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Lenine Nankassa Boucal recueille et partage un autre hommage

Lénine Nankassa Boucal, fondateur du Cabaret de la Diversité, en compagnie d’un ami qui se joint au conseil d’administration, Robin Doucet. (Photo: Facebook-Nankassa Boucal-Michel Dompierre)

Le Rimouskois d’origine sénégalaise Lenine Nankassa Boucal vient de recevoir un autre hommage majeur qui rend justice à son implication pour l’intégration des nouveaux arrivants.

Monsieur Boucal est nommé au sein du palmarès « Top 12 » des Néo-Québécois ayant marqué l’année 2021, par l’Institut Néo-Québec.

Celui-ci est un organisme de recherche/action et d’éducation sans but lucratif et non partisan. NéoQuébec se définit comme « une plate-forme web, un media global, initiée par Cyrille Ekwalla et produite au Québec en direction des Québecois en général et des Néoquébécois en particulier. Un regard pertinent ; une vision lucide, néoquébécoise, racisée et afrodescendante de notre société. »

Nombreux hommages

Ce n’est pas une première reconnaissance pour Lenine Nankassa Boucal qui a reçu de nombreux hommages depuis trois ans, dont le prix de la Diversité du Québec-Banque Nationale du Canada, le prix de la Personnalité de l’année de Radio-Canada au Bas-Saint-Laurent et le Prix Charles-Biddle du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et Culture pour Tous.

Monsieur Boucal est le fondateur d’un organisme appelé Le Cabaret de la Diversité, qui était un événement, mais est devenu une organisation à travers laquelle se sont greffées une multitude d’activités, hiver comme été, qui favorisent les rapprochements et les échanges interculturels.

« C’est avec beaucoup d’humilité et de gratitude que j’ai accepté ces honneurs. Merci au jury pour cette marque de confiance. Je réitère ma profonde reconnaissance et mon immense gratitude envers toute personne ou institution qui de près ou de loin, contribue à la mise en œuvre ainsi qu’au rayonnement du carrefour essentiel d’interculturalité et de mieux vivre ensemble qu’est le Cabaret de la Diversité. Je saisis l’occasion pour souhaiter mes vœux les meilleurs à tous à l’orée du Nouvel An 2022 », a été le message officiel de monsieur Boucal, sur ses réseaux sociaux.

Partage sa fierté

En entrevue avec le journal le soir, Lenine Nankassa Boucal se dit fier d’avoir reçu le prix, mais affirme aussi vouloir le partager avec tous ceux qui, de près ou de loin, le soutiennent dans l’organisation de ses activités, aux quatre coins de la MRC Rimouski-Neigette et même de la province.

« Tout d’abord, je tiens à répéter que c’est une reconnaissance collective. Je suis aussi particulièrement fier d’être un des seuls nommés en provenance d’une région. C’est une reconnaissance que je rapporte à la maison. J’ai beaucoup de gratitude envers ma société d’accueil, les bénévoles, tout le monde, chacun, qui de près ou de loin contribue au rayonnement de chacun de mes projets. Rimouski et le Bas-Saint-Laurent se distinguent en même temps que moi. Nous démontrons que les régions ne sont pas réfractaires à l’immigration. Notre message, c’est que l’immigration en région existe et qu’il y a de très belle initiatives hors des centres métropolitains. Moi qui ne suis pas né à Rimouski, je me sens porté par ma communauté d’adoption », commente le lauréat.

À Trinité comme à Rimouski

Monsieur Boucal ajoute qu’il pense non seulement à la ville centre, mais aussi à tous les gens qu’il a rencontrés lors de visites culturelles à partir d’Esprit-Saint et Trinité-des-Monts, en passant par Saint-Anaclet, jusqu’à Lac-des-Aigles.

« Les gens m’ont adopté et ils m’aident. Tout ne passe pas que par moi. Il y a Lenine qui travaille dans ses projets, mais il y a aussi des étudiants internationaux qui contribuent, des immigrants, des Québécois, des Boucard Diouf, il y a aussi plein d’amis qui collaborent et nous donnent des conseils. Ce sont des contributions qui n’ont pas de prix. Je peux bien avoir des idées, mais elles ne pourront se réaliser sans les conseils des personnes d’ici et d’ailleurs. Elles et ils sont nombreuses et nombreux. C’est ensemble qu’on bâtit. On ne fait pas les choses pour recevoir des prix, mais parce qu’on se donne un engagement. Quand le prix vient, on le prend avec humilité et on se doit de le partager », estime Lenine Nankassa Boucal.

Notre ami a toujours démontré beaucoup d’éloquence et ajoute : « Si l’arbre qu’est le Cabaret de la Dioversité a pu s’enraciner dans le Bas-Saint-Laurent et porter des fruits qui sont aujourd’hui salués et « dégustés » à l’échelle de la province, c’est parce que le Bas-Saint-Laurent et Rimouski ont été une terre fertile. J’ai une énorme gratitude envers tout le monde. »

Lenine Nankassa Boucal (Photo: courtoisie)

Son histoire

Nankassa Boucal a raconté son histoire dans un article du journal le soir, le printemps dernier.

« D’avril 2017 à 2021, le Cabaret a fait son chemin après avoir été présenté la première fois au Baromètre de l’UQAR. Je suis d’abord venu à Rimouski pour le travail, dans un emploi que j’avais obtenu à l’hôpital de Rimouski. Ma décision n’était pas encore prise de m’établir à Rimouski. De février jusqu’à avril mai, je me suis déplacé depuis Québec, mais j’ai finalement décidé de m’y établir, notamment par le biais du programme Place aux jeunes (PAJ) », rappelait-il.

« Je suis arrivé au Québec à l’hiver 2007. J’ai habité Montréal, Longueuil, Laval, Saint-Hyacinthe, j’ai fait des « in and out » comme on dit! Je me suis même retrouvé à Fermont. Il y a maintenant six ans que je suis Rimouskois. J’ai de la famille à Matane depuis un quart de siècle, mais le choix de Rimouski s’est imposé à cause du fleuve. Après avoir vu bien des endroits au Québec, j’ai choisi Rimouski parce qu’elle éveille en moi des souvenirs d’enfance. Ça fait partie de mon identité et pour moi, l’identité n’est pas une affaire de couleur ou de race; l’identité c’est une foule de choses et l’amour du fleuve, ça fait partie de mon identité », indiquait Lenine Nankassa Boucal.

Ses projets

Par ailleurs, les projets ne manquent toujours pas. Le Cabaret de la Diversité présentera des activités à l’occasion du Mois de l’Histoire des Noirs en février. Aussi, ce sera le retour dans les prochaines semaines, pour une troisième saison, de l’activité de découverte Qui prend le Québec prend l’hiver. « Il s’agit ici de briser l’isolement chez les personnes immigrantes en particulier en leur faisant découvrir et apprécier les plaisirs de l’hiver québécois. Ce, tout en faisant découvrir des lieux et des personnalités aux nouveaux arrivants », note monsieur Boucal.

Des sorties du même genre sont aussi organisées en saison estivale.

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