Pas pour cette année
Place des Anciens combattantsLe maire de Rimouski, Guy Caron, ne semble pas pressé de s’attaquer au dossier de la nouvelle vocation de la Place des Anciens combattants, même si on accuse plus de deux ans de retard dans ce dossier, considérant que le dernier projet déposé remonte à 2019.
Le Journal Le Soir a établi récemment qu’un projet a effectivement été commandé et payé par la Ville cette année-là. Une firme paysagiste a reçu près de 17 000 $ pour le réaliser, mais des intervenants qui l’ont vu jugent qu’on peut et doit réaliser quelque chose de plus significatif à cet endroit, le cœur du centre-ville, devant la cathédrale et où le regard se tourne naturellement vers l’île Saint-Barnabé et le fleuve.
Un citoyen toujours intéressé au développement de Rimouski même s’il passe ses hivers au chaud, Michel Francoeur, en a élaboré un autre qui se distingue par son originalité. Notre publication l’a également rendu public. Les deux comptes-rendus de l’auteur de ces lignes ont suscité beaucoup d’intérêt chez nos lecteurs.
Lors du dépôt du plan d’action 2022 de la Ville de Rimouski, hier, les journalistes ont pu interroger le maire, Guy Caron, et le directeur général, Marco Desbiens, sur les projets prioritaires de la prochaine année.
La charrue devant les bœufs
« Est-ce que la Place des Anciens combattants va demeurer un espace de stationnement éternellement », a demandé notre collègue Felix-Michel Tremblay, de Radio-Canada.
« J’ai mentionné à quelques reprises que je n’ai pas l’intention de faire quelque chose avec la Place des Anciens combattants ni d’essayer d’en faire un espace où on pourra rassembler les deux portions de la rue Saint-Germain tant que la question de la cathédrale n’est pas résolue. Si on pense à une modification de la vocation de la Place des Anciens combattants et qu’on décide de la dédier à autre chose, il va falloir évaluer les besoins futurs de stationnement. Il va falloir préparer un plan qui va inclure cet élément en fonction des besoins futurs. La vocation future de la cathédrale va avoir une influence sur cette décision. Il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs », a répondu le maire.
Pas cette année
« La Place des Anciens combattants est une priorité dans le cadre de la relance du centre-ville, mais il est difficile de dire où on va aller dans qu’on n’a pas une idée du futur de la cathédrale », a déclaré monsieur Caron.
« Donc, pas en 2022? », a poursuivi le journaliste.
« Pas à moins que le dossier de la cathédrale (fermée depuis sept ans) puisse évoluer très, très, rapidement, et qu’on puisse préciser alors les différents éléments d’information, je pense que ce sera effectivement après 2022 », a reconnu monsieur Caron.
Une chance
L’auteur de ces lignes a demandé une réaction au directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, Jonatahn Laterreur, comment il réagissait à cette nouvelle, lui qui a indiqué qu’il avait des attentes envers la Ville pour la nouvelle vocation de la Place des Anciens combattants.
« C’est le plan d’action 2022 et le conseil a été élu en novembre dernier. Le plan a été lancé hier. On va donner une chance au coureur, à la nouvelle administration qui vient de dévoiler ses priorités. On a une relation avec la Ville dans laquelle on préconise la collaboration », constate monsieur Laterreur.
Intérêt majeur
« Mais notre intérêt pour ce dossier reste majeur. J’ai bien l’impression qu’à chaque réunion qu’on aura avec la Ville cette année, il y a de fortes chances que l’on revienne là-dessus avec l’administration municipale. On peut donc en déduire que le dossier avancera, même à petits pas, car nous y verrons et j’en ai la conviction. On n’a pas le choix. C’est majeur, à mon avis, et ça pourrait avoir un impact sur les 10, 20, 30, 100 années à venir. Mais il faut viser l’excellence, au-delà du temps que ça pourrait prendre », avance Jonathan Laterreur.
Mobilier urbain urgent?
Par ailleurs, celui-ci semble étonné de l’annonce de la Ville effectuée dans le cadre du dévoilement du plan d’action concernant l’acquisition de mobilier urbain dans le cadre du projet de remise en valeur du centre-ville.
« Ça semble intéressant, mais on aimerait bien être mis au parfum. Il me semble qu’on a utilisé le fonds de 700 000 $ du gouvernement du Québec pour ce projet. Nous avions compris que cette aide gouvernementale irait directement aux commerçants. On attend avec impatience qu’on nous présente ce projet en détail. Il faut se demander s’il y a d’autres besoins criants que le mobilier urbain », s’interroge-t-il.
Notre reportage sur le plan d’action de la Ville est disponible en cliquant ici.