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Nouvelle de 17 h

Des artistes retrouvent le bonheur d’être sur scène

Le théâtre professionnel reprend vie, au Bic
Catherine Allard et d’autres membres de la tournée « Je cherche une maison qui vous ressemble » dans le site enchanteur du Théâtre du Bic. (Photo: courtoisie, Théâtre du Bic)

La comédienne Catherine Allard se fait la porte-parole de toute la troupe professionnelle qui amorcera une série de représentations au Théâtre du Bic, mardi prochain, pour crier son bonheur de se retrouver sur les planches, à la suite de la période de confinement de la crise du coronavirus.

Du 11 au 22 août, elle et ses partenaires sont en vedette dans la pièce « Je cherche une maison qui vous ressemble », un hommage à Pauline Julien et Gérald Godin, qui prend l’affiche au Théâtre du Bic. L’équipe est en résidence au Bic depuis lundi, pour peaufiner sa performance.

Énergie vitale

« Nous sommes dans la période du montage de la scène et des répétitions. Nous avons besoin de nous remettre « dedans ». Le retour sur scène, c’est vraiment un bonheur renouvelé, c’est comme une énergie dont on a besoin qui est vitale. Il y a quelque chose de plus grand que nature dans le plaisir d’être sur scène et de partager une œuvre. Nous n’avions pas vécu ça depuis quelques mois. On était tous dans nos cocons. C’est notre énergie, notre métier et notre vie qu’on retrouve aujourd’hui », confie celle qui est notamment connue pour des rôles à la télévision dans des séries aussi réputées que « Destinée » et « Annie et ses hommes ».

« Nous avons envie et hâte de partager notre plaisir avec les spectateurs. C’est comme un retour à la vie. Le confinement s’est bien passé, dans les circonstances. Le 18 mars, nous devions présenter la pièce à la Salle Desjardins-TELUS de Rimouski. C’était le premier spectacle annulé. Nous étions tous prêts à partir et tout d’un coup, nous avons appris que notre tournée était annulée. Ça a causé tout un choc pour ceux qui pratiquent notre métier. L’isolement, ça va à l’encontre de notre nature. Il y a quand même du bon, car ce repli sur soi était propice à l’introspection. J’ai saisi ce moment, mais l’échange avec les autres m’a manqué », note madame Allard.

Catherine Allard (Photo: Agence RBL)

Décor parfait

Cette dernière ajoute que ce retour sur les planches s’effectue dans un décor serein et enchanteur, celui du Bic.

« J’ai hâte de voir comment ça va se traduire pour les autres. C’est comme si on était au printemps, un moment où on revit. Dans notre spectacle, on s’adresse beaucoup au public. On est fait pour raconter des histoires, en tant qu’humains. Et en plus, ça se passe dans un décor magnifique. Dans les 12 dernières années, j’ai eu l’occasion de venir au Bic six fois. Je connais la région, je connais l’équipe du Théâtre du Bic; je connais le plaisir, le bonheur de rencontrer votre public. J’ai toutes sortes de beaux souvenirs rattachés au lieu et je compte en vivre d’autres. »

Une extrait de la pièce présentée à partir de mardi prochain. (Photo: courtoisie)

Famille

« C’est comme ma famille, au Bic. Ça a été une partie importante de ma vie. Pour ce qui est de la pièce, le sujet me tenait beaucoup à cœur. J’ai porté ce projet pendant près de sept ans. J’avais trop envie de jouer Pauline Julien, de transmettre le feu qui l’animait. C’est un « show » de transmission. Qu’on soit pour ou contre l’idée du Québec, un pays, il faut qu’on sache ce qui s’est passé dans ces moments d’effervescence, celui où les poètes, les chanteurs et les artistes se levaient en disant « ça vaut la peine, ce que j’ai à dire; j’ai envie d’être fier et de me tenir debout » », ajoute la comédienne.

« C’est un exercice de mémoire. Je ne pouvais cependant pas monter la pièce toute seule. Je suis une fille de « gang ». J’avais le feu, mais j’avais besoin d’avoir une auteure chevronnée et c’est ce que j’ai trouvé avec Marie-Christine Lê-Huu, actrice et auteure. Je ne voulais pas que ce soit un collage de la vie de Pauline et Gérald mais plus un hommage du théâtre envers ces artistes. Marie-Christine a partagé mon désir de faire quelque chose de bien de ce projet. Et nous avons un excellent metteur en scène en Benoît Vermeulen », note Catherine Allard.

La pièce

Vingt ans après la mort de Pauline Julien, Catherine Allard a eu envie de créer un spectacle en hommage à la fièvre passionnelle et engagée de cette femme (Pauline Julien) qui a laissé, tout comme son grand amour Gérald Godin, un héritage marquant pour le Québec. Mêlant poésie, documentaire, musique « live » et théâtre, cette création ranime la quête d’absolu et d’indépendance de ces deux icônes. Certains feront ici une merveilleuse découverte; d’autres saisiront cette chance d’y retrouver leurs idoles.
 
Esquivant l’idée de ne faire revivre Pauline et Gérald qu’au passé, l’autrice Marie-Christine Lê-Huu transporte habilement l’histoire dans le présent, inspirée par l’envie brûlante de Catherine Allard de raconter ces deux personnages phares de notre histoire. Mise en scène par Benoit Vermeulen, la pièce nous propose une traversée toute en nuances de l’univers de ce couple mythique, tant à travers son art que de son engagement politique.

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