Un an plus tard, Amqui se souvient
Attaque au camion-bélierIl y a un an, le 13 mars 2023, la communauté d’Amqui vivant un choc terrible alors qu’un homme en plein délire, Steeve Gagnon, percutait une douzaine de piétons sur le boulevard Saint-Benoît Est, vers 15 h, dans une attaque au camion-bélier.
Bilan du drame : trois morts et neuf blessés. La nouvelle fera le tour du monde.
Les victimes, Gérald Charest, Jean Lafrenière et Simon-Guillaume Bourget, n’ont eu aucune chance. La camionnette a parcouru près d’un kilomètre en roulant sur le trottoir et dans la rue, frappant des piétons sur son passage.
Gagnon s’est rendu par lui-même aux policiers à la suite de l’attaque au camion-bélier. Connu pour avoir de graves problèmes de santé mentale, le chauffard de Saint-Léon-le-Grand a comparu le lendemain, sous les huées de la foule à son arrivée au palais de justice d’Amqui.
Malgré les injures, il a esquissé un début de sourire à la foule.
Réconforter la population
De nombreux politiciens au pays ont réagi aux événements, dont les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault.
Ce dernier a d’ailleurs fait le voyage, à Amqui, en compagnie des chefs des oppositions à Québec, soit le libéral Marc Tanguay, le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois et le péquiste Paul Saint-Pierre-Plamondon.
Les élus s’entendirent pour réconforter la population et sa mairesse, Sylvie Blanchette.
Le lendemain du drame, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, accompagnait la députée-ministre de Rimouski, Maïté Blanchette-Vézina, sur les lieux.
Des histoires touchantes ont ressorti de la tragédie. À la suite de son décès, Simon-Guillaume Bourget, la troisième victime du drame d’Amqui, a sauvé la vie de trois personnes grâce aux dons d’organes.
Enquête préliminaire terminée
L’enquête préliminaire de Steeve Gagnon, accusé de trois meurtres au premier degré (avec préméditation) et de neuf chefs d’accusation de tentative de meurtre en utilisant un véhicule à moteur, a pris fin le 17 janvier dernier.
Comme prévu, la juge Annick Boivin a cité l’accusé à son procès.
Gagnon reviendra en cour, le 3 juin, lors de l’ouverture des assises criminelles de la Cour supérieure. Une date de procès devrait alors être fixée. Selon toutes vraisemblances, le procès pourrait se tenir à l’automne.
Au départ, l’avocat de l’accusé, Me Hugo Caissy, souhaitait faire entente une trentaine de témoins lors de l’enquête préliminaire, mais il a revu sa demande à la baisse à une vingtaine. À noter que les témoins cités à l’enquête préliminaire ne seront pas nécessairement tous entendus lors du procès.
Dès le début de l’enquête préliminaire, la juge Annick Boivin a prononcé une ordonnance de non-publication touchant l’ensemble des témoignages entendus à ce stade pour éviter de corrompre le procès à venir qui devrait se tenir devant un jury.
Il serait difficile de trouver des jurés impartiaux si la preuve était dévoilée avant la tenue du procès.
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