La crise n’arrête pas Jean Brisson, 89 ans
Le vétéran des communications, fantaisiste et magicien Jean Brisson, qui a célébré son 89e anniversaire le 25 mars dernier, traverse la crise du coronavirus avec un moral de fer.
L’animateur radio le plus connu de l’Est du Québec, réputé comme étant « le plus « peppé », de Québec à Gaspé », ne lève pas le pied. Son enthousiasme et sa forme physique sont vraiment impressionnants, même au bout du fil.
Le journal le soir a évoqué le nom du célèbre communicateur dans un article publié jeudi, alors que le journaliste scientifique à la retraite Réal D’Amours se souvenait l’avoir côtoyé à CJBR radio. Alors, tant qu’à y être, pourquoi ne pas prendre de ses nouvelles?
Monsieur Brisson a présenté son dernier spectacle de magie il y a environ un mois et demi, à Cabano. La période d’urgence sanitaire nationale met sa plus récente carrière en veilleuse.
« Drôle de hasard que cet article avec Réal D’Amours qui m’a rappelé de biens bons souvenirs, car juste avant d’en prendre connaissance, j’écoutais Bernard Drainville et Luc Lavoie (CFYX 93,3), où ce dernier a évoqué la lutte et ma contribution à Rimouski. Il faut croire que ces fameux galas de lutte ont laissé un souvenir impérissable », commente monsieur Brisson.
Renouveler
« La crise de la COVID-19 ne me dérange pas « pantoute ». Mon moral est très bon. Il n’y aucun problème. Je ne m’ennuie jamais, car je trouve toujours de quoi m’occuper, notamment avec l’acquisition de nouveaux tours de magie que je souhaite inclure dans mon numéro. Je travaille mes textes. Cela me donne l’occasion de me renouveler. Le seul mauvais côté des choses est que je ne peux pas sortir de la région et me déplacer pour aller voir ma famille (ses deux filles et ses petits-enfants) », confie cette voix toujours familière.
« Je prépare ma piscine pour l’été et je travaille un peu sur ma propriété (au Bic). Je développe des idées », précise-t-il aussi. Il faut dire que monsieur Brisson, malgré une carrière effrénée, a toujours eu de bonnes habitudes de vie.
Sociofinancement
Parmi ces idées, celle de mettre sur pied un comité ou une corporation à but non lucratif qui pourrait l’aider à présenter gratuitement des spectacles pour des associations, résidences pour personnes âgées et autres milieux de vie dépourvus de moyen.
Le tout semble tenir de la magie, c’est le cas de le dire, mais ces fameux trucs de magiciens coûtent cher à acquérir. Il y a tout un marché international. Et il y a tout un travail derrière les tours de magie.
Un truc acheté en Allemagne lui a coûté 1 500 $. Ajoutons à cela que l’artiste demande un cachet approprié pour toutes ses heures de travail. Comme un musicien qui défraie le coût de ses instruments et consacre beaucoup d’heures aux répétitions.
« Je suis en train de développer deux nouveaux numéros. Un s’appelle « La Marguerite », avec le thème « je l’aime, je ne l’aime pas. » et l’autre, « Le puzzle de la vie ». Je suis épaté par ce tour, c’est incroyable. J’en profite pour présenter le tout avec des textes appropriés sur la vie, le vieillissement et la sagesse. J’ai travaillé là-dessus pendant une semaine », commente Jean Brisson.
« Je pense que l’idée est bonne, car je me fais souvent répondre : « On aimerait bien vous avoir, mais on n’a pas de moyens. ». Alors, si quelqu’un voulait bien m’aider, on pourrait faire une campagne de sociofinancement et créer une espèce de fondation de la magie pour les aînés. J’invite les gens intéressés à me contacter par Facebook. Ce projet me tient beaucoup à cœur mais je ne sais pas à qui je pourrais m’adresser », révèle enfin monsieur Brisson.