Cerfs infectés par la COVID-19 aux É.-U.
251 expertisés au QuébecLes chasseurs ont eu un choc la semaine dernière en apprenant que des cerfs de Virginie aux États-Unis, étaient atteints de la COVID-19; une maladie infectieuse due au virus SARS-CoV-2, mais la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs (FédéCP), affirme ne pas avoir de résultats des tests sur des cerfs au Québec, et qu’aucun cas de transmission de l’animal à l’homme n’a été prouvé.
Des cerfs frappés sur la route ou lors de parties de chasse dans cet état, de septembre 2020 à janvier 2021, démontrent qu’au moins un tiers des cerfs avait contracté le virus. Mais on ne précise pas le nombre de chevreuils examinés par des vétérinaires de l’Université de Pennsylvanie. Un tiers de cas sur combien de cerfs ?
D’autres recherches indiquent que 40 % de la population de cerfs du Nord-Est des États-Unis et dans 12 états de la région du midwest possédaient des anticorps contre le coronavirus. On parle des états du Dakota du Nord, Dakota du Sud, de l’Illinois, de l’Indiana, de l’Iowa, du Kansas, du Michigan, du Minnesota, du Missouri, du Nebraska, de l’Ohio et du Wisconsin.
On ne sait pas si…
Un professeur de virologie à l’Université Cornell a expliqué au journal USA Today, qu’on ne sait pas si les cerfs de Virginie sont un réservoir de ces virus ni s’ils peuvent le transmettre aux humains. Aucune information n’indique qu’on peut contracter le virus en mangeant de la venaison de cerf gibier.
Même si aucune recommandation particulière n’a été émise, le Département des ressources naturelles de l’Iowa recommande toutefois aux chasseurs de porter des gants et de cuire complètement la venaison du cerf pour minimiser le risque d’exposition.
Aux États-Unis, on estime qu’à la suite d’un Plan de gestion des populations, les cerfs de Virginie sont passés de 300 000 individus vers les années 1930 à 30 millions aujourd’hui, ce qui aurait notamment pu profiter aux tiques qui diffusent la maladie de Lyme.
La FédéCP se fait
rassurante, mais…
La FédéCP rappelle aussi aux chasseurs de porter des gants lors de la manipulation d’un cerf, et indique ne pas avoir de résultats des tests sur les cerfs au Québec et qu’aucun cas de transmission de l’animal à l’homme n’a été prouvé. « Il s’agit simplement de prendre des précautions », rappelle la Fédération québécoise des Chasseurs et des Pêcheurs.
Mais « Tout indique que des cerfs du Québec sont aussi infectés, selon les experts. D’autres espèces animales sont aussi susceptibles d’être infectées. Le zoo de Granby s’apprête à vacciner une centaine d’animaux », a écrit le journaliste Mathieu Perreault dans le quotidien La Presse. Et il ajoute que le spécialiste du cerf à l’Université Laval, Steeve Côté, estime que « Les chevreuils ne vivent pas tant que ça en groupes, ils n’ont pas beaucoup de contacts avec les humains. J’imagine qu’il y a une source de contagion quelque part, peut-être les eaux usées. Il n’y a pas de preuve d’infections de l’animal à l’humain pour le moment », a fait savoir le scientifique à La Presse.
« Il ne serait pas surprenant qu’on détecte des traces de la COVID-19 chez le cerf de Virginie vivant dans la grande région des Cantons-de-l’Est », rapporte La Tribune, de Sherbrooke. Forêts, Faune et Parcs Québec a effectué des prélèvements récents sur des carcasses de chevreuils récoltés par des chasseurs.
Concours de panaches
Avec la chasse du cerf qui se termine 21 novembre, la Zec Owen, située au Bas-Saint-Laurent, près des frontières du Nouveau-Brunswick et voisine de la Réserve faunique de Rimouski, tient un concours de panaches de cerfs.
Le chasseur ou la chasseuse ayant abattu le chevreuil avec le plus grand panache pendant la période de la chasse à l’arc ou à l’arme à feu court la chance de gagner un certificat-cadeau de 443$, applicable sur tout forfait de chasse ou de pêche pour la prochaine saison.
Très important : le chevreuil doit avoir été prélevé sur le territoire de la ZEC Owen, dont le territoire de 615 km2 intègre les cinq municipalités de Dégelis, Auclair, Lejeune, Squatec, et Biencourt.