date de assemblée d’investiture. Pour sa part, Québec solidaire (QS) confirme par un communiqué qu’ « Alors que les élections générales approchent à grands pas », le règlement de la crise du logement figurera parmi ses priorités électorales et « que cela passera entre autres par un contrôle des loyers. »

La mesure proposée rendrait les recommandations d’augmentation annuelles du Tribunal administratif du logement (TAL) exécutoires.

La candidate de QS à Rimouski en 2018, Carol-Anne Kack, a confirmé qu’elle sera de la course à l’investiture de son parti. Il est clair que celui-ci semble disposé à consacrer des efforts accrus pour l’éventuelle élection d’un député solidaire à Rimouski cette année.

Élection partielle

Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire, était accompagnée d’Andrés Fontecilla, député responsable en matière de logement ainsi que Shophika Vaithyanathasarma, candidate solidaire pour l’élection partielle de Marie-Victorin du 11 avril, pour l’annonce de l’engagement sur le dossier du logement, hier. 

Coût de la vie

« La hausse du coût de la vie demande de faire des choix déchirants pour beaucoup de monde. Ajoutez à ça des hausses de loyer déraisonnables à chaque renouvellement de bail, il est clair que les familles auront des choix difficiles à faire au cours de la prochaine année », a déploré Manon Massé.

Québec solidaire rappelle que l’année dernière, le Tribunal administratif du logement (TAL) recommandait une hausse de 0,8% des loyers. Selon le parti, la suggestion a largement été ignorée par les propriétaires, ce qui a mené à une augmentation moyenne de 3,4% du prix des loyers.

« Présentement, les locataires peuvent déposer une plainte au TAL lorsqu’ils jugent que l’augmentation proposée par le propriétaire est abusive. Or, une majorité de Québécois ne le font pas, de peur de nuire à leur relation avec leur propriétaire et de s’épuiser dans des procédures compliquées, sans assurance de réussite », estime QS dans un communiqué.

Justifier les hausses

« Avec notre proposition, ce sera plutôt aux propriétaires de justifier les hausses dépassant la limite donnée par le Tribunal. Ainsi nous pourrons mettre fin à cette négociation asymétrique qui crée des tensions entre les propriétaires et les locataires en rééquilibrant le rapport de force pour qu’il soit juste pour tout le monde », explique Andrés Fontecilla, responsable en matière de logement pour Québec solidaire.

Celui-ci estime que « la mesure annoncée aujourd’hui permettra de ralentir fortement la tendance actuelle de hausses de loyer que perpétue l’inaction du gouvernement Legault. Selon la formation politique, à terme d’un premier mandat solidaire, celle-ci a le potentiel de représenter une économie de 70$ par mois pour les locataires dans l’ensemble du Québec. »

De plein fouet

« La crise du logement frappe de plein fouet les Québécois et les Québécoises. Tous les jours, je reçois des témoignages de citoyens touchés par la situation et qui sont poussés à se poser des questions difficiles. « Est-ce que nous devons déménager? Est-ce qu’on va devoir changer les enfants d’école? Si l’on reste, est-ce qu’on va être en mesure de se nourrir correctement? » Un gouvernement solidaire mettra fin à ces choix déchirants auxquels font face les familles en réglant la crise du logement une bonne fois pour toutes », déclare Andrés Fontecilla.

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