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Vivre dans le ici et le maintenant

Crédits photo: Joseph Barrientos sur Unsplash

Il est rare que je vous parle de moi dans cette chronique, mais c’est ce qui me vient ce matin. Je vous parle de moi pour mieux vous parlez de vous ensuite.

Dans les derniers jours, plein de choses extraordinaires m’arrivent. Des gens se présentent sur ma route de façon spontanée. Des portes s’ouvrent, des connexions se créent, des partenariats de toutes sortes se tissent. Certes! Je suis fort occupée. Et pourtant je suis comblée. Je suis bien. Je suis sereine. Que se passe-t-il donc?

Voici ma compréhension de tout cela : j’ai fait taire au maximum mon mental.

La méditation m’y aide.

L’exercice m’y aide.

La nature m’y aide.

Après bien des mois de pratique, d’expérience, de retour en arrière, de découverte, j’en suis arrivée à un point où je suis capable – la plupart du temps, pas toujours, pas tout le temps – de vivre dans le ici et maintenant.

J’ai arrêté de me projeter loin en avant. Et pourtant je crée, concrètement, des projets qui verront le jour dans le futur.

J’ai cessé de me questionner sur le comment et le pourquoi. Et pourtant j’avance sans embûche.

Mon mental en pause, j’ai l’espace en moi pour entendre mon être, l’essence de ce que je suis. Et pour entendre l’autre.

Certains parleront ici d’être à l’écoute de son âme, de sa mission de vie. D’autres parleront de route, d’intuition. D’aucun parleront encore d’énergie, de Saint-Esprit ou de synchronicités. Et quoi d’autres encore…

Peu importe ce que l’on croit et ce que l’on en dit. Ce ne sont que des mots apposés, des concepts élaborés par nous, humains bienpensants, qui tentons de faire entrer tout dans des cases avec des étiquettes. Cela importe peu.

La réalité est là peu importe le nom et la signification qu’on lui donne.

Les fleurs existaient bien avant que l’humain ne décide de les nommer roses et tulipes.  

Puisque, j’ai fait taire – la plupart du temps, pas toujours, pas tout le temps! – mon mental, j’ai l’espace pour être, simplement.

Je vis intensément chaque minute, chaque rayon de soleil, chaque nuance de bleu, chaque coin de sourire, chaque variation de ton. Je savour chaque respiration, chaque parole.

Non seulement je me sens pleine et heureuse, mes yeux s’ouvrent et je suis à même de découvrir ces gens sur ma route, ces portes qu’y s’ouvrent, ces chemins qui se tracent sans effort.

J’ai cessé de me questionner sur le comment et le pourquoi. Et pourtant j’avance sans embûche. J’ai arrêté de me projeter loin en avant. Et pourtant je crée.

Une finalité bien sentie, une vision de ce que je veux pour moi et les autres me suffisent pour créer, pour avancer, pas après pas, jour après jour.

C’est cela que je souhaite vous partager ce matin. Plus on est dans le ici et maintenant, plus on stoppe notre petit hamster qui court sans cesse – en avant ou en arrière de nous – et mieux on voit, mieux on vit, mieux on construit!  

Que de pensées inutiles dans un tête dans une heure, dans une semaine, dans une vie. Chaque heure de vie réelle – une réunion par exemple – aura duré deux semaines et une heure : toutes les appréhensions de ce qui sera à venir – Est-ce que je serai capable de convaincre mon équipe? Comment je vais faire si Manon me pousse encore à bout en s’objectant à tout? Je bafouillerai peut-être encore… C’est sûr que je vais mal dormir la veille. Oui, il faut que je demande à Claude de présenter ce graphique. Ah! Et si l’imprimante me lâchait comme la dernière fois. Ah oui, je dois absolument préciser ce point, je dois clarifier mon idée pour être convaincant. Et si finalement le budget n’était pas accordé par le C.A.

Et ça ce n’est qu’AVANT la rencontre. Imaginez APRÈS…

Chaque heure de vie réelle aura duré deux semaines et une heure : Trente-cinq heures avant, 35 heures après… à penser, à organiser, à contrôler, à resté éveillé, à stresser, à être préoccupé à la table du souper le soir, à oublier d’embrasser le petit dernier quand il sortira de la voiture devant l’école le lendemain, à regretter, à réécrire, à ressasser, à reprogrammer.

Ouf! Vous êtes essoufflé juste à lire ce passage.

Si chaque heure de réunion nous en prend 35 dans notre tête, que deviennent 35 de travail à la fin de la semaine? On peut bien être épuisé et courir après le temps. Et encore, nous n’avons pas abordé les préoccupations personnelles…

Plus on est dans le ici et maintenant, plus on stoppe notre petit hamster qui court sans cesse – en avant ou en arrière de nous – et mieux on voit, mieux on construit, mieux on vit!  

Ça ne se fait pas en un temps trois mouvements. Mais ça se fait.

Et le premier pas vers le ici et maintenant est d’abord d’en prendre conscience.

Le deuxième pas : se replonger dans le présent dès que le petit hamster se remet à courir. Prise de conscience, arrêt, présence.

Prise de conscience, arrêt, présence. Prise de conscience, arrêt, présence.

Et au fil des jours, on se retrouve à être de plus en plus présent, de plus en plus conscient.

Je me suis offert – et je m’offre chaque jour – ce précieux cadeau.

Vous l’offrirez-vous aussi?

… Oh! Regardez, les portes s’ouvrent!

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