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Nouvelle de 18 h

La saga du crabe continue de diviser

Des crabes des neiges (Photo courtoisie Poissonnerie Gagnon)

La saison de crabe qui a débuté il y a une semaine a fait couler beaucoup d’encre étant donné la hausse des prix en vigueur ainsi que la façon dont se déroule son commerce : le Journal Le Soir s’est entretenu avec un pêcheur de la zone 17 afin de mettre la lumière sur cet enjeu.

Dave Ross est l’un des capitaines de la zone 17, qui vend son produit sur la Côte-Nord, plus précisément aux Crabiers du Nord, à Portneuf-sur-Mer. Bien qu’il ne fasse pas affaire à Rimouski, il partage la même zone de pêche que les pêcheurs de crabes rimouskois.

Le point de vue des pêcheurs

Selon monsieur Ross, la situation actuelle établit un parallèle avec le phénomène d’il y a quelques années : « Ce qu’il faut comprendre c’est que ça n’a pas toujours été comme ça. Il faut reculer quelques années à l’arrière pour remonter à une époque où le crabe n’était pas payé ce prix-là. À l’époque c’est sûr que c’était plus accessible pour le commun des mortels, mais ce que je dénote dans mes ventes c’est que les gens, au lieu de revenir à plusieurs reprises, ils reviennent une fois ou deux, au lieu de quatre ou cinq fois. Ils limitent le nombre de fois qu’ils vont manger du crabe cette année. »

L’instauration d’une loi

En ce qui concerne l’instauration d’une loi qui aurait pour but de privilégier les consommateurs québécois plutôt que les marchés étrangers, il déclare être contre cette idée : « Je pense qu’au même titre que le prix de l’essence est dispendieux, le gouvernement ne se précipite pas pour le baisser ou enlever les taxes : au contraire ça fait son affaire donc moi je suis contre ça. Je suis mal placée pour le dire et pour les consommateurs, c’est la même chose aussi. Il y a peut-être 20 ou 30 ans, c’était la situation inverse, c’est-à-dire que le consommateur avait la mainmise et avait le beau choix pour acheter du crabe, alors c’est peut-être juste un retour des choses. »

Le crabe : une fierté

Il est également d’avis que le commerce du crabe a fait un bon bout de chemin depuis ses débuts, ce qui est tout à l’honneur : « Il y a peut-être 25 ans, le crabe était considéré comme étant presque » une espèce nuisible «. Ça fait son chemin, ça a connu du succès au niveau du marché mondial : on parle des casinos, des croisières et des complexes touristiques qui vendent du crabe alors je pense qu’il faut plus en être fière que de trouver des défauts sur le prix. Je le vois comme ça. »

Un peu de positif

Malgré tout, Dave Ross croit que le prix devrait cesser d’augmenter de la sorte dans les années à venir. Il mentionne que ce qui est en train de se passer en Russie pourrait avoir un effet sur le prix : « Mais est-ce qu’on est sur le point d’atteindre un seuil à la hausse ? Je pense que oui. Quand ça aura augmenté encore de quelques dollars la livre, on va être pas mal au maximum qu’on peut être. »

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