«Il y a encore des gens qui ne comprennent pas!»
Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, a lancé une nouvelle et sérieuse mise en garde à ceux qui résistent aux mesures sanitaires, en point de presse à 13 h, aujourd’hui.
« Rappelez-vous, cet été, on avait des inquiétudes sur la propagation du virus, notamment avec les vacances de la construction. Le résultat, c’est qu’on a très bien réussi à contrôler le niveau de transmission de la COVID-19. Par exemple, dans la dernière semaine, sur une moyenne de sept jours, on a moins de 80 nouveaux cas par jour. C’est la deuxième semaine d’affilée en bas de 100 par jour. Nous avons des statistiques que nous commençons à suivre de près: avec 80 cas par jour, ça revient à 10 cas par million d’habitant », a précisé monsieur Dubé.
Contrôle
« Ce ratio place le Québec parmi les pays qui ont des ratios de cas les mieux contrôlés dans le monde. Je veux remercier les Québécois pour les efforts qu’ils ont mis à combattre le virus. On voit qu’il y a beaucoup de gens qui se demandent, ces derniers jours, « pourquoi on fait tout ça? ». C’est pour étouffer les éclosions et nous avons réussi parce que les Québécois connaissent les normes sanitaires et les respectent. Nous avons réussi à aplatir la fameuse courbe. Maintenant, il faut la garder aplatie. Il y a deux semaines, nous avons eu une journée à 180 cas et ça nous a inquiétés », a-t-il ajouté.
Tendance inquiétante
« On voyait une tendance, mais heureusement, les quelques éclosions responsables de cette situation ont été contrôlées. Si on continue à 80 cas par jour, on va pouvoir continuer à avoir la vie qu’on mène actuellement. Ce n’est pas parfait, mais c’est notre nouvelle réalité. Si jamais on dépassait ce palier, il faudrait réagir, mais sans paniquer. C’est une guérilla qu’on mène. On pourrait devoir resserrer les règles, mais on n’est pas rendu là. J’en reviens à la question: pourquoi on fait tout ça? C’est simple : pour sauver des vies », a mis en garde monsieur Dubé.
« Ceux qui ont vécu des événements dans leur famille sont bien placés pour comprendre, mais il y a encore des gens qui ne comprennent pas : c’est une question de vie ou de mort. Il y a quatre ou cinq points à surveiller : -ce qui se passe avec nos aînés qui sont les plus vulnérables; -éviter d’engorger nos hôpitaux, car il ne faut pas retarder le traitement de ceux qui en ont besoin; -protéger nos travailleurs de la santé; -le retour à l’école où on doit aussi protéger nos enfants et favoriser leur éducation; -veiller à ce que notre économie reprenne son erre d’aller » a aussi expliqué le ministre.
« On a encore beaucoup de travail pour réduire la contamination. Ça nécessite un effort de tout le monde. On n’a pas le goût de retourner où on était il y a quelques mois », insiste monsieur Dubé.
Application mobile
Par ailleurs, le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, a confirmé que le gouvernement du Québec rejette l’idée de participer au programme de traçage sur la COVID-19 par le biais d’une application numérique.
« Une consultation publique et une commission parlementaire ont soulevé plusieurs enjeux qui retiennent notre attention. Compte tenu du fait que la pandémie est sous contrôle avec les meures en place, le gouvernement du Québec a décidé de ne pas aller de l’avant avec une application, pour le moment. Par contre, nous allons quand même déployer les efforts pour préparer le terrain en vue de déployer une telle application. Nous allons aussi voir si des applications conçues au Québec peuvent être prises en considération. Le but serait de déployer cette application s’il y avait une deuxième vague importante », a déclaré monsieur Caire.