On retire les panneaux d’arrêt, ou pas?
La Ville de Rimouski étudie la possibilité de maintenir en permanence quatre panneaux d’arrêt situés au bas de quatre avenues et de la rue Sainte-Marie, au centre-ville, qui avaient été installés temporairement il y a un an.
C’est ce qui ressort notamment de la première assemblée du nouveau conseil municipal tenue hier soir, à Rimouski, alors que six des 12 élus siégeaient pour la première fois en public, devant une trentaine de citoyens. La plupart de ceux-ci ont applaudi le nouveau conseil au début et à la fin de cette assemblée ordinaire et publique.
Lors de la période des questions, un citoyen qui réside dans Saint-Germain, Jean-François Bérubé, a constaté des gains de sécurité importants avec les nouveaux arrêts, principalement pour les piétons et les cyclistes. Il a demandé à la Ville pourquoi elle envisageait de les retirer. Ce retrait est prévu pour le 30 novembre. Les panneaux d’arrêt de l’avenue Saint-Louis, près du Cégep, et de l’avenue Rouleau, près de l’hôpital, sont dans des secteurs particulièrement achalandés.
Plus de sécurité
« Il y a des gens qui m’ont dit que ce serait intéressant d’avoir des arrêts là, parce que ça permet aux piétons d’avoir plus de sécurité et on sait que les gens marchent beaucoup au centre-ville. On sait en plus qu’il y a un achalandage de voitures assez important aux heures de pointe. La décision est prise pour le panneau d’arrêt au coin de Saint-Pierre (prolongement de Sainte-Marie vers l’Est) et Lepage (côté Est de la Cathédrale). Les normes du ministère des Transports nous confirment cette nécessité. Par contre, les travaux vont être faits le printemps prochain », mentionnait l’ex-conseillère du district Saint-Germain, Jennifer Murray, l’année dernière.
Moins vite ailleurs aussi
« À la suite des discussions avec le conseil municipal, nous avons convenu que nous allions regarder la possibilité de faire de même pour les intersections de Saint-Louis et Rouleau, sur Sainte-Marie. Nous avons demandé aux services concernés d’analyser la faisabilité de diminuer la vitesse sur ces artères afin d’augmenter la sécurité des piétons et des cyclistes, en fonction des normes à respecter. Les consultations et les décisions vont aller à un peu plus tard, parce que ça nécessite des infrastructures », avait aussi précisé madame Murray.
Crise sanitaire
Pour en revenir à l’assemblée d’hier, « Ces panneaux d’arrêt ont été implantés au plus fort de la crise sanitaire afin de favoriser le transport actif et la distanciation. Lorsqu’on installe des panneaux de signalisation permanents, on doit respecter certaines normes, par exemple en ce qui a trait aux espaces de dégagement et à la visibilité. La configuration actuelle ne respecte pas ces normes qui devraient être appliquées pour des panneaux permanents. Il y a des discussions avec le conseil pour une mise aux normes », a répondu le directeur général de la Ville – par ailleurs nommé officiellement hier- Marco Desbiens.
Explications
Le maire, Guy Caron, a pris bonne note de l’intervention de ce citoyen. La Ville va réévaluer la situation.
« Les explications que nous fournissent nos services techniques à ce sujet sont à l’effet que le ministère des Transports du Québec exige certaines normes pour des panneaux d’arrêt permanents, notamment sur les distances dans une pente. Ça a été fait pour accentuer la sécurité, alors ce n’est pas un élément qui est oublié, loin de là. La proposition de ce citoyen n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Pendant l’hiver, s’il n’y a pas d’avis qu’il y a un stop là, ça risque d’être plus long à freiner et ça pourrait rendre le passage dangereux. Il faut faire bien attention si on décide de rendre ces arrêts permanents », dit monsieur Caron.
Puisqu’il y aura des travaux si la décision est prise de maintenir ces panneaux d’arrêt en permanence, la Ville devra débourser un certain montant dont l’importance reste à être définie.