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Se faire confiance, savoir choisir

Martin Poirier a décroché « par avant »
« On met le décrochage k.o. » avec Martin et tous les autres. (Photo: courtoisie Mathieu Gosselin)

Une autre personnalité livre des aspects méconnus de son cheminement, pour clore cette série d’entrevues sur la persévérance présentées par le journal le soir sur une initiative du Cabaret de la Diversité, en collaboration avec le Club de boxe Pro Am de Rimouski.

Martin Poirier est bien connu comme agent de migration du programme Place aux jeunes, du Carrefour Jeunesse Emploi Rimouski Neigette. Il est originaire d’Amqui mais il habite à Rimouski depuis longtemps. Militant écologiste convaincu et respecté, c’est aussi un mordu de politique, municipale, entre autres.

Mais Martin, comme Louis-Marie, Harold, Maxime et Djanick, présentés précédemment, n’a pas suivi une voie toute tracée. C’est sans doute ce qu’on doit retenir le plus de ces témoignages : pas besoin d’utiliser la même route pour se rendre à bon port.

Pas à l’école

« J’étais un élève de l’école polyvalente Armand Saint-Onge à Amqui. En secondaire 5, j’ai décroché. Pas parce que j’avais de la difficulté à suivre, mais parce que ça n’allait pas assez vite pour moi. J’apprenais plus vite et j’apprenais mieux ailleurs, qu’à l’école. C’est un phénomène qui apparaissait à cette époque sous le nom de « décrochage par en avant ». »

« Cependant, pendant un an, j’ai travaillé; j’ai réalisé alors que je devais parfaire ma formation si je ne voulais pas être condamné à me contenter du salaire minimum jusque à la fin de mes jours. Puisque je suis autodidacte, je suis allé chercher différentes formations, J’ai commencé à produire des spectacles. J’ai commencé à travailler comme ça, puis différentes choses se sont enchaînées jusqu’à ce que je devienne agent de migration. C’était le début de la formation en ligne dans les années 1990 qui permettait d’aller chercher des compléments. »

De nos jours…

Là, on va agacer les yeux de nos jeunes lecteurs, mais « de nos jours », les possibilités sont encore plus larges pour la formation professionnelle et pour obtenir des crédits de formation spécialisés.

« Pour les jeunes d’aujourd’hui, c’est encore plus important et encore plus intéressant d’aller chercher une formation, parce qu’en raison de la pénurie de main-d’œuvre, on manque de plombiers, de cuisiniers, d’électriciens. Le taux de décrochage est si élevé chez les gars surtout! Je leur dis d’aller se chercher un métier qu’ils aimeront et un salaire décent. Il n’y a pas de sot métier », affirme monsieur Poirier.

« On n’est plus obligé de prendre une formation sans savoir si on trouvera du travail dans son domaine. Nous avons maintenant les attestations d’études collégiales et les attestations d’études professionnelles. Si un jeune a décroché, est parti travailler au salaire minimum, il peut obtenir des reconnaissances d’acquis. Un jeune qui se sera impliqué bénévolement, par exemple, pourrait obtenir une formation en travail social grâce à cette expérience. Donc, on doit aussi faire confiance en ce qu’on aime. »

Un accompagnement

Mieux encore, pour faire le lien avec le travail qu’occupe maintenant Martin Poirier, des jeunes à la recherche d’un lieu de travail qui ont une formation reconnue dans un corps de métier, ont droit à de l’accompagnement et è de l’accueil, comme celui de Place aux Jeunes, pour éventuellement s’implanter dans Rimouski-Neigette.

« Comme agent de migration, je peux seulement offrir mes services à des gens qui ont des diplômes, qui ont un corps de métier, que ce soit professionnel, collégial ou universitaire. Lorsque c’est le cas, toutes les portes de Place aux Jeunes leur sont ouvertes. Raison de plus pour aller chercher la formation qui nous convient. »

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