Une vocation bien définie pour le port
Et assurément des réparations!Le gouvernement du Québec effectuerait des annonces importantes demain, au sujet du port de Rimouski, à l’occasion d’un point de presse en avant-midi qui a été confirmé aujourd’hui.
La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, le maire de Rimouski, Guy Caron, la présidente-directrice générale de la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie (SPBSLG), Anne Dupéré, et le président du conseil d’administration de la SPBSLG, Gerry Carter, seront présents.
On peut s’interroger sur l’ampleur des investissements qui seront annoncés alors que le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, a déploré ces derniers mois qu’ils ne semblaient pas suffisants, si l’on se fie aux 163 M$ alloués à la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie pour les quatre ports de la région.
Entretien
Cette somme qui semble si élevée serait consacrée non seulement à la mise à niveau grandement nécessaire, mais à l’entretien des 25 prochaines années. Ce qui en diminue nettement l’impact. La Société a été créée par Québec pour administrer les ports de la région.
Sur le fond oui, mais sur la façon, non
Joint à Québec par le Journal Le Soir cet après-midi, le député LeBel se dit enthousiaste pour le plan de développement qui sera annoncé, mais est outré de la façon dont les communications pour le projet ont été organisées, une tendance qui se poursuit depuis le début de l’année, selon lui.
« Je ne serai pas présent pour l’annonce. J’ai vu le projet que la Société portuaire voulait rendre public en janvier, mais on attendait le gouvernement pour l’annonce. Les documents sont sur la table du ministre depuis le mois de novembre. Mais le gouvernement a attendu, attendu, pour les raisons dont on se doute, pour trouver le bon moment dans sa stratégie de communication. Il en fait une tournée, il va aussi à Cacouna et à Matane. Le gouvernement et son service des communications ont planifié ça et quand ils ont fini de planifier ça, ils ont appelé les députés. Moi, je l’ai su hier que ça se passerait demain. J’avais déjà des choses prévues à Québec pour demain. C’est comme ça depuis six mois. On nous apprend des affaires et on nous invite à 24 h d’avis. Dans le fond, il ne veut pas qu’on soit là. »
Bonnes idées
Mais le projet orchestré par la SPBSLG plaît à monsieur LeBel.
« On nous a trouvé une vocation multiple, qui diffère de celle des autres ports, axée autour du tourisme, des activités scientifiques, de l’accès au fleuve et de l’utilisation des installations par les gens de Rimouski. De ce que j’ai vu, c’est bien. Il y a du potentiel. Déjà, le retour du navire de recherche Coriolis II à Rimouski comme port d’attache se veut un symbole fort. Il ya définitivement du potentiel et on se distinguera de Matane, qui sera spécialisé dans l’industriel et Cacouna, dans les matières premières comme le bois. Les créneaux développés pour Rimouski collent bien à l’identité de Rimouski », déclare monsieur LeBel.
« Je ne crois pas qu’il y ait de nouvelles sommes; je crois que la Société portuaire a fait des miracles avec peu », note-t-il également.
Point central
Le maire Guy Caron a mentionné lors de la dernière campagne électorale vouloir articuler le développement économique de Rimouski autour de celui du port.
« Le statut de Technopole maritime de Rimouski exige que l’on place la réfection du port de Rimouski en tête des priorités. Parmi les mesures préconisées, le développement du port figure en tête de liste. J’entends miser sur mon expérience à titre de député dans le dossier des infrastructures portuaires pour aider la Société des ports de l’Est du Québec (NDLR : qui est maintenant propriétaire au nom du gouvernement du Québec) à obtenir les sommes suffisantes à leur entretien futur et à leur développement et à exercer une pression constante pour assurer la priorisation des travaux de réfection du port de Rimouski », mentionnait monsieur Caron.
En août dernier, monsieur LeBel rappelait que les sommes annoncées par Québec pour la mise à niveau des installations du port étaient insuffisantes.
Grugé par le dessous
« Avec les changements climatiques et les tempêtes qu’ils provoquent, les dessous des quais sont pas mal plus affectés qu’on pensait. Juste pour le quai de Rimouski, ça n’a aucun bon sens. Je suis allé voir ça. C’est grugé par le dessous. L’argent devait d’abord servir à la mise à niveau, mais là c’est à la mise à niveau ET au développement. On n’arrivera pas avec cette enveloppe. Pourtant, à l’Assemblée nationale, j’avais fait voter une résolution selon laquelle le fédéral devait mettre à niveau les installations portuaires avant de les donner à Québec. Ça ne semble pas être ça du tout qui s’annonce », commentait monsieur LeBel.