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Nouvelle de 18 h

Un promoteur se dit prêt à ouvrir une école et un centre de location dès cette année

Kayak au centre-ville
Faire du kayak dans la baie de Rimouski est une expérience incomparable. Cette photo a été captée par Jean-François Dubé, à la fin de décembre dernier. (Photo: courtoisie)

Un jeune retraité du Cégep de Rimouski et sportif, Philippe Beaulac, se dit prêt à ouvrir une école et un centre de location de kayak dès cette année, si un accès public à l’embouchure de la rivière Rimouski, entre l’écluse Price et le vieux pont de la route 132, est possible.

Monsieur Beaulac vient ainsi mettre son grain de sel dans un dossier qui a fait beaucoup jaser cette semaine, celui de la pratique du kayak dans la baie de Rimouski, à partir d’un site du centre-ville.

La Ville a déposé une offre d’achat à Hydro-Québec pour acquérir des terrains qui permettraient d’aménager un stationnement du côté Ouest de l’embouchure, facilitant ainsi la pratique des activités nautiques à partir de là.

Le plan de la Ville semble vouloir encourager la pratique des sports nautiques à cet endroit, mais sur une base individuelle, peut-être à compter de l’été prochain si les démarches réglementaires auprès du ministère de l’Environnement vont bon train. Tout le monde s’entend pour dire que le site entre l’écluse Price et le vieux pont est idéal comme point de départ pour des randonnées sur la baie. Là où on ne s’entend pas, c’est sur l’ampleur que doit avoir le projet et sur sa portée économique.

Débarcadère

Le maire de Rimouski, Marc Parent, a fait savoir mercredi qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que la Ville construise une rampe d’accès bétonnée qui permettrait, en plus de faciliter la mise à l’eau des kayaks et canots par leurs utilisateurs, de reculer des embarcations avec des véhicules à moteur à cet endroit.

Déjà beaucoup à la marina

Il faut plutôt penser à des aménagements rustiques qui faciliteront le transfert de l’embarcation depuis le stationnement automobile jusqu’au point de mise à l’eau. Pour monsieur Parent, c’est simple : puisque la Ville vient tout juste d’investir dans un projet de 4,3 M$ (dont 2,6 M$ du fédéral) à la marina qui incluait ce genre de rampe de mise à l’eau, elle ne fera pas la même chose au centre-ville.

Un guide d’aventures et kayakiste accompli, Jean-François Dubé, a déjà exploité une école et un centre de location dans la première moitié des années 2000, au point situé entre l’écluse Price et le pont de la route 132. Celui qui a pris sa relève en achetant son entreprise n’a pas réussi à la faire survivre, mais monsieur Dubé et d’autres amateurs souhaitent toujours, depuis, que l’on reprenne les choses là où on les avait laissées.

Il croit dans la nécessité de l’aménagement d’une rampe de mise à l’eau « totale » sur ce site et le réclame. « Surtout depuis le temps qu’on attend ça », dit-il.

Projet bien avancé

Parmi les gens auxquels Jean-François Dubé a fait découvrir les joies kayak de mer, il y a Philippe Beaulac.

« Il m’a enseigné la pratique du kayak justement lors de la première école. Ça fait plusieurs années qu’on jase, Jean-François et moi, de repartir les activités de kayak de mer. Lui serait notre chef-guide, moi le gestionnaire. On avait pensé à différents endroits, mais quand le maire a fait mention cette année de la volonté de la Ville d’aménager ce secteur, on s’est dit que le bon moment était venu. »

« On a développé des idées. J’ai élaboré des appels d’offres pour acheter des planches à pagaie; Jean-François possède déjà des kayaks; on a des vestes de sécurité, toutes sortes d’équipement; le financement est là, on était prêts. Là sont arrivées les nombreuses questions sur les travaux du pont (qui risque de perturber la pratique du kayak) et sur ce que sont les intentions de la Ville », rappelle monsieur Beaulac.

La marina pas pour tout le monde

Celui-ci croit que des aménagements sont nécessaires au site du centre-ville, parce que le débarcadère de la marina ne permet pas le même genre de pratique du kayak. « Quand tu sors là, tu sors dans les vagues du fleuve et dans le sillon du traversier CNM Évolution. Je l’ai fait moi-même avec de l’expérience et j’ai reviré de bord rapidement, car j’ai eu peur. Ça ne marche pas. On ne peut pas dire que tout le monde peut utiliser cette rampe de mise à l’eau pour se rendre dans la baie. »

Une image qui en dit long. En 2005, le site semblait appelé à se développer. Jean-François Dubé formait des kayakistes sur le plan d’eau entre l’écluse et le vieux pont, un endroit des plus sécuritaires. (Photo: courtoisie, Armand Dubé)

Persévérer

Philippe Beaulac entend persévérer pour convaincre la Ville d’effectuer des travaux significatifs dès cette année, entre autres en faisant appel à des élus de différents paliers.

« Il faut se positionner et c’est urgent. Pourquoi pensez-vous que le gouvernement du Québec investit autant d’argent dans des programmes spéciaux pour appuyer le tourisme, cette année? Des programmes dans lequel notre projet devrait d’ailleurs pouvoir s’inscrire aisément. Parce que c’est maintenant que la crise sanitaire encourage les gens à faire du tourisme au Québec et de l’écotourisme! »

« L’an prochain, s’il n’y a plus de crise de la COVID, qu’est-ce que les gens vont faire? Ils vont probablement reprendre leurs habitudes précédentes. Par contre si on frappe un grand coup cette année en faisant de Rimouski une destination de sports nautiques au centre-ville, les gens qui seront venus se souviendront de nous et reviendront l’année suivante », croit Philippe Beaulac.

Philippe Beaulac (Photo: Facebook-Philippe Beaulac)

Amener des touristes

« Si on veut avoir une idée de l’importance de cet enjeu, d’après moi, c’est qu’il dépasse la ville de Rimouski. C’est un enjeu de région, un enjeu pour amener des touristes au Bas-Saint-Laurent. S’ils viennent à Rimouski faire du kayak ou de la planche, ils vont aussi passer par Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles. Il faut s’inscrire dans le portrait global du tourisme provincial. »

« Pas besoin de s’embarquer dès maintenant dans une grosse planification, dans un gros projet. Débutons simplement en ayant un espace de bureau dans le bâtiment d’accueil de l’Association des pêcheurs de saumon (à côté de l’écluse Price), en utilisant un téléphone cellulaire et un site Internet. On peut commencer avec les moyens du bord, mais commençons rapidement. Si la Ville se déniaise et qu’on fait une descente acceptable pour la mise à l’eau, ça peut marcher », fait finalement remarquer monsieur Beaulac.

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