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Un personnage important du monde des affaires n’est plus

Pat Timmons aura laissé sa marque sur Rimouski pendant 40 ans
Jean Brisson, à gauche, et Pat Timmons, à droite, entourent l’heureuse gagnante d’une promotion, dans les années ’60. (Photo: courtoisie, Jean Brisson)

Un homme d’affaires qu’on peut qualifier de « personnage » dans le grand sens du terme et même pour certains de « monument » est décédé récemment, à Montréal.

John Patrick Timmons est disparu le 9 juin, à l’âge de 88 ans. Il avait quitté la région depuis un certain temps mais il y avait laissé beaucoup d’amis… et encore plus de connaissances!

Des années 1960 à l’aube des années 2000, le propriétaire de Talon limité a opéré un commerce dit général et un salon de fourrures. Sa façon de faire des affaires était basée sur l’audace, la renommée et la qualité de ses contacts dans le milieu des affaires et même culturel.

Né et élevé à Sherbrooke (Québec), il y commença sa carrière dans le commerce de détail et, à 19 ans, poursuivit ses activités à Québec, puis à Rimouski où il devint propriétaire d’un magasin à rayons et rencontra sa future épouse.

Civisme et générosité

« Il maitrisa rapidement le français et éleva quatre enfants. Il était reconnu pour son sens du civisme, sa grande générosité et sa participation à de nombreux clubs et associations. Il fut président du club Rotary local et il encouragea sans relâche l’économie régionale du Bas-Saint-Laurent. Homme très convivial, son souvenir restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu », mentionne son avis de décès de la Maison Urgel-Bourgie.

Il laisse dans le deuil Hermance Rioux, ses enfants Patrick (Marie), Ann et Francis (Damaris), ses petits-enfants Émilie (Fabien) et Alex, ses frères et sœurs Brendan (Philomena), Mike (Ginette), Maureen (Charlie), Terri (Gerry), Dennis (Gloria), Bill (Eva) et Helen (Doug), ses neveux et nièces, ainsi que de nombreux parents et amis.

Jovial et empressé

« Pat Timmons était un être entreprenant, jovial et empressé, toujours accueillant. Il a toujours été particulièrement aimable avec moi. Il faut dire qu’on s’est vus souvent puisqu’il était un habitué de notre plateau de télévision à CJBR. Pat avait le don de faire des coups d’éclat. Il faisait venir des artistes pour attirer du monde dans son magasin. Je me souviens entre autres d’une visite de Jeanette Bertrand. Pat faisait aussi un peu de politique en coulisses et il cultivait ses relations. Il était partout! », lance Jean Brisson, le fameux animateur de radio et de télévision dont la carrière s’étale sur six décennies.

Pour Jean Brisson, il n’est pas exagéré de parler d’un « monument » de la récente histoire de Rimouski.

Pour les plus jeunes, notons que monsieur Timmons est à l’origine de la construction du centre commercial situé du côté Nord-Ouest du carrefour de la rue Vimy et de la rue Saint-Germain, au centre-ville.

Une photo plus récente de celui qu’on appelait tout simplement « Pat ». (Photo: Salon Urgel Bourgie)

Un personnage

Une personnalité du monde des communications, René Michaud, a souvent fait affaires avec Pat Timmons, au point de devenir un ami.

« Pour ma part, je dirais que Pat était plutôt un « personnage », et tout un! C’était un commerçant dans l’âme, un bourreau de travail et un hyperactif qui a fait beaucoup pour l’économie de Rimouski. Il croyait beaucoup à la publicité et il faisait affaires avec les journaux, la radio et la télévision. C’était un bon vivant qui aimait notamment jouer aux cartes », raconte René Michaud.

La photo originale fournie par Jean Brisson. On y remarquera les prix offerts dans le cadre de la promotion, à gauche. (Photo: courtoisie, Jean Brisson)

Voyage mémorable

Celui-ci garde un souvenir impérissable d’une escapade avec monsieur Timmons à Las Vegas, la capitale américaine du jeu, dans la seconde moitié des années 1960. Un voyage « toutes dépenses payées » comme on dit communément.

« J’étais jeune et je n’avais pas sorti beaucoup de Rimouski. On voyageait en autobus jusqu’à Québec et j’étais un peu nerveux. À Rivière-du-Loup, Pat me dit qu’il se rend aux toilettes et va revenir par la suite. Mais il est en retard et il manque le départ. Je dis tout énervé au chauffeur qu’il faut attendre mon ami, mais rien à faire. Le chauffeur me dit de rester à ma place. J’ai trouvé le trajet particulièrement long jusqu’à Québec, où on devait prendre l’avion. Je n’avais pas mon billet. Arrivé au terminus, Pat me retrouve à la descente d’autobus avec son air de « Y a pas de problème! ». Il avait convaincu le chauffeur de l’autobus suivant de le prendre à son bord. »

Une cérémonie à la mémoire de monsieur Timmons aura lieu à une date ultérieure.

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