Deux ans après l’attaque au camion-bélier : Amqui se souvient
Trois morts et neuf blessés dans la tragédie du 13 mars 2023
Amqui commémore, en ce jeudi 13 mars, le deuxième anniversaire de l’attaque au camion-bélier sur le boulevard Saint-Benoît Est, qui a fait trois morts et neuf blessés, en 2023. Ce jour-là, vers 15 h, un homme en plein délire, Steeve Gagnon, percutait 11 piétons.
Les victimes, Gérald Charest, Jean Lafrenière et Simon-Guillaume Bourget, n’ont eu aucune chance. La camionnette a parcouru près d’un kilomètre en roulant sur le trottoir et dans la rue, frappant tous ceux qui se trouvaient sur son passage.
Gagnon s’est rendu par lui-même aux policiers à la suite de l’attaque. Connu pour avoir de graves problèmes de santé mentale, le chauffard de Saint-Léon-le-Grand a comparu le lendemain, sous les huées de la foule, au palais de justice d’Amqui.
Malgré les injures, il a esquissé un début de sourire à la foule.

Des histoires touchantes ont ressorti de la tragédie. À la suite de son décès, Simon-Guillaume Bourget, la troisième victime du drame d’Amqui, a sauvé la vie de trois personnes grâce aux dons d’organes.
Deux ans plus tard, les cloches de l’église catholique Saint-Benoît-Joseph-Labre d’Amqui ont sonné à 15 h, jeudi, en mémoire des victimes de la tragédie.
Place au procès
Le procès de Steeve Gagnon débutera par la sélection des membres du jury, le 15 mai, pour une durée prévue de six semaines à Rimouski.
Le juge de la Cour supérieure, Carl Thibault, a officialisé les dates qui avaient été établies lors d’une conférence de gestion, le 3 mars dernier, au palais de justice de Rimouski.
Le procès sera présidé par le juge Louis Dionne. Des requêtes préliminaires seront débattues hors jury les 10 et 11 mai.

Selon les informations préliminaires, une centaine de témoins pourraient devoir témoigner au cours du procès. Les candidats seront choisis au hasard parmi la liste électorale du district de Rimouski.
Enquête préliminaire
En janvier dernier, lors de l’enquête préliminaire, la juge de la Cour du Québec, Annick Boivin, avait prononcé une ordonnance de non-publication touchant l’ensemble des témoignages entendus pour éviter de corrompre le procès à venir qui devrait se tenir devant un jury.
Il serait difficile de trouver des jurés impartiaux si la preuve était dévoilée avant la tenue du procès.
L’accusé est détenu depuis son arrestation.
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