Remonte-pente : c’est toujours non!
La popularité de la pente de glisse au parc Beauséjour malgré l’absence d’un remonte-pente fonctionnel n’incite pas la Ville de Rimouski à revoir sa position quant à cet équipement.
La Ville a fait le choix, lors de la préparation de son budget, de mettre de côté cet équipement qui aurait coûté quelque 100 000 $ d’entretien annuel par le passé.
Mécontentement
La fermeture de la remontée mécanique a suscité un tollé sur notre page Facebook à la fin de la dernière année. Parmi les arguments évoqués par les élus pour la fermeture du remonte-pente, il y avait les frais d’entretien, les difficultés de trouver du personnel qualifié et le fait que les gens utilisent quand même la pente de glisse quand il n’y a pas de remontée.
Toujours populaire
Un reportage publié hier vient démontrer que c’est toujours le cas. Des citoyens en ont toutefois profité pour répéter leur mécontentement envers ce choix budgétaire. Parlant de choix budgétaire, la Ville préfère augmenter la location des équipements, un service qui se serait avéré beaucoup plus populaire.
La décision demeure
À l’issue de l’assemblée du conseil municipal, Le Soir a demandé au maire Caron s’il y avait des chances que l’on revienne sur la décision d’abandonner le remonte-pente. Il a réexpliqué certains motifs de cette décision, mais n’a pas ouvert la porte à une volte-face.
« La décision du conseil municipal a été d‘utiliser la somme réservée à l’opération du remonte-pente pour l’affecter à une expansion du service de prêt d’équipement au parc Beauséjour. C’est extrêmement populaire. Il faut comprendre aussi qu’il y avait des difficultés d’entretien. Souvent, le remonte-pente ne fonctionnait pas. Il a été en opération moins de 10 jours. Nous préférons proposer un service communautaire qui est gratuit. Nous envisageons aussi de tracer des sentiers du parc Beauséjour pour y permettre l’usage du vélo quatre saisons (« fat bike ») », indique monsieur Caron.
« On comprend qu’il y a des gens déçus que le remonte-pente ne soit plus accessible, mais quand le remonte-pente ne fonctionnait pas, on ne recevait aucune plainte. Le choix était difficile, mais on a choisi d’aller vers le prêt d’équipement gratuit », ajoute-t-il.
Plan contre la pénurie de logements
Par ailleurs, des citoyens et des membres du Comité logement Rimouski-Neigette se sont rendus à l’assemblée du conseil municipal pour manifester leur insatisfaction quant au Plan de lutte contre la pénurie de logements de la Ville, annoncé la semaine dernière.
« La question centrale est celle du rôle de la Ville par rapport au logement social et abordable. Je peux comprendre la frustration des gens à ce sujet. Nous en avons besoin, mais la Ville n’a pas les leviers directs pour contribuer à la hauteur de la contribution municipale demandée pour le financement des projets de logements sociaux et abordables. C’est une compétence de Québec, mais pas de la Ville elle-même. »
Champs de compétence
« Plusieurs questions portaient là-dessus et je comprends les gens qui sont frustrés. Notre Plan est davantage un projet pour développer le potentiel d’actions que peut poser la Ville à l’intérieur de ses champs de compétence », résume monsieur Caron.
Souper du maire et développement des Pluviers
Par ailleurs, dans la mêlée de presse en vidéo ci-dessus, le maire revient sur le souper de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette de jeudi dernier, sur le projet de développement résidentiel de la rue des Pluviers à Pointe-à-Père et sur les critiques concernant le Plan de lutte à la pénurie de logements. Il y est aussi notamment question de patrimoine.
(Avec la collaboration de Véronique Bossé)