« Faire danser les filles » : rencontre avec Ève Salvail
Pour cette deuxième journée des Grandes Fêtes TELUS de 2022, Le Journal le Soir s’est entretenu avec deux artistes qui ont performé, ou qui performeront au courant de la soirée.
Léa Jarry était en concert à 15 h 15, sur la scène Hydro-Québec, à l’Agora du parc Beauséjour. La DJ Ève Salvail sera pour sa part sur la scène Loto-Québec à 19 h 45, en première partie de The Chainsmokers.
Ève Salvail
Bien que son apparition sur scène n’est que plus tard dans la soirée, Ève Salvail, une artiste de renommée internationale, originaire de Matane, a pris le temps de conduire une entrevue avec Le Journal Le Soir afin de partager son ressenti pour l’événement, ainsi que son processus de création.
« C’est tellement un bel honneur d’être ici et d’être rappelé à venir jouer dans mon patelin. Je suis toujours plus nerveuse de jouer pour mon monde que de jouer pour des inconnus », explique la DJ, qui pratique son art depuis 17 ans.
« J’ai eu la piqûre pour le DJ, tout de suite quand j’ai commencé j’ai vraiment trippé. J’ai aimé ça. Je crois que dans n’importe quoi, quand on aime ce qu’on fait c’est le fun. C’est le fun et on a tendance à être un petit peu meilleur parce que l’on aime ce qu’on fait. On essaie de se perfectionner du mieux que l’on peut et d’avoir du fun sur la scène et les gens doivent le ressentir aussi. »
Un milieu qui évolue
Au cours de ses 17 années de carrière en tant que DJ, Ève Salvail estime avoir assisté à une évolution de ce milieu, plus connu à l’époque comme étant un secteur pour les hommes.
« On ne s’attendait pas à grand-chose de moi, en tant que fille et j’ai été à New York en plus et je jouais du hip-hop donc je jouais pour une communauté noire et c’était quelque chose. Le fait qu’on s’attendait à pas grand-chose de moi, ç’a fait en sorte que j’avais moins de pression. C’est plus le fun d’impressionner en étant une fille, en étant un peu une minorité dans ce milieu-là, que d’être juste un autre gars. Les gens aiment aussi avoir une fille derrière les tables tournantes, parce que nous, on fait danser les filles. Et si les filles dansent, les gars restent. Ce n’est donc pas les gars que l’on doit faire danser, mais les filles. »
Le processus de l’artiste
Ève Salvail réserve à son public plusieurs chansons qui feront résonner l’audience.
« J’ai essayé la production de musique originale et j’ai moins aimé ça. J’aime mieux mettre des tounes que je sais qui vont faire danser les gens et les faire chanter, mais je fais des mashups, une technique où l’on joue plus qu’une chanson en même temps. Souvent je peux monter jusqu’à cinq chansons en même temps. »
Des photos, ainsi qu’un extrait du spectacle d’Ève Salvail seront inclus dans le compte rendu de la soirée, disponible aux alentours de minuit ce soir, sur le site du Journal Le Soir.
Léa Jarry
« Je suis très contente d’être à ce festival, il y a déjà une belle ambiance et je crois que nous allons avoir beaucoup de plaisir », a déclaré Léa Jarry, avant son apparition sur scène cette après-midi.
Originaire de Baie-Saint-Paul, Léa Jarry est une auteure-compositrice-interprète qui puise son inspiration parmi les chanteuses de country américain.
« J’écoute beaucoup de country américain : Marren Morris, Kacey Musgraves, Carrie Underwood. J’aime beaucoup m’inspirer de ça pour les arrangements musicaux. J’écris principalement en français, mais j’ai quelques chansons en anglais aussi. »
Bien que la chanteuse ait grandi en région, elle vit en ville depuis 10 ans. Elle aura toutefois parcouru plusieurs régions dans le cadre des différents festivals qui ont eu lieu au cours de l’été.