[En vidéo] Samuel Ouellet ressort le dossier de l’hémodynamie

Le candidat du Parti Québécois dans Rimouski, Samuel Ouellet, a annoncé ce matin son engagement envers le dossier de l’hémodynamie, déplorant le fait que ce service ne soit pas offert au Centre hospitalier Régional de Rimouski.

Pour l’occasion, il était accompagné de la cardiologue Dr Nathalie Dionne et de Gérald Henry, tous deux membres du comité qui milite pour l’obtention du service à Rimouski depuis longtemps.

Précisons que l’hémodynamie permet de traiter les patients qui ont des problèmes cardiaques. Cette technologie sert à débloquer les artères et à limiter les dommages lorsqu’une personne est victime d’un infarctus.

Un enjeu majeur

Samuel Ouellet a tenu à souligner les dangers que représente l’absence de ce service dans la région.

« L’hémodynamie est un enjeu qui est majeur parce que ce sont plusieurs milliers de personnes par année, qui sont obligées – dans des situations de vie ou de mort – de se rendre à Québec. Ce qui, souvent, peut faire en sorte que les patients sont aux prises avec des séquelles et ultimement, il y a des risques de décès. Jouer avec la vie des gens, simplement pour une question de politique ? Il faut qu’on arrête de jouer à ce jeu. »

Un dossier humain

Gérald Henry partage la position du candidat : « Nous sommes bloqués politiquement par Québec, qui ne veut pas de ce service à Rimouski, pour ne pas que des emplois soient perdus à Québec. »

 « Pourtant, si on regarde d’un point de vue monétaire, beaucoup d’argent pourrait être économisé si on faisait la procédure ici, mais surtout, combien de personnes on pourrait sauver, sans qu’elles ne subissent de séquelles. Il faut être à 90 minutes de distance d’un tel service, pas plus », précise monsieur Henry.

« On se fait dire que les patients sont bien soignés à Québec et c’est vrai. Ce qu’il faut comprendre, c’est qui si on démarrait l’hémodynamie à Rimouski, ce serait de prime abord ces gens qui procurent ces mêmes excellents services à Québec, qui viendraient les donner à Rimouski. Donc en terme d’enjeu de qualité, nous n’en sommes pas là. C’est simplement une question de volonté pour déplacer le service », a renchéri la Dr Dionne.

Un manque de volonté

La cardiologue souligne pour sa part que si le travail a été fait et refait du côté des travailleurs de la santé vis-à-vis ce dossier, qu’un manque de volonté de la part du milieu politique y met un frein.

« Ce qu’on nous dit, c’est que le Québec a assez de salles d’hémodynamie, si on se compare à d’autres provinces. C’est le même discours que l’on nous sert depuis le milieu des années 1990. Pourtant, trois autres salles ont ouvert depuis. Ce qui manque vraiment à ce dossier, c’est une volonté politique claire de développer ce service ici et malheureusement, sur le plan médical, on peut faire la démonstration, mais à un certain moment, c’est ailleurs qu’il faut que ça bouge. J’espère que les candidats d’ici vont se positionner dans ce dossier-là. »