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Traque de Carpentier : «comme s’il s’était noyé»

Des policiers lors des recherches sur le terrain. (Photo: capture d’écran Radio-Canada)

Ce n’est pas parce que les recherches visant à retrouver Martin Carpentier ont cessé, sur le terrain, à Saint-Apollinaire, que la Sûreté du Québec a cessé de vouloir le retrouver.

C’est ce que précise au journal le soir un policier retraité de Rimouski qui a suivi le dossier avec intérêt.

La Sûreté du Québec (SQ) a diffusé un communiqué samedi en soirée pour informer la population qu’elle module ses moyens d’enquête afin de retrouver Martin Carpentier, c’est-à-dire qu’elle abandonne les recherches terrestres dans le secteur de Saint-Apollinaire.

Avis de recherche

« Ce que j’en comprends, c’est que la Sûreté du Québec a maintenant traité toutes les informations des résidents du secteur qui auraient pu mener à Carpentier. Elle a retourné à peu près toutes les pierres dans le secteur des recherches. Des enquêteurs ont validé les informations et il y avait des chiens pisteurs sur le terrain. Tout le territoire a été quadrillé avec des hélicoptères et de la détection par infrarouge. »
« Après, ce qu’il se passe, c’est qu’on tente de le retrouver quand même, mais autrement. On demeure à l’affût de toute information et les autres corps de police du pays ont été prévenus qu’il y a un avis de recherche. On va faire plus d’information et moins de recherches sur le terrain », mentionne le policier.

Personne noyée

« Les policiers sont loin d’avoir lâché le morceau, ça c’est sûr. On va donner un bon exemple : dans le cas d’une noyade, les policiers recherchent le corps pendant les premiers jours, mais par la suite, l’enquête sur la personne disparue se poursuit et si on retrouve un corps quelque part, on essaiera de voir s’il y a un lien. On fait le maximum pour repêcher la personne mais un moment donné, il faut qu’il y ait une fin. Je veux bien croire qu’il est toujours en vie, mais faire l’impossible, c’est une chose, faire le nécessaire, c’en est une autre. »

La plus récente photo de Martin Carpentier diffusée par la SQ. (Photo: courtoisie SQ)

D’une paroi rocheuse

« Il ne faut pas croire non plus que les services de police municipaux de la Rive Sud et de Québec n’auront pas l’œil ouvert! Ça se passe dans leur secteur et ils sont allumés en tabarnouche! Pour ma part, je présume qu’il doit être mort, mais dans le coin de Saint-Apollinaire, les citoyens sont alertés et ils vont continuer de communiquer avec la SQ s’ils voient quelque chose. Un ami qui est policier dans le coin m’a rappelé qu’il avait déjà trouvé une personne décédée dans ce coin-là après plusieurs jours de recherche. On n’arrivait pas à le retrouver : il s’était suicidé en se lançant d’une paroi rocheuse et il avait abouti dans une espèce de trou. Il a été découvert par pur hasard », note l’ex-officier à la retraite.

« À Saint-Apollinaire, la forêt est dense. Il est peut-être encore là, mais il reste que la meilleure police, c’est le citoyen. La police ne peut rien faire, seule. À moins d’être pris sur le fait, c’est en collaborant qu’on trouve un voleur. Ce sont souvent des citoyens qui le dénoncent », conclut-il.

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