Virginie Proulx plaide sa cause
Le journal rend publiques de nouvelles informationsLa conseillère du district Le Bic, à Rimouski, Virginie Proulx, a plaidé sa cause sur les ondes de la station radiophonique CFYX ce matin, à la suite des réactions suscitées par notre reportage de jeudi dernier, concernant le malaise causé par une histoire de terrain.
Il s’agit du terrain situé face à la résidence de madame Proulx au Bic, qui peut maintenant accueillir la construction d’une maison en raison d’un changement réglementaire effectué par la Ville, à la demande de ses propriétaires.
Rappelons que lors de l’assemblée du conseil municipal du 5 juillet, le maire de Rimouski, Marc Parent, a mis en doute le fait que madame Proulx aurait pu, même si elle s’était retirée du dossier par souci d’éthique, être impliquée dans une levée de boucliers s’opposant à cette construction.
Lors de la publication de la nouvelle, madame Proulx a invoqué ce même souci d’éthique et son retrait du dossier pour ne pas le commenter. Mais par la suite, elle a réagi en diffusant un communiqué de presse affirmant qu’elle faisait l’objet d’intimidation de la part du maire.
Plus blanc que blanc
« Nous sommes dans une société de droit et on ne peut pas prêter d’intentions malveillantes à quelqu’un; on ne peut pas tenir des propos diffamatoires et moi, je me dois absolument de rectifier des faits, parce qu’il y a eu beaucoup de désinformation. J’ai été placée dans une situation très délicate, bien malgré moi, alors que le conseil entame une démarche sur un terrain qui me touche de près. Ce que j’ai voulu faire, c’est de m’assurer de faire les choses correctement. Je suis allée chercher des avis juridique pour savoir comment agir dans une situation comme ça, pour être certaine de laver plus blanc, que blanc. Je n’ai pas utilisé ma position de conseillère municipale pour m’avantager dans le processus décisionnel », a insisté madame Proulx sur les ondes.
« Il y a eu des insinuations selon lesquelles j’aurais mobilisé des dizaines de personnes pour mes propres intérêts. Ça, c’est n’importe quoi. Le Comité du patrimoine (du Bic) et les gens qui se sont mobilisés l’ont fait parce qu’ils avaient de vraies préoccupations qui n’ont aucun rapport avec moi. Le Comité n’a pas fait volte-face; il s’était opposé et c’est la raison pour laquelle la Ville a reculé. Ça fait cinq ans de cela. Je ne veux pas parler à leur place. Ils viendront expliquer leurs arguments. Faire le lien avec moi, c’est complètement tordu. La plupart des gens qui ont écrit à la Ville lors de la consultation publique, je ne les connais même pas. Pourquoi est-ce que des gens auraient écrit pour dire « on veut protéger la vue de Virginie »? Voyons donc », a également lancé la conseillère aux auditeurs de CFYX.
Diffamation
« Ce sont plus que des connaissances de madame Proulx (qui sont intervenues), ce sont des alliés; Linda Lavoie et Jean Munro, ce sont des gens qui sont près de Virginie et de son organisation », a déclaré monsieur Parent dans le texte du 22 juillet.
« C’est de la diffamation. C’est totalement faux. Il n’y a aucun membre du Comité qui fait partie de mon équipe politique. Le maire affirme ça et le journal le reprend. C’est de la diffamation. En plus, de dévoiler publiquement mon adresse (NDLR : en assemblée publique, par le maire), c’est un manque d’éthique et de respect de ma vie privée, pour ma famille et pour moi. Je suis une femme forte, mais je suis humaine aussi et j’ai des sentiments. Personne n’aimerait vivre ce que je suis en train de vivre. Ça prend des proportions démesurées qui ressemblent à du« salissage » pour s’attaquer à ma réputation. Je dis : ça suffit! », a précisé Virginie Proulx à ce sujet.
« Ce n’est absolument pas de l’acharnement. Virginie Proulx est en conflit avec tous les élus, mais elle personnalise la situation en se disant victime d’intimidation de ma part », a aussi déclaré Marc Parent, dans un texte publié le 23 juillet.
Procès d’intention
Par ailleurs, alors que l’animateur Olivier Therriault soulignait le travail effectué en amont du reportage du journal le soir, madame Proulx a fait un procès d’intention à notre publication avec des déclarations qui méritent de faire l’objet de réponses de la part de la rédaction et de l’éditeur du journal.
« Pierre Michaud a fait une recherche en contactant le maire Marc Parent; il n’a pas demandé son avis au Comité du patrimoine. Il fait un lien entre le fait que je ne peux pas parler et la transparence que je demande. Il faut comprendre que le règlement n’était pas encore « passé » quand on m’a contactée. Légalement, je n’ai pas le droit d’utiliser mon rôle de conseillère pour défendre mes intérêts dans les médias. On s’entend-tu que le dossier de Pierre Michaud est basé sur les informations de Marc Parent? L’intimidation que je dénonce de Marc Parent n’a rien à voir avec le terrain en tant que tel », affirme la conseillère.
Tous les documents
Le rédacteur en chef et l’éditeur du journal le soir tiennent à préciser ce qui suit, à la suite des propos de la conseillère et candidate à la mairie.
1-Madame Proulx a bien été contactée avant l’adoption du règlement, mais au lendemain de l’assemblée du conseil du 5 juillet, où le Comité s’est manifesté sur la question du terrain et où monsieur Parent a évoqué une éventuelle intervention de Virginie Proulx. C’est aussi à ce moment que monsieur Parent a dévoilé l’adresse de la résidence de madame Proulx;
2-Au lendemain de la publication de l’article, vendredi, madame Proulx a émis un communiqué de presse qui abordé la question de l’intimidation, en premier lieu sur sa page Facebook de candidate à la mairie. Le journal lui avait ouvert ses pages pour réagir et s’expliquer sur le sujet soulevé, la veille, mais c’est cette voie qu’elle a choisie, entraînant ainsi une réaction de monsieur Parent qui devait être rendue publique. Monsieur Parent a alors indiqué qu’il n’y avait pas de conflit entre la conseillère bicoise et lui, mais bien un conflit entre Virginie Proulx et tous les autres membres du conseil;
3-Le dossier n’était pas basé que sur les commentaires de monsieur Parent! Il était composé d’extraits d’une assemblée publique, de commentaires recueillis selon les règles de l’art auprès des personnes concernées et d’éléments contenus dans des documents obtenus par l’entremise d’une demande d’accès à l’information.
4-Cette demande d’accès à l’information a permis de consulter une quarantaine de commentaires exprimés par des citoyens. Plusieurs ont attiré notre attention, dont celle ci-dessous.
5-Par souci de la fameuse transparence invoquée, le journal partage ici avec ses lecteurs la lettre adressée à la Ville dans le cadre de la consultation publique qui a attiré son attention dans les documents obtenus.
Un conseiller s’exprime
Rappelons que le Comité du patrimoine naturel et culturel du Bic a précisé ce matin dans nos pages que ses deux principaux intervenants n’étaient pas rattachés à une quelconque organisation électorale. Il a plutôt expliqué les motifs de son opposition.
Également, un autre membre du conseil municipal de Rimouski a fait une sortie remarquée, hier. Le conseiller Jocelyn Pelletier a critiqué le comportement de madame Proulx en disant qu’elle se réfugie derrière l’éthique pour ne pas s’expliquer davantage.
Toujours afin de partager ses informations privilégiées avec ses lecteurs, l’éditeur du journal le soir, Samuel Ouellet, et le rédacteur en chef, Pierre Michaud, ont convenu de partager ci-dessous le contenu des documents obtenus par le biais de la Loi sur l’accès à l’information.