La vogue est au commerce en ligne pour contrer la crise
Rimouski possède l’expertise pour appuyer ses entreprisesL’économie rimouskoise pourrait mieux passer au travers de la crise du coronavirus grâce à l’expertise de ses entreprises qui oeuvrent en communication et en production web.
Plusieurs organismes ont fait valoir ces derniers jours que l’achat local pratiqué intensément, malgré les obstacles causés par les mesures de confinement, serait la clé permettant d’éviter une catastrophe financière localisée.
Dans des articles publiés dans le journal le soir ces derniers jours, la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et le conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille Sébastien LeBlanc encourageaient les entreprises locales à serrer les dents.
La SOPER « croit qu’il est important de soutenir l’ensemble des intervenants essentiels et des personnes affectées par les fermetures. Une façon concrète de le faire est d’encourager nos entreprises et commerces locaux en favorisant les commandes téléphoniques, les livraisons à domicile, les services en ligne et le télétravail. »
Opportunité
« Les bonnes entreprises vont trouver la bonne voie vers la relance », disait monsieur LeBlanc. Bref, qui dit crise, dit aussi opportunité pour ceux qui savent saisir les occasions!
Les petites et moyennes entreprises (PME) ont donc intérêt à profiter de cette pause pour, par exemple, rafraîchir leur site Internet ou s’en donner un, élaborer une campagne d’information et de marketing sur les médias sociaux et envisager les bénéfices du télétravail et des téléconférences.
L’Agence G Communication de Rimouski offre des services de stratégie marketing, de design graphique, de production de sites web et de production vidéo. La gestionnaire stratégie et marketing de la firme, Annie Boudreau, nous livre ici son opinion sur l’approche qu’elle propose quant à la crise. Elle a récemment présenté une conférence fort intéressante sur le marketing durable.
Ça fonctionne!
« De la façon dont on voit aller les choses, les gens se tournent beaucoup vers le web, car le gouvernement permet encore la pratique du commerce en ligne, avec du personnel réduit, en télétravail. Je vois que beaucoup d’entrepreneurs ont pris l’initiative et font parfois eux-mêmes la livraison de leurs produits. Pendant ce temps, les employés s’occupent du site en ligne en télétravail et tout passe par le site web », explique-t-elle.
« J’ai eu des échos comme quoi les boutiques de la région qui sont en ligne sont en feu, tellement tout va bien pour elles. Ça fonctionne très bien. Les gens consomment beaucoup plus les produits québécois. Il y a des bonnes nouvelles dans ce sens-là. Aussi, on voit des entreprises qui se tournent vers les médias sociaux pour faire leur marketing. Les consommateurs envoient un message privé à l’entreprise et commandent directement leurs produits. C’est ce que font plusieurs entreprises qui n’ont pas de site web », commente aussi madame Boudreau.
Créer, fabriquer, s’associer
« Les PME peuvent décider de se faire créer un site Internet par notre entremise ou de continuer d’ajouter du contenu sur leur page Facebook, et d’inviter les gens à acheter. Parce que pour certaines formes d’entreprises, ce n’est pas nécessaire, à long terme, d’avoir un site transactionnel. Les investissements sont souvent importants. Je dis aux PME dont c’est le cas de continuer à utiliser les médias sociaux. D’une façon ou d’une autre, l’Agence G a les ressources pour les accompagner dans leur stratégie et leurs démarches. Certains n’ont même pas encore de photos de leurs produits. Prenez-en, diffusez-en. Sur les médias sociaux, il y a aussi des horaires stratégiques. »
Dans ces heures où la solidarité est nécessaire, on invite aussi les petites entreprises à s’unir dans cette démarche. « Même des entreprises qui sont en concurrence peuvent se venir en aide mutuellement. Des entreprises peuvent venir en aide à d’autres entreprises. Une microbrasserie peut faire la promotion de son produit et se trouver un dépanneur comme partenaire pour la distribution, par exemple. Nous sommes dans un contexte où il faut mettre de côté la compétition, penser plus en termes de collaboration et de collectivité », croit madame Boudreau.
PQM. Net
PQM.Net a toutes sortes de cordes à son arc, mais c’est surtout son expertise en webdiffusion qui est très en demande ces jours-ci. Les téléconférences d’entreprises et d’organismes gouvernementaux se succèdent ces jours-ci, pour des besoins de prévention et de formation.
« Nous avons produit une diffusion pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines, vendredi dernier. Nous faisons affaires avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec et avec l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec. On diffuse des événements en direct, sur plusieurs plateformes. Parfois, les événements s’adressent à un public ciblé, parfois à la population en général. Nous donnons des outils à nos clients pour contribuer à transmettre l’information de la population pendant cette crise », indique Louis-Philippe Landry, directeur ingénierie et solutions aux entreprises de PQM.Net.
« On permet à différents intervenants d’être en lien à distance pour parler des différentes étapes à suivre pour la mise en place des mesures pour les citoyens et pour les affaires. Du côté des médecins, on utilise aussi nos plateformes pour informer ceux-ci sur la crise. Il y a des entreprises et de organismes qui ont déjà des systèmes de téléconférence. On peut connecter ces salles là et les mettre sur nos plateformes de diffusion. La plupart des diffusions sont opérées à distance. On peut installer des caméras-robots. On a plusieurs sortes de solutions qui nous ramènent à la diffusion sur Internet », précise aussi monsieur Landry.
« Nous avons entre 15 et 20 employés, plus une dizaine à la pige et tout le monde travaille. On peut dire également que nous avons des solutions pour les entreprises locales qui veulent être présentes sur le web, également », note également Louis-Philippe Landry.