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Parc Lepage: « il faut s’en occuper »

Un décor du parc Lepage, dont les zones ombragées se prêtent bien à des activités illicites. (Photo: capture d’écran YouTube-Pierre Giroux)

Le maire de Rimouski, Guy Caron, reconnaît que les derniers événements survenus au parc Lepage, rapportés par le Journal Le Soir, hier, donnent une tournure encore plus sérieuse aux problèmes de délinquance qui y sont rapportés.

Des problèmes de délinquance qui sont signalés depuis toujours, à répétition, mais avec parfois de grandes périodes d’accalmie, soit depuis la construction de l’école Paul-Hubert dans les années ’60. Le parc Lepage est situé juste au Nord de l’ancienne « poly », mais aussi tout près de l’école Saint-Jean-Baptiste, qui, elle, est sur la 2e rue, pas très loin.

La police nous a confirmé que le 25 avril dernier, un homme s’étant rendu au parc Lepage a été la cible d’une personne étant visiblement d’âge mineur, qui utilisait une arme à air comprimé de type « air ball ». La personne concernée, qui a alerté la Sûreté du Québec, a retrouvé des projectiles autour d’elle. Une enquête est en cours.

Situation très délicate

« La situation a été portée à mon attention. J’ai lu l’article. On sait qu’il y a une problématique et on sait qu’effectivement, c’est une situation très, très délicate qu’on peut vivre au parc Lepage. Un comité de travail est à l’œuvre. Nous avons quelqu’un de la Ville qui siège sur ce comité avec des gens des écoles Paul-Hubert et Saint-Jean. On a un procureur jeunesse et la Sûreté du Québec qui y participent également. Le Service des loisirs et de la Vie communautaire s’implique. On prend la situation très au sérieux, présentement, et on va s’assurer que le problème soit sinon réglé, au moins adressé de façon adéquate », soutient monsieur Caron.

Le parc est la propriété de la Ville, donc il revient à la Ville d’agir en premier lieu, mais après avoir consulté ses partenaires, mentionne aussi le maire : « On regarde différentes possibilités. Le comité va se rencontrer bientôt pour faire des recommandations à la Ville et éventuellement, des décisions seront prises par la Ville. On ne peut pas définir ce que seront les suggestions pour l’instant, mais on pourra dévoiler nos intentions éventuellement. »

Décevant pour les citoyens

Des nouvelles comme celle de la personne visée risquent de ralentir les ardeurs des Rimouskois qui avaient recommencé ces derniers temps à se réapproprier un de leurs parcs, après l’avoir délaissé pendant une ou deux décennies. On se souviendra notamment que l’administration précédente a consacré des efforts particuliers à le rendre attrayant pendant la crise sanitaire.

« C’est une raison de plus de s’en occuper. C’est un endroit important que j’ai moi-même redécouvert l’an dernier, l’automne dernier plus précisément. Cela faisait très longtemps que je n’y étais pas allé et je l’ai marché à la grandeur. Je me suis dit « wow ! » j’avais oublié à quel point c’était beau. Imaginez que mon dernier souvenir remontait à l’époque où il y avait un petit zoo. J’avais oublié à quel point il y avait une telle richesse dans le parc Lepage. C’est un joyau et on a besoin de le protéger. Il faut vraiment prendre le taureau par les cornes et régler les problèmes. C’est la raison pour laquelle tous les intervenants concernés sont en train de se parler pour trouver des solutions, car il faut s’assurer que le parc redevienne sécuritaire », conclut monsieur Caron.

« Cela faisait très longtemps que je n’y étais pas allé et je l’ai marché à la grandeur. Je me suis dit « wow ! » j’avais oublié à quel point c’était beau. »

-Le maire Guy Caron

Maison du gardien

Deux citoyennes de Saint-Robert, Claire Dubé et Chantale Marin ont peut-être trouvé une partie de la solution. Le parc a jadis eu son gardien qui avait sa propre maison sur place. La maison existe encore, mais elle est inoccupée depuis longtemps. Elles proposent d’en faire une maison de jeunes, ce qui aurait pour avantage de donner aux jeunes de quoi s’occuper et d’assurer une présence sur les lieux. Madame Marin a rappelé hier au maire que les deux femmes offrent leur aide en cas de besoin. La Ville doit entre autres faire des évaluations de coûts de remise en état avant d’aller plus loin.

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