Profil de candidate : Kristina Michaud
La députée sortante d’Avignon-La-Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, du Bloc Québécois, répond à son tour aux questions du journal le soir.
Le journal a interpellé les candidats aux élections fédérales de la région afin qu’ils se présentent aux électeurs dans du contenu exclusif. Le candidat du Parti populaire dans ce comté, Éric Barnabé, a ouvert le bal, hier.
1-Qu’est-ce qui vous a incité à déposer ou à renouveler votre candidature?
-Je renouvelle ma candidature parce que 22 mois en poste, ce n’est clairement pas suffisant pour accomplir un travail à la hauteur de mes ambitions. J’ai envie de participer à la réalisation de tous les beaux projets que l’on a entamés avec les différentes communautés de ma circonscription et d’en créer davantage pour les gens de chez nous.
2-Parlez-nous de votre parcours de carrière ou parlez-nous d’un accomplissement dont vous êtes fier et qui est bénéfique pour votre communauté, si vous avez été élu?
-Je suis immensément fière d’être devenue en 2019 la première et la plus jeune femme élue dans la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia. Cela contribue à changer le visage de la politique québécoise et envoie un message fort aux jeunes et leur montre qu’ils peuvent et qu’ils doivent s’impliquer dans la communauté, parce que les décisions qui sont prises aujourd’hui auront un grand impact sur leur avenir. Les jeunes font partie de la solution.
3-Que propose votre formation pour les gens de votre comté?
-Le travail du Bloc Québécois est d’abord et avant tout de défendre les intérêts des Québécoises et des Québécois à Ottawa, et ce, sans compromis. Par ailleurs, nos trois grandes priorités sont révélatrices du travail mené en chambre lors de la dernière session parlementaire : la lutte aux changements climatiques et la protection de l’environnement, l’amélioration des conditions de vie des aîné-e- s et le financement du système de santé québécois par une redistribution adéquate de la richesse du fédéral vers Québec. Nous proposons 38 grands thèmes que vous retrouverez dans notre plateforme électorale : https://www.blocquebecois.org/plateforme/.
4-Quelles sont les valeurs de votre parti qui vous rejoignent le plus?
-J’ai choisi de me consacrer au service public et j’ai choisi de le faire aux côtés d’une équipe qui me ressemble. Le Bloc Québécois et moi sommes profondément nationalistes, environnementalistes et féministes.
5-Quelles devraient être les principales qualités d’un bon député fédéral, selon vous?
-Peu importe le palier de gouvernance, une bonne députée est à l’écoute de ses concitoyennes et concitoyens et fait tout en son possible pour trouver des solutions à leurs problèmes et améliorer leur quotidien. Au fédéral, il est d’autant plus important de travailler en équipe, et ce, peu importe les couleurs politiques, pour faire avancer les dossiers importants pour notre région.
6-Quel dossier local serait votre priorité?
-Il est toujours extrêmement difficile de n’en nommer qu’un seul, mais je penche pour le développement économique régional dans une perspective de lutte aux changements climatiques. Autrement dit, il faut trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre et continuer de développer, mais dans le plus grand respect de notre planète.
7-Comment voyez-vous l’avenir de votre comté?
-La pandémie nous a offert une occasion unique que nous devons absolument saisir. Pour la première fois depuis des années, on ne se bat pas contre la dévitalisation de notre région, mais on travaille à mieux accueillir tous ceux et celles qui quittent ou qui ont envie de quitter la ville pour s’établir chez nous. L’engouement pour les régions est réel et le gouvernement doit en prendre acte. La plateforme du Bloc Québécois est d’ailleurs axée sur le développement et le potentiel des régions du Québec. Nous n’habitons pas une région éloignée, ce sont les grand centres qui sont loin de nous!
8-Quel type de campagne menez-vous dans le contexte de la crise sanitaire?
-Justin Trudeau a pris le grand risque de déclencher une campagne électorale alors que nous entrons dans la quatrième vague de la crise de la COVID-19. Cela démontre à quel point il est déconnecté de la réalité. C’est pourquoi je mène une campagne prudente afin de protéger la santé et la sécurité de mes concitoyennes et concitoyens. En 2021, il faut également adapter la politique à l’ère numérique. Les réseaux sociaux occupent donc une grande place dans ma campagne et me permettent de rejoindre le plus grand nombre possible malgré les quelque 14 000 km2 de ma circonscription.
9-Quel sera le premier geste que vous poserez comme député si vous êtes élu?
-Peu importe le gouvernement qui sera en place, je continuerai de le talonner et de lutter pour que le Canada pose enfin les gestes qu’il doit pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. La crise climatique dans laquelle nous sommes plongées l’exige. On ne peut plus continuer d’accepter de vivre dans un état pétrolier qui verse impunément des milliards de dollars de fonds publics dans une industrie qui détruit notre environnement.
10-Croyez-vous en la théorie voulant qu’un député au pouvoir a plus d’influence? Développez.
-Je n’y crois pas du tout! À quoi bon être à « la table des décisions », si nous ne sommes pas à l’écoute de notre population et sommes incapables de faire avancer les dossiers importants pour notre région? La députée et ministre libérale sortante Diane Lebouthillier en est l’exemple parfait. Lors de son lancement de campagne, elle a affirmé que le parc d’hivernage de Grande-Rivière et le phare de Cap-des-Rosiers n’étaient pas dans le haut de ses priorités. Pourtant, ce sont deux dossiers très chers aux Gaspésiennes et Gaspésiens.
Quand il y a eu un bris de service au port de Cap-aux-Meules, elle a également été incapable d’offrir une solution rapidement. À mon avis, il vaut mieux porter le message de notre région au sein d’une opposition forte et se battre pour trouver des solutions, plutôt que d’être invisible même quand on est au pouvoir.